Après une démo qui nous avait clairement laissés sur notre faim, Mad At The World revient pour cette fois-ci nous confirmer que la scène hardcore parisienne s'apprête à casser la baraque ! Même si le groupe n'a que deux ans, on y trouve de vieux routiers de la scène metal, c'est-à-dire d'anciens membres de Cut Loose, Goulven, Golden District, Right For Life, Antaeus, Aosoth, Eternal Majesty, Disloyal, Blackboned, et j'en passe !

Mad At The World, c'est une énergie sans faille, une rage venue du fond des entrailles pour venir nous tartiner la gueule à la sauce mosh pit. Dès les premières notes, on reconnaît l'inévitable influence des plus grands, à commencer par All Out War. Cette faculté à envoyer des riffs bien thrash à chaque moment, cette volonté toujours plus présente de nous écraser avec des sonorités bien lourdes, c'est vraiment le meilleur des hommages que l'on pouvait rendre au NYHC. Mais au-delà, cet album sorti chez Beatdown Hardwear nous montre bien que, malgré la mort de Kickback, le hardcore français n'est pas fini, loin de là. Il peut même faire rougir pas mal de groupes venus d'ailleurs en Europe, comme Born From Pain par exemple.

On ne trouve pas grand-chose à reprocher à cet album, tant les quelques petits détails néfastes ne viennent en aucun cas troubler le plaisir que l'on prend à savourer ce délicieux cocktail. Toutefois, on ne trouve que 8 morceaux, d'environ 4 minutes chacun ; je pense que, hardcore oblige, il aurait été plus sympa d'avoir plus de pistes, mais moins longues. Pourquoi ? Parce que les intros de certaines chansons ont tendance à s'éterniser un peu ("A Life Too Late" par exemple). De plus, même si cette voix tranchante complètement cassée réussit à donner tout son charme à la puissance que dégage Mad At The World, on aurait pu fantasmer sur quelques changements d'intonation qui auraient été bienvenus, histoire de varier un peu.

Enfin, rien de bien méchant, puisque le bilan est totalement positif. Au-delà de quelques écoutes passionnantes, Mad At The World donne surtout envie d'aller se déchaîner devant eux en live, tant leur énergie permet de tout retourner dans une avalanche de violence bien hardcore.