Il faut avouer que cela fait un moment, voire un sacré moment, que "Kryptshow" traîne sur mon bureau sans que je trouve réellement les mots à aligner pour en tisser sa chronique. Non pas que cet album soit mauvais, bien au contraire ! L’album est fort, son concept tracé dans ses moindres détails. Le tout pour un double album réunissant "Kryptshow" et "Les Chroniques De La Crypte", voire même un triple diront certains car la chose comprend aussi la version instrumentale de "Kryptshow". Une grande aventure en somme !
Le tout parle d’un cabaret des horreurs, de monstres en tous genres, de cauchemars d’enfants et d’une escapade de zombies. "Kryptshow" aime le bizarre, l’étrange et le grandiloquent. Le Mago se mue en Monsieur Loyal est nous présente, dans la langue de Molière, sa compagnie maudite et maléfique. Musicalement, le tout est accompagné à la fois de riffs tonitruants, d’ambiances clownesques et de samples ajoutant davantage de profondeur à l’univers de Magoyond ("Le Chapiteau Des Supplices", "Le Manoir De Zack Trash", "Zombitch", "Vegas Zombie"). Magoyond donne dans l’altenative monster, un mélange de rock, d’alternatif, de metal et de difformités. Avec ce disque, la famille Adams serait honorée et se réjouirait certainement de voir des louages proférées envers leurs lointains cousins. Les versions instrumentales (trouvables sur les pistes 12 à 21 du second disque) illustrant à merveille cet univers tantôt horrifique, cabaresque et presque granguignolesque.
Le mieux est encore de découvrir cette oeuvre complète avec, pour maître de cérémonie Le Mago. Difficile de rendre hommage à l’univers de Magoyond en quelques lignes. L’oeuvre qui, d’après mon humble avis est la plus poussée de la discographie du groupe (même si "Pandemia" plaçait déjà la barre haut), vaut largement le détour et que l’on s’y attarde, D’autant que cet opus l’affirme, “aucun monstre n’a été maltraité durant l’enregistrement”. En plus, j’ai toujours rêvé de devenir une femme à barbe…
|
|