Le groupe
Biographie :

Mandragor(e) est né en 2001 avec une formation comprenant une basse, une batterie, deux guitares et un chant type black metal. Les compos oscillaient entre le heavy à la Iron Maiden et le black old-school. Avec l'arrivée d'un nouveau frontman en 2003, le groupe développe ses compositions pour les rendre plus complexes et nuancées, plus expérimentales aussi. L’enregistrement de la démo "Encore Plus Près Du Diamant" suit ce travail. En 2005, suite aux départs consécutifs d'un guitariste et du chanteur (partis fonder le groupe stoner Pizza) le groupe reste sur une structure avec une seule guitare. Les compositions sont plus simples et plus rock 'n' roll, le groupe enregistre "Groupies Contre Clones En Furie" et la démo "Le Retour Du Vizir Masqué", et une série de concerts axés sur ces deux derniers CD. Fin 2007, le groupe mute encore, délaissant l'activité scénique pour concentrer ses efforts sur la création musicale, avec l’arrivée d’une nouvelle chanteuse en complément du premier et d’un nouveau guitariste. Le groupe enregistre "Oroborophobia" et surfe sur des terres progressives et heavy / thrash à la fois.

Discographie :

2001 : "Jezabel"
2002 : "Votre Règne S'achève"
2004 : "Encore Plus Près Du Diamant"
2005 : "Groupies Contre Clones En Furie"
2007 : "Le Retour Du Vizir Masqué"
2008 : "Bring Your Cover... To The Slaughter"
2010 : "Oroborophobia"


La chronique


Oroborophobia est la deuxième prod de l’année pour les Mandragor(e). Pour ma part c’est la première fois que je jette une oreille au groupe Guadeloupéen / Nantais. La pochette du skeud est… étrange. Un espèce de paysage abstrait représentant une côte plutôt sombre et peu engageante. Bref...
La première chose qui frappe dans l’opus c’est cette "sur-saturation" du son, qui donne un ensemble assez progressif à l’intégralité de l’opus. Celui-ci commence par la majestueuse pièce nommée "Horreur Boréal", un morceau très travaillé, loin de ce qu’on pourrait attendre d’un groupe de heavy / thrash. Porté par la vocaliste Stephanie Le Saint, le morceau commence lentement pour monter au fur et à mesure et exploser sur sa fin dans un final au riff assez énorme, tout en maîtrise. Maitrise, c’est le maître-mot de l’opus, dans tous les cas. Même si on ne peut que y coller difficilement le terme "progressif", tant l’opus est diversifié. J’en prends pour exemple les deux morceaux qui suivent, une véritable ôde au heavy / thrash, rapellant par moment le grand Megadeth, avec des envolées de grattes qui balancent Mémé dans les orties fraîches du matin et une voix qui rappelle celle du fossoyeur qui s’est pété la jambe au fond du trou. Les Mandragor(e) prouvent donc que sur le terrain du bourrin virtuose / mélodique ils n’ont plus de leçons à prendre. De la haute maîtrise. Et rebelote enfin, avec la conclusion qui prend l’apparence d’un morceau progressif avec son intro atmosphérique tout en contraste, conclusion rêvée pour un opus de la sorte. Au final ce –trop court- 4 titres est révélateur de la maîtrise du combo, qui montre au grand jour sa nouvelle identité et qui ne prend pas de gants pour s’assoir sur la scène nationale. Très bonne découverte.


Groumphillator
Août 2010


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.mandragor.net