Quoi de mieux pour un groupe de thrashcore de Lituanie appelé Mandragora (avec un fort beau lettrage gothique) que de nommer son nouvel album "Carnal Cage", en l’affublant d’une pochette au goût d’un film gore de série Z ? Amis de la finesse bonjour et bienvenue dans le monde de Mandragora qui nous présente son deuxième bébé en 7 ans d’existence, bébé qui a déjà une voix fort grave et un goût pour les guitares saturées relativement prononcé. Cet album qui se veut "thrashcore" (encore une appellation à dormir debout pour de la musique qui reste avant tout du metal…) présente par bien des aspects un arrière-goût d’Amon Amarth à la sauce Lituanienne : grosse voix, rythmiques catchy, entêtantes avec des tournes mélodiques fort inspirées de la Scandinavie et assaisonnées de double pédale. Il est vrai que l’entrée en matière de cet album, bien que sympathique, peut faire crier au plagia sous traité. Il faut une écoute complète de l’album pour se rendre compte de la base thrash de cet album, pas uniquement basée sur des influences viking ou teutonnes, qui donne un petit goût de "reviens-y" et qui mérite qu’on s’y attarde une heure de plus. Les instrus ont été soignées afin de faire énormes et agressives sans pour autant paraître factices (gaffe tout de même aux solos qui sont vraiment nuls) et la voix du chanteur qui peut paraître sur certains titres à la limite du honteux (tant elle est mal mixée) se défend plus que bien sur la majorité du disque. Sans pour autant révolutionner le metal extrême, cet album, de par le fait qu’il vienne de Lituanie (et que c’est assez rare pour le dire) et de par sa bonne intention, fait assez bonne impression.