Le groupe
Biographie :

Life Of Agony est un groupe de metal alternatif américain, originaire de Brooklyn à New York. Il est formé en 1989 par Mina Caputo, Alan Robert et Joey Z.. Sal Abruscato, ex- batteur de Type O Negative, les rejoint peu avant l'enregistrement du premier album "River Runs Red" en 1993. En 1995 sort le deuxième album, "Ugly". Peu après la tournée qui suit sa sortie, Sal Abruscato quitte le groupe. Il sera remplacé par Dan Richardson, ex-Pro-Pain. En 1997, sortie de "Soul Searching Sun" et départ de Mina Caputo, remplacée par Whitfield Crane, ex-Ugly Kid Joe qui tournera avec le groupe en tant que chanteur. En 1999, le groupe se sépare. En 2003, le groupe se reforme dans sa composition originale pour donner quelques concerts. En 2005, il enregistre son quatrième album, "Broken Valley" et repart en tournée. En Juillet 2011, Mina Caputo, connue jusqu'ici par son prénom de naissance masculin, Keith, annonce qu'elle est transgenre et qu'elle souhaite suivre une transition afin de vivre pleinement son identité de genre féminine. En Février 2012, Sal Abruscato confirme la séparation de Life Of Agony. Le 22 Mars 2014, Life Of Agony confirme sa réunion, ainsi qu'un premier concert, depuis le changement de genre de Caputo. Le 12 Janvier 2016, Life Of Agony annonce sa signature chez Napalm Records pour l'album intitulé "A Place Where There's No More Pain", lequel est suivi de "The Sound Of Scars" en Octobre 2019.

Discographie :

1993 : "River Runs Red"
1995 : "Ugly"
1997 : "Soul Searching Sun"
2005 : "Broken Valley"
2017 : "A Place Where There's No More Pain"
2019 : "The Sound Of Scars"


Les chroniques


"The Sound Of Scars"
Note : 19/20

Bien qu’il m’ait été donné de voir plusieurs fois Life Of Agony en live, je n’ai jamais réellement écouté le groupe au point d’en poncer la discographie. À vrai dire, "A Place Where There’s No More Pain" (2017) avait vaguement attirer ma curiosité, c’est surtout l’emblématique "River Runs Red" (1993) que je retiendrai et que j’ai particulièrement écouté. Ce qui, finalement, tombe relativement bien puisque le nouvel et sixième album de la bande originaire de Brooklyn est la suite directe de cet album. Un second épisode 25 ans après l’original !

Si tout le monde sait que Life Of Agony a la particularité d’avoir composé "River Runs Red" alors que Mina Caputo s’appelait encore Keith Caputo à l’état civil, tout le monde ne sait pas forcément que le groupe s’est séparé deux fois (pour se reformer trois fois donc) et que Mina Caputo n’avait même pas pris part à la tournée ayant suivi la sortie de "Soul Searching Sun" en 1997. Rassurons-nous, Mina Caputo a d’ores et déjà pris part à la tournée d’appui de ce "The Sound Of Scars" ! Il faut dire que l’album est très solide et compile le meilleur de Life Of Agony jusqu’à présent. De ses débuts très agités et violents, Life Of Agony s’est affirmé comme un groupe à part dans le paysage hexagonal. D’une part avec son tempérament sur scène et de l’autre avec son metal alternatif lourd et très agressif pour l’époque. Soyons francs, si cet album avait vu le jour après "River Runs Red", cela aurait donné lieu à un cataclysme dans les salles de concerts ! Non seulement "The Sound Of Scars" respire l’âme de Life Of Agony mais il pousse aussi son efficacité à son paroxysme. Alors que "A Place Where There’s No More Pain" m’avait laissé quelque peu indifférent (outre quelques titres bien sentis), "The Sound Of Scars" fait mouche directement ("Scars", "Lay Down", "Empty Hole"). Le tout en plaçant des interludes et des enregistrements entre deux compositions brutes, le temps d’installer son concept, tout comme "River Runs Red" en somme ("Prelude", "Then", "Now", "When").

Avec "The Sound Of Scars", Life Of Agony aurait pu s’orienter vers un destin à la Terminator, quand Dark Fate est venu nier tout ce qui était sorti depuis Le Jugement Dernier. Pourtant, là la chose en va autrement, Life Of Agony ne rejette pas les albums sortis entre 1993 et 2019, bien au contraire, la formation s’appuie dessus pour sortir une suite digne de "River Runs Red" !


Rm.RCZ
Juin 2020




"A Place Where There's No More Pain"
Note : 16/20

En 2011, le chanteur de Life Of Agony, Keith Caputo, annonce être transgenre. Suite à cela, il commence une transition vers le sexe féminin. Keith change alors d’identité pour devenir Mina. Qu’est-ce que cela change au groupe ? Rien du tout. Cette précision sert simplement à expliquer pourquoi je vais parler d’une chanteuse et non pas d’un chanteur dans la chronique qui va suivre. C’est donc après 11 ans d’absence que le groupe revient avec cet opus intitulé "A Place Where There's No More Pain". Pour ceux qui se le demandent, Mina a toujours une voix masculine, aucune transition ne semble avoir été faite de ce côté.

Pour ne pas mentir, c’est avec cet album que je découvre vraiment Life Of Agony. Dès les premières notes du riff de "Meet My Maker", il me semble assez vite que je vais devoir faire face à un album ultra efficace. Il ne dure d’ailleurs que 40 minutes pour 10 morceaux. Au-delà des lignes de chant plus qu’accrocheuses de Mina, il faut effectivement reconnaître la force "riffesque" du groupe, en témoigne le morceau "Right This Wrong". Dans ce groupe, ou en tous cas dans cet album, chaque instrumentiste semble avoir sa place. Je vous invite à vous concentrer deux minutes sur le travail du batteur et vous le ressentirez. Ecoutez ensuite la basse sur "A New Low" et vous ne pourrez qu’être d’accord (excellent morceau au passage). En réalité, Life Of Agony est une formation surprenante. Au premier abord, il semblerait qu’ils fassent quelque chose de très simple, mais en tendant l’oreille, il faut reconnaître que les compositions sont réellement travaillées. Onze ans pour un album en même temps… Ils ont eu le temps de bosser.

Le seul morceau que je ne recommanderais pas vraiment est "Little Spots Of You". En l’écoutant et vu la résonance de la voix, j’en déduis que Mina chantait dans ses toilettes. M’enfin, ce titre fait seulement office d’outro. Fans de Life Of Agony ou simples fans de rock (à la limite du metal parfois quand même), je ne peux que vous recommander d’écouter cet opus, ou au moins des titres comme "Right This Wrong", "A New Low" et "Song For The Abused".


John P.
Septembre 2019


Conclusion
Le site officiel : www.lifeofagony.com