Malignancy est un groupe qui nous vient de New York, une ville bien connue située dans les United-States-of-McDonalds, et les messieurs nous servent du grindcore. Bon, comme ça, les présentations sont faites !
Le groupe joue des titres un peu longs pour du grindcore habituel, certes dans la bio on nous parle de death / grind, mais la frontière entre ces styles dépasse largement des pieds du côté grind. La longueur donc, 32 minutes pour 11 titres, ça fait beaucoup de minutes par chanson je trouve, mais est-ce vraiment un problème ? L'album commence par une intro du style "un mec qui écoute la radio et qui navigue de station en station", entendue 1000 fois, ce type d'intro ne fait plus rire personne, messieurs !
Ensuite, la musique commence, et là non plus on ne rigole pas, ça fait mal, très mal, c'est violent, très violent. Les riffs sont techniques et brutaux, la batterie martèle sévère naviguant entre les blast beats et la double pédale, mais de façon très technique aussi. La voix est très caverneuse et bien aisé sera celui qui arrivera à comprendre ce qui se dit dans ces grognements d'outre-tombe. Mais sinon est ce que c'est bien fait ? Putain, ouais. Les titres sont très intéressants et ne font pas que du blast, au niveau vitesse on passe de moments ultra rapides à d'autres hyper lourds, on a même droit à quelques solos (!!!). Une chose bien particulière à noter sur cet album, ce sont les harmoniques artificielles ("pinch harmonics" en english). Pour les non-initiés à la guitare, c'est une technique spécifique qui permet de sortir un son ultra aigu et strident sur les notes choisies. Ici, le groupe en use et en abuse, c'est limite du viol de tympans. Au début, c'était gênant mais on s'y fait vite, et cela donne une personnalité à cette galette. Le son est puissant et très bien mixé, et je terminerai par une pochette très sympa qui n'est pas sans rappeler les artworks de Municipal Waste.
Je finirai donc par dire que Malignancy a tout compris au grindcore et nous sort un album de haute volée !
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