Le groupe
Biographie :

Mad Max est un groupe de heavy metal / hard rock allemand formé en 1981 et actuellement composé de : Jürgen Breforth (guitare / ex-Tanner), Michael Voss (chant / Wolfpakk), Axel Kruse (batterie / Phantom 5, ex-Jaded Heart) et Thomas "Hutch" Bauer (basse / Evidence One, ex-Waste, State Of Rock, ex-Domain, ex-Frontline). Mad Max a d'abord été actif jusqu'en 1989, année de sa séparation. Ce n'est qu'en 1999 que le groupe se reformera. Depuis 2015 et le départ du bassiste Roland Bergmann, Mad Max n'a plus son line-up originel.

Discographie :

1982 : "Heavy Metal"
1984 : "Rollin' Thunder"
1985 : "Stormchild"
1987 : "Night Of Passion"
1999 : "Never Say Never"
2006 : "Night Of White Rock"
2006 : "In White" (EP)
2007 : "White Sands"
2008 : "Here We Are"
2010 : "Welcome America"
2012 : "Another Night Of Passion"
2013 : "Interceptor"
2018 : "35"
2020 : "Stormchild Rising"


Les chroniques


"Stormchild Rising"
Note : 15/20

La beauté du monde du metal fait que l’on en apprend quasiment tous les jours. J’ai beau me considérer assez féru dans le domaine, il existe bien entendu une panoplie de groupes dont je ne connais pas l’existence. Tel est le cas de Mad Max, qui roule pourtant sa bosse depuis 198 1! Voici donc le quatorzième album studio en carrière. Le titre, "Stormchild Rising", est un hommage à l’un de leurs albums phares, "Stormchild", sorti en 1985. Cet album racontait l’histoire d’un héros défendant le monde avec ses chansons rock (je ne ferai pas de commentaires) et si l’on se fie à la bio du groupe, les fans souhaitaient le retour de ce personnage (je ne ferai définitivement pas de commentaires).

Quand est-il donc de la musique offerte par Mad Max ? Disons simplement pour débuter que nous ici affaire à du metal traditionnel à haute teneur en rock, le tout habillé d’une production moderne qui dépoussière un peu le genre. Car certes le son est excellent et dynamique, cependant des pièces comme "Mindhunter" ne peuvent cacher la véritable identité du groupe, ni son âge d’ailleurs. Et que dire du riff de "Rain Rain", rappelant un certain Judas Priest. Pour tous ceux qui apprécient des retours dans le passé, ils seront servis tout le long des cinquante et une minutes de l’album. Malheureusement, pour les gens qui comme moi sont un peu moins friands de ce type de metal commun, c’est plutôt un passage obligé.

Les membres du groupe, avec à sa tête Michael Voss au micro, ne sont pas des manchots pour autant. Ces vieux routiers savent très bien ce qu’ils font, et produire le contraire aurait été pratiquement une absurdité pour eux. La force d’un chroniqueur est d’aller au-delà de ses propres intérêts et de se projeter dans la tête des autres. Il existe un marché pour ce genre de metal et clairement, les amateurs seront servis avec "Stormchild Rising". Seulement, pour moi, malgré les excellents solos de guitare et les mélodies à la tonne, portée par l’étendue registre vocal de Voss, je ne peux passer outre le désintérêt rapide que je ressens à l’écoute de l’album. La section rythmique, plutôt anémique, en est également pour quelque chose. Bien sûr, il ne fallait pas s’attendre à une structure progressive, mais je crois sincèrement que tout style de metal gagne à évoluer.

Tout comme je le mentionnais récemment avec ma chronique du dernier AC/DC, l’on peut ne pas apprécier ce genre de hard rock, il faut cependant, si on se considère un véritable mélomane, savoir au moins respecter le travail de ses pionniers du genre. Mad Max est à inclure dans ce club sélect des groupes qui façonnent leur art avec passion et ferveur.


Mathieu
Décembre 2020




"35"
Note : 16/20

Mad Max est un groupe de heavy / hard rock formé en 1981 en Allemagne. Il est composé de Michael Voss (chant, guitare lead), Jürgen Breforth (guitare), Thomas "Hutch" Bauer (basse) et Axel Kruse (batterie). Leur album "35" est sorti le 10 Août 2018 chez Steamhammer.

L’été est souvent synonyme pour les metalheads de musique et festivals à foison, concerts et soirées à scène ouverte… Heureusement, pour ceux qui ne partent pas, la forte activité estivale n’empêche pas certains groupes de sortir de nouveaux albums. C’est le cas pour Mad Max, groupe de heavy / hard allemand qui malgré peu d’exposition sur la scène médiatique, est toujours très actif et continue de satisfaire ses fans. Le 10 Août célèbre ainsi l’arrivée de "35" dans les bacs, dont on comprend assez vite le symbolisme de son titre. Mad Max fête à quelques années près ses trente-cinq ans de carrière, et a visiblement tenu à marquer le coup ! A nous de voir si cet opus est à la hauteur de l’événement.

On commence par une intro en synthé / guitare plutôt neutre, qui ne laisse pas présager le déchaînement que sera "Running To Paradise", qui tient la route par la force de sa rythmique menée par un riff bateau mais efficace. La voix toujours aussi juvénile de Michael est difficile à apprivoiser à la première écoute et altère légèrement le caractère agressif du morceau, mais on finit par s'y accommoder, et celle-ci apporte même une touche particulière. Un titre bien ficelé, un refrain rentre-dedans et catchy, c'est un démarrage sans calage ! "Beat Of The Heart" enchaîne avec le même dynamisme traditionnel du heavy teinté de hard, que l'on retrouve dans le refrain volontairement chewing-gum et dansant, ponctué d'un solo de guitare court mais non moins appréciable.  Et pourtant le groupe évite habilement de tomber dans le cliché, en proposant tout au long de l'opus des compositions aux influences et aux rendus variés, tout en gardant leur empreinte. Un équilibre subtil qui sera atteint sur des titres comme "Snowdance" alliant la rage heavy à la cadence effrénée et la mélodie du chant et des riffs. Nous pouvons également citer l'entêtant "Goodbye To You" qui lui aussi se laisse bien écouter. 

Nous parlons de heavy, de hargne, de rapidité... Cependant "35" est également l'objet de quelques ballades soigneusement sélectionnées et nous dévoile ainsi une autre facette tout aussi intéressante. Le morceau éponyme nous met sur la voie avec une rythmique en mid-tempo, où vient se poser une ligne de chant délicate renforcée par des chœurs harmonieux qui apportent légèreté et finesse. Le sommet est atteint avec l’ultime morceau de l’opus, "Rocky Road", qui se présente comme un retraçage mélancolique de leur vie passée sur les routes, à renforts de guitare et de chant clair, ainsi que d’une montée en puissance, certes prévisible, mais menant la composition vers une certaine grandeur de rigueur quand un tel thème est abordé. Une conclusion vraiment too much mais que les aficionados du genre ne peuvent qu’apprécier ! Et pour encore plus de plaisir, Mad Max a glissé un titre bonus qui ravira les plus passionnés d’entre vous, et plus précisément les fans de Dokken avec la reprise de "Paris Is Burning", conclusion alternative présentant tout autant de qualités !

Mad Max signe ici un album intéressant à tout point de vue. Les compositions sont bien construites et prenantes, et malgré quelques longueurs sur certains morceaux, "35" a un enchaînement fluide qui nous empêche de voir le temps passer. De plus, le groupe a fait un effort de recherche et de diversité notable, me faisant dire que cet opus n’a définitivement rien à envier de ses prédécesseurs.


Candice
Octobre 2018




"Interceptor"
Note : 15/20

Si on vous dit Mad Max, nul doute que vous pensiez tout de suite à Mel Gibson et à la fameuse trilogie qu’on ne se lasse pas voir et de revoir tellement c’est cultissime ! Mais c’est aussi un groupe de heavy teuton que j’affectionne particulièrement, qui a vu le jour en 1982 et qui publie sa onzième prouesse, "Interceptor".

Alors si vous aimez le bon son des années 80, ce dernier opus vous comblera à coup sûr ! Car Mad Max nous envoie des compos sans prétention dans la lignée de groupes à forte notoriété ! Si ça démarre timidement avec un "Save Me" très hard FM mais pas dépourvu d’une mélodie fort attractive, la troupe à  Michael Voss  lâche les chevaux avec "Godzilla", titre bien heavy armé de riffs dantesques ! Par la suite, le combo déroule et nous fait part de morceaux de très bonne facture avec un "Sons Of Anarchy" dans la veine d’Accept qui ne laisse en aucun cas indifférent, tout comme "Streets Of Tokyo" d’ailleurs avec son refrain entêtant, des morceaux plus hair metal, voire sleaze, avec un "Rock All Your Life" que l’on croirait sorti tout droit d’un Def Leppard ou ce "Turn It Down" qui renifle du Mötley Crüe à cent pas ! Aucune originalité certes mais on sent que le combo teuton se fait plaisir et surtout la qualité est de mise et on n’esquisse aucun ennui à déguster cet opus plein de bonnes intentions ! Même la ballade sirupeuse "Five Minute Warning" fait mouche et passe comme une lettre à la poste ! La production est excellente,  Michael Voss  au chant démontre qu’il n’a rien à envier à tous les vocalistes du genre ! Le bougre a du potentiel, je vous l’assure ! Si certains groupes ont du mal à perdurer avec un style qui a connu ses heures de gloire avant de s’essouffler, Mad Max fait son chemin et apporte un certain vent de fraîcheur et de nostalgie avec cette galette fort intéressante !

Un opus qui respire les années 80 et qui demeure appliqué et fort attractif ! Les inconditionnels du genre peuvent y aller les yeux fermés, ils y trouveront leur bonheur sans aucun doute !


Romain
Novembre 2014




"Another Night Of Passion"
Note : 16/20

Les Allemands de Max Mad ont sorti un nouvel album à la fin du mois de Mars de cette année 2012. "Another Night Of Passion" est le nom de ce nouvel opus, qui semble bien différent des autres… En effet, le guitariste Jürgen Breforth a annoncé avant la sortie de l’album, que cet opus ne comprendrait pas de clavier, et aucune ballade.

Donc ce qui nous attend, c’est 11 titres de rock et heavy / power, belle preuve de motivation pour le groupe de vouloir changer un tant soit peu son style, et donner un coup de jeune sans s’éloigner du style de ses débuts. Et en effet, dès le début, on est séché par la richesse de leur titres : "Rocklahoma", "40 Rock", "Metal Edge" sont des titres évocateurs de ce que l’on peut attendre. Et finalement l’ambiance qui s’en dégage est très positive ainsi que des titres assez joyeux. On peut sentir les multiples influences que le groupe a pu puiser durant sa phase de composition, en particulier Kiss pour certains des riffs. Puis le groupe ne fait pas dans la dentelle, et fait tout pour rappeler l’âge d’or du rock et du hard rock, avec des débuts de titres souvent déroutants, mais j’ai apprécié en particulier le titre "Welcome To Rock Bottom" qui désignera aussi la phrase du refrain, et qui se chantera très facilement et ce dès le premier refrain, c’est agréable d’avoir des titres ayant des refrains que le public peut chanter en live, pour ainsi créer une communication. En tout cas, ça me donne envie de chanter, et de headbanguer, juste pour le plaisir.

"Back And Alive""Fever Of Love", "True Blue" font partie des derniers titres de l’album, avec lesquels j’aurais pris mon pied. Un plaisir d’écouter ces morceaux, parfois kitch, mais tellement attachants finalement, on aura presque du mal à croire qu’un groupe puisse sortir un album pareil de nos jours. Mais étant donné que les musiciens sont tellement bons, et le chant s’y prêtant bien, j’ai envie de dire : "pourquoi pas ?". Ils l’ont fait, et si vous voulez un disque qui vous rappelle un peu l’âge d’or, ces titres sont pour vous !


Motörbunny
Juin 2012


Conclusion
Le site officiel : www.madmaxofficial.de