- "Chérie, sors la Vodka ! 
- Pourquoi ?
- J’ai des Russes qui viennent pour l’apéro !
- Qui ça ?
- Manic Depression… un groupe d’incapables qui font plus de bruit qu’autre chose."

Non je déconne bien entendu, ces Russes là valent de l’or ! Actif depuis 1998, le groupe évolue dans un thrash metal plutôt moderne. Mais le groupe ne renie pas ses origines old school avec des riffs bien balancés, et gras à souhait, car dès le début ça envoie du pâté ! "Nightmareality", "Evil In Disguise", "Buried Alive" sont des exemples purs, très speed, avec un gros son digne des plus grands ! C’est sans concession que le groupe nous donne une leçon de ce qu’on aimerait avoir dans la musique moderne. Mais le groupe ne s’arrête pas ici, l’exploration d’un nouveau genre est au goût du jour comme avec "Phobia" qui se voudra être la plus longue de l’album, avec cette intro très bluesy / country pour enchaîner sur un heavy blues qui me marquera. Le mélange de styles est tellement surprenant et bien fait qu’on est forcément ravi, d’autant plus qu’il ne faut pas oublier le nombre incalculable de transitions dans cette composition, tout est carré et extrêmement bien enchaîné. Mais le groupe explorera aussi un autre genre que j’ai moins apprécié, le "metal modern" tout court, qui n’a pas vraiment de personnalité et se contente juste de mettre une grosse distorsion, de se désaccorder et de jouer des riffs peu cohérents, ça sera donc un gros passage à vide pour "Global Collapse", "Atlantis Fate" ou encore "Lost In Time"… Le mixage est moyen, la guitare est bien ressortie dans le mix, la batterie est justement mise en avant, quant à la basse c’est comme si elle n'avait pas été enregistrée… aucune présence de basse, ce qui se sentira sur le résultat final, on aura un "creux" voire un "vide" qui se ressentira. Un album qui mélange les styles, touche un peu toutes les générations, Manic Depression signe ici un album diversifié qui plaira ou ne plaira pas !