Le groupe
Biographie :

En ces temps anciens, l'histoire raconte que le fils de Cian et d'Eithne régna sur les dieux pendant plusieurs siècles. Lug Samildanach, le Dieu aux multiples arts, mit à ses pieds les autres divinités et fût célébré comme le plus grand des Dieux lors des nombreuses Lugnasad, avant l'avènement des nouvelles religions qui balayèrent les anciennes croyances d'un revers de main. Des siècles plus tard, alors qu'il préparait son retour sur terre afin de punir les impies, Lugh décida de nommer ses disciples afin de faire résonner à nouveau ses paroles. Le Dieu des Dieux est de retour, à travers les arts et la ferronnerie, forgeant un metal à la fois personnel et déroutant. Exprimant ses volontés et ses tourments à travers des riffs incisifs et mélodiques, Lugh est de retour dans notre monde.

Discographie :

2013 : "Absent Minded" (EP)


La chronique


Je me promène sur French Metal quand soudain je vois l’annonce suivante : "Lugh (Lyon) a dévoilé le visuel signé Chromatorium de son nouvel album "Les Loges De La Folie" qui sortira à la rentrée". Très intrigué par cette pochette et ce titre, je me tourne vers la page Facebook du groupe et je vois qu’un EP appelé "Absent Minded" est sorti en 2013. Chanceux que je suis, je trouve facilement la musique du groupe sur YouTube et Soundcloud. Au début moyennement convaincu, je n’abandonne pas et je lance un autre morceau. Le déclic s’est fait tout seul : "Je dois parler de ce groupe !". Je contacte alors le groupe pour leur parler de cette éventuelle chronique avant la sortie de leur album. La réponse du batteur Cyril ne se fait pas attendre, et il accepte -bien entendu- que je fasse la promo de Lugh. Me voilà donc à taper ces lignes.

Rapide présentation du groupe d’abord : composé de Manon Fortin à la basse, Lambert Dewarumez au chant, Cyril Broult à la batterie, Sébastien Vallée à la guitare et Guillaume Comby à la guitare également, Lugh se forme en 2010 sous de multiples influences (goth, prog, rock, death mélo…) et avec un chant anglais ou français, guttural ou clair. Le groupe tient son nom de la divinité celtique Lug (aussi appelé Lugh et Lugus), inventeur des arts. L’EP est sorti le 1er Août 2013 jour de la Lugnasad, la fête de Lug. Cinq morceaux composent cet EP. Le premier d’entre eux, "Lir’s Empire" (featuring Sustain Core) est porté jusqu’à mes oreilles par le coup de vent introductif. A partir de là, l’EP s’écoute dans son intégralité et pas autrement ! C’est comme ça qu’il faut entrer dans l’univers de Lugh. D’abord en chant crié, c’est bien le chant clair qui a retenu mon attention. Celui-ci est très aérien et apporte un côté oriental des plus agréables. Ce morceau en anglais est également renforcé par un cri déchirant au milieu du morceau tandis que l’instru' se coupe totalement. Cette instru' est d’ailleurs surprenante, innovante, elle apporte réellement une ouverture totale à l’imagination. Le monde de Lugh qui défile sous mes pas semble illimité dès ce premier titre. Arrive le morceau "Rêves" qui, comme son nom l’indique, est en français. C’est agréable d’entendre que cette fois la basse de Manon est plus présente. Le son est, de toute manière, plus lourd ici bien que ce soit totalement en chant clair. Au niveau de l’écriture, une ambiance mystérieuse pèse. Le groupe se permet même des allitérations bien sympathiques : "Sillonnant les Sentiers Sinueux de tes Songes […] Piétinant les Prairies Parsemées de Prisons". Les paroles montant petit à petit vers la haine, je finis par me demander si "Rêves" n’est pas plutôt un morceau cauchemardesque… Le morceau suivant est encore bien différent des deux précédents. En effet, "The Other One" se veut plus rock avec des passages chuchotés dans un style presque Marilyn-Mansonien (oui, j’invente des adjectifs). Cela ne signifie pas du tout que la musique ressemble à du Marilyn Manson ! Loin de là ! C’est du Lugh et uniquement du Lugh. Pour en témoigner, prenons ce passage en stéréo à la fin, où la voix de Lambert jongle d’une oreille à l’autre, pour se terminer dans un rire diabolique.

Enfin, je vais sauter "Mind Shot" pour vous parler directement de la dernière piste, "Immolation". En plus de son cri démoniaque en intro, ce morceau a la particularité de marquer le retour du français dans l’EP. Rares sont les groupes qui arrivent à m’accrocher en chantant dans la langue de Molière, car ce n’est pas une langue qui s’adapte aussi bien que l’anglais. Il faut donc maîtriser la langue : Mass Hysteria le fait bien, The Arrs le fait très bien, Vulcain le fait très mal (pardon à tous les fans), Eths ne s’en sort pas si mal et Lugh (ou en tout cas le membre qui écrit les paroles) a une plume qui s’envole assez librement au fil des mots. C’est plutôt agréable à entendre. A l’heure où j’écris ceci, le groupe a sorti "Blackout", extrait de l’album concept "Les Loges De La Folie". Alors j’attends la suite avec beaucoup d’impatience. Pour l’instant, je voulais vous présenter ce groupe, c’est désormais chose faite !


John P.
Août 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/lughband