Groupe culte de la scène heavy (leather) metal, Manowar fait son retour cette année avec un nouvel album "The Lord Of Steel", et s’en suivra une tournée à travers l’Europe, dont un passage au Trabendo de Paris le 17 Octobre (mais à 70 euros la place, ils ne se font pas chier les gars, mais en même temps, un concert si intimiste avec un groupe qu’on ne présente plus vu leur qualité scénique ça laisse réfléchir, même si cela reste excessivement cher).
C’est dans un cadre breton, devant une gare, dans un silence de mort (armé de mon cuir bien entendu), que je commence l’écoute de ce nouvel album de 10 titres.
Et "The Lord Of Steel" résonne tout comme ses petites consoeurs "Manowarriors", "Born In A Grave" et "Black List", et me laisse un goût très positif sur ces composions, en effet le groupe a quand même su restituer son style de heavy metal plutôt lourd s’approchant du power. On a même l’impression quelque fois d’être dans une salle de théâtre, où Eric Adams nous raconte une histoire.
Les riffs sont très catchy, les refrains se retiennent de façon à ce que le public puisse les chanter en live, et les arrangements sont de pure beauté, rien qu’en citant "Black List" j’en ai la chair de poule, tellement ce morceau prend aux tripes, le mélange entre la voix, les solos, ainsi que les riffs donnent un résultat très surprenant !
Le groupe reste dans l’efficacité avec "Expendable", "El Gringo" et "Hail, Kill And Die" où bien entendu la basse de Joey Demaio sera mise en avant (tout comme sur les autres titres), un son lourd, puissant, riche, qui permet de garder une certaine dynamique dans la rythmique, puis ce son de basse n’est pas très fréquent et fait la marque du groupe (un peu comme Lemmy avec Motörhead). On pourra observer plusieurs types de structures qui permettent de nous garder en éveil et surtout, de nous divertir. La voix d'Eric Adams est à tomber par terre et impose sérieusement le respect, "Hail, Kill And Die" sort tout droit d’un univers médiéval, où on imagine bien des chevaliers dans une taverne chanter ce refrain "Hail… kill… and die", juste sublime, et cette batterie claquante harmonisera tout ça, chaque instrument est complémentaire, et Manowar l’a bien compris !
Il n’oubliera pas de nous lancer une power ballad vers le début du disque, "Righteous Glory", qui n’aura pas retenu mon attention bien longtemps, non pas parce que c’est une erreur de parcours, mais parce qu’étant très difficile sur les ballades, ces accords ne m’ont pas réellement inspiré.
Un album plutôt convaincant, loin d’être le meilleur du groupe, mais il n’est pas mauvais et se laisse écouter, on ne peut demander que ça au groupe désormais.
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