Le groupe
Biographie :

Lost Society est à l'origine un groupe de thrash metal originaire de Jyväskylä (Finlande). Le groupe est fondé par Samy Elbanna (guitare / chant), il fait ses débuts en 2010. Le groupe participe dans un premier temps au concours GBOB (Global Battle Of The Bands). Ils sortent vainqueurs de la finale à Helsinki puis, lors de la finale mondiale à Londres. Le groupe signe avec Nuclear Blast en Octobre 2012. À ce jour, Lost Society a sorti cinq albums : "Fast Loud Death" en 2013, "Terror Hungry" en 2014, "Braindead" en 2016, "No Absolution" en 2020 et "If The Sky Came Down" en 2022.

Discographie :

2013 : "Fast Loud Death"
2014 : "Terror Hungry"
2016 : "Braindead"
2020 : "No Absolution"
2022 : "If The Sky Came Down"


Les chroniques


"If The Sky Came Down"
Note : 16/20

Lost Society est de retour avec un nouvel album ! Créé en 2010 en Finlande, le groupe jouait du thrash avant de s’orienter plus récemment vers un style plus moderne. Aujourd’hui, Samy Elbanna (chant / guitare, Red Wolf), Mirko Lehtinen (basse, Forsythia), Arttu Lesonen (guitare, Raster Density) et Tapani Fagerström (batterie, ex-Santa Cruz) annoncent la sortie de leur cinquième album, "If The Sky Came Down", chez leur label de toujours, Nuclear Blast.

L’album démarre immédiatement avec l’énergique et accrocheuse "112" qui nous propose un mix très accrocheur pour leurs influences metalcore / groove metal soutenues par ce chant clair motivant et quelques cris plus vifs, mais également des leads mélodieux comme sur "What Have I Done" et ses harmoniques mystérieuses. Le titre est parfaitement taillé pour la scène, s’affranchissant parfois d’une des deux guitares pour laisser le duo rythmique offrir un son lourd et motivant aux racines nu metal avant que "(We Are The) Braindead" ne nous rappelle étrangement un nombreux combo de l’Iowa dont l’efficacité n’est plus à prouver. On retrouvera quelques samples avant que les musiciens ne se déchaînent totalement, tout comme sur "Stitches" et ses riffs saccadés. On sent une certaine énergie mélancolique dans les refrains alors que les couplets sont faits d’énergie pure tout comme le break massif qui mène à la dernière partie puis à "Awake" et sa douce introduction.

Mais la quiétude ne dure pas, et les riffs simples mais imposants se mêlent aux samples, entrecoupés par des parties vocales puissantes, puis le groupe renoue avec ses rythmiques rapides et saccadées sur "Underneath". Le morceau mêle habilement rage brute, son travaillé et chant puissant avant de laisser des sonorités mystérieuses nous présenter "Creature", un titre plus sombre et plus lent. La différence entre les refrains et les couplets est explosive, laissant la quiétude lancinante répondre aux éléments lourds avant que la mélancolie ne vienne rencontrer la modernité sur "Hurt Me", un titre très efficace et entêtant. Le son permet de temporiser un peu l’énergie infinie du combo, mais le break ne tarde pas à frapper avant un dernier refrain enflammé qui nous mène à "If The Sky Came Down", le titre éponyme, qui renoue légèrement avec les influences groove des années 90 teintées de thrash. Le refrain fédérateur a littéralement été construit pour la scène, et il permet à l’intensité de redescendre pour "Suffocating", le dernier morceau, qui laisse le vocaliste seul avec un clavier et quelques samples pour refermer l’album.

Lost Society n’a rien perdu de sa fougue et de sa rage. Le son a beau avoir changé, piochant sans aucun doute dans la scène nu metal américaine des années 90, il fait de "If The Sky Came Down" un album taillé pour faire remuer les foules en live.


Matthieu
Octobre 2022




"Braindead"
Note : 16/20

Trois ans après la sortie du très efficace et prometteur '"Thrash, Loud, Death'", et deux ans après la sortie de leur second album "Terror Hungry" (dont j'ignorais d'ailleurs totalement l'existence jusqu'à maintenant), les thrashers de Lost Society sont de retour avec "Braindead", qui je l'espère, saura séduire mes esgourdes.

Ayant beaucoup apprécié le premier album du groupe, et n'ayant absolument rien entendu du second, je m'attends donc à retrouver les riffs incisifs, l’efficacité et l'énergie de "Thrash, Loud, Death". "I Am The Antidote" démarre sur un riff lent et une mélodie sortie tout droit d'une crypte. Le morceau est lancinant, simple mais efficace. "Riot" poursuit sur un registre plus hardcore, force est de constater qu'il y a eu du changement depuis leur premier opus. Un titre efficace et sans prétention. Retour au thrash avec  "Mad Torture" qui s’ouvre sur un riff lourd avant de rentrer dans le lard et qui fait ensuite la part belle à l’instru. A noter que le refrain fait très Suicidal Tendencies ! "Hollow Eyes" commence avec une intro déstructurée et se positionne rapidement dans un registre thrash old school bien maîtrisé, tandis que "Rage Me Up", sur un ton plus léger, se la joue plus hardcore pour un résultat survolté. Le genre de morceau à écouter pour se sortir la tête du fondement lors d’un matin difficile ! "Hangover" poursuit dans la même lignée avec ses riffs qui détonnent et une voix déchaînée, le tout pour un résultat imparable. On se calme un peu avec "Only(My) Death Is Certain" et son intro sombre et mélodique (dont l’arpège fait quand même furieusement penser à "Nothing Else Matters"). Un morceau assez intense, qui prend le temps et qui dure tout de même 8 minutes bien maîtrisées, même si je dois avouer que je ne suis pas très fan des chœurs un peu kitsch sur le refrain. Nous voici donc au dernier morceau, une cover de "P.S.T88" de Pantera qui, je trouve, rend bizarre sur cette fin d’album. Je suppose qu’il faut plutôt la considérer comme une bonus track, mais je pense qu’un silence entre le vrai dernier morceau de l’album et cette cover aurait été judicieux.

En conclusion, Lost Society signe ici un album efficace et plus varié que leur premier opus dont l’énergie et la fougue sont toujours présents. Il n’y a toujours rien de révolutionnaire, mais ça n’est visiblement pas la prétention du groupe qui semble privilégier l’efficacité et l’énergie, et c’est aussi bien ainsi. Oui, quand on écoute leur musique, il arrive que tel riff / mélodie ressemble à un(e) riff / mélodie connu(e), mais je vois ça plus comme un hommage que comme du plagiat. L’album bénéficie d’une bonne dynamique que se soit à la batterie, au chant, aux guitares ou à la basse (qui d’ailleurs est bien présente dans le mix, ce qui est appréciable.) Les thrashers seront ravis !!


So Faya
Juin 2016




"Terror Hungry"
Note : 16/20

Vous aimez le thrash, la technique, la vitesse ? Vous vous devez (si ce n'est pas déjà fait) de vous pencher sur Lost Society qui nous débarque de leur Finlande natale avec leur deuxième album, intitulé "Terror Hungry" chez Nuclear Blast. Lost Society s'est fait remarquer l'année dernière lors de la sortie de son premier album "Fast Loud Death" qui avait pas mal scotché de monde il faut être honnête. La réputation du groupe, bien établie il faut le dire depuis les sorties de ses deux démos "Lost Society" en 2011 et "Thrash All Over You" sortie elle en 2012 a permis à la formation de décrocher un contrat mérité chez le label allemand Nuclear Blast et d'avoir enfin les moyens à la hauteur du talent du groupe. Lost Society c'est aucun compromis, aucun temps mort. Lost Society est formé de Samy Elbanna à la guitare et au chant, Micko Lehtinen à la basse, Ossi Paananen à la batterie et Arttu Lesonen à la guitare.

Que dire de ce nouvel album ? C'est purement et simplement une bombe sonore ; Lost Society s'inscrit parfaitement dans le revival du thrash que nous connaissons aujourd'hui avec Gama Bomb, Dust Bolt, Municipal Waste ou Shrapnel. Une nouvelle génération qui a baigné et qui est fortement influencée par les légendes que sont Slayer, Exodus, Overkill ou Death Angel.  Quel bonheur de voir que les anciennes gloires ont influencé des groupes aussi talentueux que Lost Society, pour nous, fans de thrash depuis des années et des années (presque autant que les anciennes gloires...). Lost Society avec son nouvel album enfonce le clou, son thrash speed ultra technique et puissant (c'est le moins que l'on puisse dire...) ne peut pas laisser indifférent. Et ça démarre très fort avec le titre "Game Over" (tiens donc, comme le premier album de Nuclear Assault !) mais tout le long de l'album on s'en prend plein la tête : "Snowroad Blowout", "Thrashed Reality". L'album c'est simple, c'est 13 titres d'une tuerie programmée. Lost Society nous gratifie d'un titre bonus, une reprise de Twisted Sister "You Can't Stop Rock 'N' Roll" à leur sauce bien évidemment, et quelle reprise, Twisted Sister sonne... différemment ! "Terror Hungry" est l'album qui peut asseoir Lost Society parmi les grands noms de la scène thrash. Si ce genre était peut-être réservé il y a quelques années aux Américains, les Européens, soyons honnêtes, se débrouillent comme des chefs.

Pour ce nouvel album, Lost Society a sorti l'artillerie lourde en enregistrant au très renommé Sonic Pump Studio (Finntroll, Sonata Arctica) avec aux manettes le producteur d'Amorphis et Lordi, Nino Laurence. Lost Society avec "Fast Loud Death" avait démontré à quel point il fallait compter sur eux, avec "Terror Hungry" c'est une confirmation. Ne passez pas à côté d'un tel album, surtout si vous êtes fan de vitesse, de technique, de batterie qui détruit tout sur son passage, de soli endiablés et de groupes qui envoient le bois à tous les étages. Un album qui fera date.


Vince
Avril 2014




"Fast Loud Death"
Note : 16/20

Venus tout droit de Finlande, les jeunes thrashers de Lost Society (dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 20 printemps !) signent ici leur premier album, dans une lignée résolument thrash old school. Pas facile de prétendre à la relève d’un genre musical qui perdure depuis des décennies sans entrer dans le copier / coller / soupe efficace mais sans intérêt. Voyons voir ce que ce "Fast Loud Death" a dans le ventre !

Ça commence fort avec "N.W.L" et son riff d’intro lourd. Le morceau progresse et force est de constater que tout amateur de thrash se laissera facilement emballer par ce premier titre qui dure moins de 3 minutes. Une mise en bouche avant l’arrivée de "Trash All Over You", premier single de l’album, qui dépote sévère, il faut le dire. Riffs imparables, énergie, mises en place efficaces, les Lost Society décapent le style thrash old school avec brio.

Vient ensuite "E.A.G", de même, dès le premier riff, c’est accrocheur, et ça le restera tout le long du morceau. On en est à la troisième piste de l’album et ça sent déjà bon pour la suite. Ce sentiment est confirmé par "Kill (Those Who Oppose Me)" deuxième single à être sorti. Dans une lignée plus énervée que les morceaux précédents, c’est le genre de musique qui donne envie de sauter partout en headbangant. Ici encore le morceau dure moins de 3 minutes, d’ailleurs le morceau le plus long sur cet album ne dépasse pas 4:02 minutes, un format plutôt punk donc. Les fans de progressif passeront peut-être leur chemin, mais il est bon de savoir que la construction des morceaux est quand même vachement bien foutue surtout pour des titres aussi courts, où il serait tentant de faire dans la facilité.

Un basse / batterie en guise d’intro, voici "Bitch Out Of My Way", dans une ambiance assez thrash’n’roll, le genre de titre qui réveille et donne un coup de fouet. On arrive au morceau éponyme de l’album, "Fast Loud Death", qui annonce direct la couleur avec une intro volubile qui donne envie de mettre un gros bordel, envie qui perdurera jusqu’à la fin. Pas de répit, voici "Lead Through The Head". Petite intro sous forme de pêches typiquement Thrash, et puis ça rentre fort. Une fois de plus, riffs efficaces et énergie portent le titre.

1:08 minute, c’est la durée de "Toxic Avenger", morceau le plus court de l’album qui offre une transition efficace vers la furieuse "Braindead Metalhead" et son excellent solo de guitare. On arrive à la dernière piste de l’album, qui se clôture donc sur un instrumental (à part un court passage où le titre de la chanson est scandé), "Fatal Anoxia" nous offre un final en beauté.

Une bonne surprise donc que cet album des Lost Society qui peuvent se targuer de signer ici un condensé de mélodies et riffs efficaces, le tout porté par une énergie palpable. Le genre de rendu qui donne envie de découvrir le groupe en live ! Qualitativement, il n’y a pas de morceau "en dessous" des autres, le reste n’est qu’une question d’appréciation personnelle, on notera quand même une certaine redondance au niveau du registre (pour développer, ça manque d’atmosphère, d’ambiances), ce qui est dommage, mais peut-être que ce défaut sera corrigé sur leur prochain opus. Un album qui est donc plutôt calibré pour faire la fête et se réveiller, mais qui remplit son rôle à merveille !


So Faya
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.lostsocietyfinland.com