Le groupe
Biographie :

Groupe fondé par Dave Kibler en 1993 en tant que "one man project" et ayant pour influences : Hypocrisy, Obituary, Cannibal Corpse et Bloodfreak. Peu de temps après, d'autres membres rejoignent le groupe pour sortir la première démo en 1996 "Rejoice In Morbidity" qui contient 4 titres et uniquement destiné à l'Europe ; cet EP s'écoule relativement vite et s'en suivra le premier album "Fetish For The Sick" sorti sur le label Ablated Records en 1997. Lividity est considéré comme un groupe underground et ils le revendiquent de leur côté, d'où la discographie assez impressionnante. Le groupe essuiera également de nombreux changements de line-up mais ça ne les empêchera pas de continuer sur leur lancée en tournant aux USA maintes fois mais aussi une tournée européenne en tant que tête d'affiche dans des festivals de renom tel le Party San 2008.

Discographie :

1995 : "Ritual Of Mortal Impalement" (Démo)
1996 : "Rejoice In Morbidity" (EP)
1997 : "Fetish For The Sick" (EP)
1999 : "Show Us Your Tits" (Live)
2000 : "The Age Of Clitoral Decay"
2001 "Let’s One Live In Weft" (Compilation)
2002 "Til Only The Sick Remains"
2006 "Used, Abused And Left For Dead"
2008 "Live Fornication" (Live)
2009 "To Desecrate And Defile"
2015 : "Fetish For The Sick & Rejoice In Morbidity" (Compilation)
2018 : "Perverseverance"


Les chroniques


"Perverseverance"
Note : 15/20

Ami amateur de gros son, tu vas être aux anges avec ce nouvel opus de Lividity. Fondé en 1993 en tant que one-man band par Dave Kibler (guitare / chant), il recrutera finalement des musiciens deux ans plus tard. A ce jour, c’est Von Young (chant / guitare, ex-Deaden), Garrett Scanlan (batterie, ex-CorpseVomit) et Jake Lahniers (basse / chant, ex-Deaden) qui sont à ses côtés pour la sortie du cinquième album du projet. Au programme, du gore, de la saleté, et du gras. Beaucoup de gras.

On commence avec le sample introductif de la délicate "Kill The Fuck" qui va mettre les choses à plat : on est pas là pour enfiler des perles. Enfin si, mais des perles mortes. Enfin non, c’est pas ce que je voulais dire, mais…. bon vous avez compris, Lividity aligne des riffs violents et alterne entre vitesse, rythmique slam et hurlements puissants. Le chant principal est soutenu par quelques hurlements en arrière plan, et on débarque sur "The Pussy Horde". Laissez de côté toute réflexion et lancez-vous dans le pit, car c’est tout ce que demande ce titre, qui lorgne sur le grindcore. "Meat For The Beast" est un peu plus réfléchi et même parfois lancinant voire malsain. On retrouve les différentes influences du groupes, mais c’est le brutal death qui prend le dessus à grand coup de blast.

A nouveau un sample qui parle cette fois-ci d’élasticité pour "Cumming With Labial Pulp" et qui enchaîne sur une rythmique lourde, bête et méchante, mais on aime ça. On reprend un peu plus intelligemment avec "Whore Destroyer". La technicité se joint à la violence pure et dure pour une rythmique qui me rappelle les premiers groupes de grind / death bien old school, et il est impossible, pour peu qu’on soit amateur du style, de ne pas se laisser aller. A nouveau, la rythmique ralentit, accélère, et on s’en prend plein la face. J’espère que vous aimez les samples, car celui de "Bitch Cunt Fuck" sera long. Un peu trop d’ailleurs, mais le groupe revient à la charge pour un peu plus de trente secondes de violence. Le registre de l’horreur est abordé avec l’introduction de "Violated In The Vatican", et la violence déferle à nouveau, mais toujours avec ce côté malsain et prenant que je ne saurais que trop vous conseiller.

Retour sur une rythmique lourde à souhait et des hurlements bestiaux pour "Parasitic Infestation" dans la plus pure tradition du brutal death / slam death, alors que c’est à nouveau le côté death technique / old school qui est mis en avant pour "Something’s Dead". Les riffs partent sur du slam, puis deviennent progressifs pour finalement vous faire headbanguer. Bizarre me direz-vous ? Et vous avez raison, car "Tampered Flesh" suivra à peu près le même schéma. Possible donc pour tout amateur de death metal d’y trouver son bonheur, mais… parfois déconcertant aussi. Vous ne voulez pas écouter "Pussy Lover-Salvation" en public. Je vous promets. Ou alors mettez des écouteurs, car avant la leçon de violence, on a un sample… sympathique. Je n’en dis pas plus et je passe à "Perverseverance", le titre éponyme, qui est pour moi le plus représentatif de l’album. Des passages presque planants, du grind / death barré, des passages techniques… TOUT y est.

Difficile de décrire "Perverseverance". Si Lividity a toujours été un groupe “à part” dans le death metal, les multiples influences se mélangent tout azimut, et si la plupart du temps c’est excellent, certains auditeurs pourraient être un peu désorientés par une telle versatilité. Mais le travail des Américains reste excellent à mes yeux.


Matthieu
Novembre 2018




"To Desecrate And Defile"
Note : 16/20

On peut dire que Lividity n'est pas un groupe qui chôme au niveau de ses productions (la discographie est tout simplement impressionnante !) c'est le cas de beaucoup de groupes de grind vous allez me dire ?! Mais là, les Américains on réussi à évoluer au fil de leur carrière de par le son et les compositions moins primitives, tout ceci en gardant le thème du sexe aussi pourri et puant soit-il... Et oui car c'est cela Lividity, sympa non ?

Première chose qui marque, c'est l'évolution positive que le groupe a réussi à atteindre en proposant un "To Desecrate And Defile" au son énorme. Tout est fluide et le rendu est brutal à souhait grâce notamment à des parties vocales mélangeant le bon gros chant guttural du "leader" Von Young au cri plus aigu de son comparse Dave Kibler. Le son des guitares accentue fortement cette impression d'énorme lourdeur, pour le guitariste que je suis je ne peux dire qu'une seul chose : putain le mur du son ! Pardonnez moi ma grossièreté mais c'est tellement bon et puis avec les Américains, la grossiereté est de mise : j'entends par là les quelques intro où les doux mots tels que "pussy", "dildo", "ass", "dick" sont de mise, ah j'adore cet esprit si propice au grind ! L'artwork nous montre une sympathique demoiselle nue (ben oui évidemment !) jouant dans une baignoire remplie de viscères et autres cochonneries en tout genre... Un peu cliché je vous l'accorde mais je tiens à signaler que le travail de l'artiste Jumali Katani est plutôt sympa. Des morceaux regorgeant de riffs accrocheurs, voire vicieux, nous montre un Lividity plus en forme que jamais et ce, sans jamais tomber dans la démonstration inutile et la monotonie ; ça groove et les blasts sont placés judicieusement.

Cet album est composé de 13 morceaux dont 2 reprises du groupe allemand Blood qui sont assez bien foutues. Ce n'est pas l'album qui révolutionnera le genre mais plutôt un incontournable dans la discographie de Lividity. Par contre, je trouve un peu étrange de placer un morceau instrumental en plage numéro 2 : la constance du bulldozer est, d'entrée de jeu, ralentie dû au premier titre "Sword Of Sodomy" qui est relativement bourrin. Les fans du genre seront tout simplement ravis.


Julien
Novembre 2009


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/lividityofficial