Le groupe
Biographie :

Le trio Mama's Gun émerge en 2016, à Limoges. Les trois musiciens, dont les influences communes vont de Led Zeppelin à Queens Of The Stone Age, en passant par Clutch, Dewolff ou encore Them Crooked Vultures, proposent un stoner rock intense, dont les couleurs chaudes et les accents psychédéliques ne sont pas sans nous rappeler l'âge d'or des années 70. Après avoir sorti un premier EP en mai 2018, le trio enchaîne les concerts à travers la France, tout en continuant d'écrire et d'étoffer leur set et leur univers. Sur scène, le groupe retranscrit sans peine l'univers riche et inventif de ses compositions, en proposant un set à la fois languissant et énergique, élégant et sauvage, voire chamanique. En novembre, le groupe sort son premier album.

Discographie :

2018 : "Mama's Gun" (EP)
2019 : "Mama's Gun"


La chronique


Quand maman en a marre de faire la vaisselle tous les jours, de ranger ton bordel ou de plier tes chaussettes devenues célibataires, elle sort son gun et dézingue des pigeons à tout-va. Comme Ma’ Dalton mais en plus barge et en moins grise, elle fait des ravages avec un magnum. Enfin tout ça, c’est que nous inspire musicalement le trio Mama’s Gun et son nom bien senti. Bref, le Mama’s Gun de Limoges (à ne pas confondre avec le Mamas Gun made in UK) donne dans le stoner 70’s et nous présente son premier album, un éponyme de dix titres !

Alors non, il n’y a pas forcément d’anachronisme entre les westerns spaghettis, les 70’s et ce stoner à l’ancienne plein d’effets, de pédales et de psychédélisme. Mama’s Gun est d’ailleurs la preuve que peu importe les époques, le meilleur subsiste puisque la bande honore non seulement une décennie qu’elle n’a pas connue mais surtout avec une sincérité déconcertante ("Greed", "Shield & Helter", "Righteous Hand"). Si elle a vu le jour en 2014, elle n’est pas sans rappeler quelques pans de la discographie d’un certain John Lennon ou d’une anthologie ayant pour nom Deep Purple par exemple. À tel point que sous ses airs Led Zeppeliniens, Mama’s Gun s’était attiré toute l’attention des Inouïs du Printemps de Bourge mais également les conseils de Julien Bernard et de Jérémy Cantin-Gaucher de 7 Weeks (dont le dernier album, "Sisyphus" est tout simplement sublime !).

De ce fait oui, "Mama’s Gun" et ses dix premiers titres sur long format valent amplement le voyage. Pas besoin d’acides d’ailleurs, la chose se charge seule de procurer les hallucinations les plus planantes et uniquement par le conduit auditif. Quitte à tomber dans le stéréotype, n’ayons pas peur et affirmons-le : Mama’s Gun sent bon Woodstock (les MST en moins certainement…).


Rm.RCZ
Juin 2020


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/mamasgunmusic