Le groupe
Biographie :

Créé fin 2007, Lost Opera nous distille un metal puissant, orchestral, teinté d’influences extrêmes. Après quelques prises maquette, Lost Opera s’arrête en studio pour sortir en Mai 2008 une démo nommée "Xenocide", puis une démo nommée "Luzibel" en Novembre de la même année. Lost Opera part ensuite sur les planches afin d’affirmer son jeu scénique et confirmer sa présence sur la scène metal française. En 2010, le groupe rentre en studio pour enregistrer son premier album, intitulé "Alchemy Of Quintessence", qui sort chez Brennus Music le 24 Octobre 2011. En vue de la réalisation du second album, dénommé "Hidden Sides", Lost Opera lance en 2015 une campagne de financement participatif qui aboutit avec succès grâce à une mobilisation de masse de la part des fans. Le groupe entre ainsi en studio l’été suivant, tourne un clip, et met en marche la machine pour la sortie de "Hidden Sides".

Discographie :

2011 : "Alchemy Of Quintessence"
2016 : "Hidden Sides"


Les chroniques


"Hidden Sides"
Note : 18/20

Le fan que je suis de la scène française ne se cache plus, je le dis souvent, voire très souvent, chez nous ça fait belle lurette que nos groupes n’ont absolument plus rien à prouver à qui que se soit. Et ce n’est très certainement pas l’album que je vais vous présenter aujourd’hui qui me fera dire le contraire. Et le groupe dont je vais vous parler est un habitué de nos colonnes puisque il y a 6 ans aujourd’hui, en 2011, nous vous avions présenté leur premier album intitulé "Alchemy Of Quintessence" qui permit au groupe de partir en tournée et de se faire connaître. Oui, les amis, il s’agit de nos amis originaires d’Evreux, Lost Opera, qui, aujourd’hui, franchissent un cap et nous offrent un deuxième opus, le bien nommé "Hidden Sides" où il est toujours question de metal symphonique inspiré et fortement…inspirant.

Pour être toutefois honnête avec vous, je dois vous avouer que je découvre avec "Hidden Sides" le travail musical de Lost Opera mais également son monde, son univers fait de gros metal, d’extrême et d’ambiances symphoniques qui ne font que renforcer la puissance musicale du combo. "Hidden Sides", ce n’est pas moins de 12 titres pour un peu moins de 57 minutes d’un metal symphonique qui m’a (pardonnez-moi l’expression)  scotché  littéralement. Quand je dis qu’en France on a de sacrés bons groupes, ce n’est pas pour rien, et avec "Hidden Sides", on est pris dans l’ambiance dès la formidable intro intitulée "The Inquisitor", la suite n’est que raffinement auditif. Lost Opera est animé par la passion, l’envie et démontre avec cet album qu’il maîtrise son sujet à merveille, qu’il maîtrise son style, sa musique, disons-le : c’est impressionnant. Je pensais les Allemands maîtres du genre, eh bien non… J’aimerais vous dire que tout n’est pas parfait (et encore, je ne le dirais pas car je n’aime pas porter de jugement mais plutôt vous donner envie) mais hélas ce n’est pas le cas, je pense que "Hidden Sides" va devenir mon album de chevet pour les prochaines semaines, et ce n’est pas par exemple l’excellent "Follow The Signs" qui va me faire m’éloigner de cet album. Je sais que vous soutenez vos groupes, votre scène et que vous ne passerez pas à côté de cette petite pépite, d'autant plus que la version digipack est magnifique (avis aux collectionneurs !), jetez-vous dessus, ça leur fera plaisir et aimer la musique, c’est la soutenir, ne l’oubliez pas.

Au fur et à mesure des écoutes, je me disais "Punaise, Vince, que le son de "Hidden Sides" est bon, clair et puissant", il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit : le mixage est signé Martin Gronnier (Wavelength Records) et le mastering est, lui, signé du Hansen Studio que l’on ne présente plus désormais. Vous souhaitez en connaître davantage sur le groupe ? Péntrer un peu son univers ? Allez sur son site officiel, vous verrez, le groupe y partage avec ses fans pas mal de (belles) choses. En résumé, je dirais qu’encore une fois un groupe français nous démontre tout son savoir-faire au travers d’un album déconcertant.


Vince
Février 2017




"Alchemy Of Quintessence"
Note : 16/20

Un projet de black / heavy metal mélodique est une chose peu courante et quand ce dernier vient de France, c'est encore plus rare. Surtout qu'il a de manière générale pas une grande réputation. Cependant, le combo Lost Opera possède de quoi faire bousculer les moeurs. Dans l'album "Alchemy Of Quintessence", il réside une certaine force musicale avec quelques bonnes surprises qui pourraient faire changer d'avis pas mal de personnes restant sur leurs bases "metal – Scandinavie – anglais". Décortiquons tout cela.

Le clavier se décline sous différentes sonorités pouvant être du piano, de l'orgue ou avec des pointes indus rappelant certaines passages du groupe Misanthrope. Les mélodies peuvent être douces, mélancoliques ou plus agressives. Tantôt rythmique, tantôt en solo ou en introduction, le clavier est l'instrument qui marque le plus dans cet album. Côté batterie, celle-ci tape essentiellement dans les tons rythmiques et possède un bon rendu et pas la peine d'en exiger plus, elle fait bien son travail. Côté guitare, pas besoin de s'étendre, elle suit également une bonne rythmique avec quelques bons solos comme dans les pistes "Lost Opera" ou bien "Alone" (une de mes préférées de l'album avec "Apparences"). Et bien sûr il ne faut pas oublier le chant. Concernant ce dernier, il ne va pas forcément plaire à tout le monde. Attention, je ne parle pas de chant faux ou de pains. Il a été travaillé pour varier les styles. Il peut être agressif à la sauce Dimmu Borgir comme dans "Luzibel", ou clair façon heavy metal comme dans "Alone" et "Xenocide". Ayant toujours aimé ce style d'alternance de chant à la Dark Age, je n'ai pas du tout été dérangé, même si je suis conscient que certains auront plus de mal à accrocher. J'oubliais un autre détail plutôt important : en plus des paroles classiques en anglais, il y a également des paroles en français ! Et ça, ça fait vraiment plaisir ! Celles-ci sont compréhensibles et passent super bien. Évidemment, ceux qui ne supportent que la langue de Shakespeare auront du mal à rentrer dans cette ambiance mais il fallait oser les paroles en français et je dis "Bien joué !".

L'ambiance, le mysticisme et la force black / heavy metal de ce combo possédant sa propre personnalité musicale (chose très importante de nos jours car tellement de groupes de metal aujourd'hui se suivent et se ressemblent) sont des éléments forts. Lost Opera n'en est qu'au début et nous pouvons attendre d'eux une vraie évolution avec une maturité grandissante qui pourrait bien les expatrier vers des pays bien plus nordiques.


JU
Novembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.lostopera.com