Beaucoup de choses intéressantes à retenir dans ce nouvel album de Lyriel. On rentre dans le bain avec une chanson de bienvenue pour enchaîner sur des titres qui donnent un ton folklorique et énergique à la musique. Un album enjoué, une voix des plus communes mais une tonalité folk et joyeuse qui se calle sur la mélodie. Grande présence de la chanteuse, ce qui fait beaucoup dans la mélodie. Les violons sont omniprésents. Ils apportent à la musique sa touche enjouée, ils ne sont pas du tout utilisés pour un usage mélancolique et une atmosphère pesante. D’ailleurs la mélancolie se laisse à peine approcher, la gaité et le dynamisme priment sur la musique. Certes une petite touche mélancolique se fait entendre sur certains titres comme : "The Regret". Mais les refrains entraînants et les passages atypiques ne nous laissent pas dans notre tristesse. En ce qui concerne les instruments mis à part le violon, le violoncelle et le clavier et parfois même une flûte, ça reste l’accompagnement classique. Les accords sont originaux et bien pensés. La disto des guitares et la frappe de la batterie ne manquent pas de se faire entendre. Ils procurent à la fois une dynamique joyeuse et une lourdeur qui malgré tout ne pèse pas sur la mélodie (désolée du jeu de mots).

Tous les titres sont plaisants et originaux. Certains privilégient un son metal, d’autres un son plus folklorique en mettant en avant le violon et la guitare acoustique ou autre instrument acoustique. Le titre "Lullaby" ou encore "So Long, My Love" tirent même sur une musique aux sonorités médiévales. Des titres sont très bien rythmés où le metal, le folklorique, les arrangements et la voix de la chanteuse s’accordent parfaitement. Je dis certains titres mais c’est pratiquement tout l’album qui obéit à cette règle. Je suis incapable de dire qu’elle est mon titre préféré puisqu’ils ont tous un petit quelque chose d’unique. Je vais en aimer un pour son énergie, un autre pour sa mélodie et encore un autre pour son refrain accrocheur. Et autant vous dire qu’il y a le choix dans les quinze titres que le groupe propose, sans oublier les deux bonus. D’ailleurs le point négatif réside justement dans la longueur de l’album. Dix-sept titres c’est beaucoup même si l’album est très bon. Arrivée au milieu de l’album, je ne me souviens déjà plus des chansons précédentes. J’ai beau écouté l’album plusieurs fois sa longueur fait que j’ai toujours l’impression de le découvrir. Mais le groupe pour remédier à cette longueur inclue des chansons "transitions", pas plus d’une minute, plus parlées que chantées, voire uniquement instrumentales. Parfois une voix masculine parlant la plupart du temps en Allemand vient ouvrir certaines chansons. Le titre "transition" : "The Way To Nowhere" est musicalement dramatique et il ne mène pas nulle part contrairement à son titre mais au prochain morceau "Another Time". Morceau légèrement différent des autres, plus dramatique, plus sombre et plus profond avec un mini chœur, mais toujours aussi plaisant. Le titre éponyme : "Paranoid Circus" est pas mal aussi, il possède toutes les qualités énumérées précédemment.

Puisque Lyriel nous offre une ouverture il ne manque pas d’y ajouter une conclusion instrumentale qui sonne comme les musiques mystérieuses des boîtes à musique, c’est plutôt étrange. Ce qui est sûr est que Lyriel nous propose une argumentation de choc ! Loin du traditionnel groupe symphonique à chant féminin, il pousse l’originalité vers le folklore. Les deux derniers titres, titres "bonus", sont des reprises de "Paranoid Circus" en version orchestre et "The Regret" remixé, certes ces deux titres ne possèdent pas un grand intérêt, d’autant plus qu’ils surchargent l’album de deux titres supplémentaires mais ils sont quand même intéressants à écouter, surtout le remix qui est pas mal fait. C’est ainsi que j’achève ma longue chronique. Un album réjouissant et vivant que je ne regrette pas d’avoir découvert.