Le groupe
Biographie :

Last Leaf Down est un groupe de shoegaze suisse formé à l’automne 2003. Le groupe se compose actuellement de Benjamin Schenk (chant), Daniel Dorn (basse), Patrick Hof (guitare) et de Sascha Jeger (guitare). Le groupe sort son premier EP, "Escaping Lights", début 2011. S’ensuivirent un second EP, "The Theme", ainsi qu’un premier album, "Fake Lights", en 2014. En 2016, le groupe dévoile deux nouveaux EPs, "Street Spirit" et "The Path". Début 2017, le quartet suisse revient avec un second album, "Bright Wide Colder".

Discographie :

2011 : "Escaping Lights" (EP)
2014 : "The Theme" (EP)
2014 : "Fake Lights"
2016 : "Street Spirit" (EP)
2016 : "The Path" (EP)
2017 : "Bright Wide Colder"


La chronique


[Avertissement obligatoire !] Pour l’écoute de cet album, mieux vaut être accroché tant émotionnellement que sentimentalement, car l’oreille va tanguer et le tympan sans doute chavirer sous des flots d’émotions pures et renversantes. Alors si ce disque se retrouve entre les mains de ce que l’on pourrait qualifier de "chialeuse devant Twilight" ou de "cœur en mousse devant un Long Dimanche de Fiançailles", mieux vaudrait retirer "Bright Wide Colder" de ces mains déjà tremblantes. D’ailleurs, si certains trouvent la vie trop gaie ou trop ensoleillée, Last Leaf Down règlera ça. Sinon pour tout le reste, l’album est sacrément réussi !

Pour être totalement franc, Last Leaf Down ne m’était pas inconnu, toutefois je ne m’étais jamais risqué à plonger dans leur univers brillant avant "Bright Wide Colder". Le moins que l’on puisse dire est que je me sois bien fourvoyé et que j’aurais dû, il y a bien longtemps, m’abandonner corps perdu dans ce monde post-rock pour laisser les différentes émotions ambiantes envelopper mon âme dans cette espèce de brume shoegaze envoûtante. Last Leaf Down est donc, bien évidemment, un quartet suisse distillant son talent dans un mélange de shoegaze, de post-rock voire de dark rock. "Bright Wide Colder", quant à lui, est un magnifique périple sonore où l’émotion est reine et retiendra toute notre attention ("Deaf Heart", "Ghost Trails"). D’ailleurs, il ne faut attendre guère plus que les premières notes de "Purple Skies" pour se sentir transporter par ce second album. Pour la suite, "Bright Wide Colder" ne perd pas en intensité, ni même en ambiances et encore moins en tourmentes ("Blind Mind", "The Path"). L’écoute ne laisse pas indemne, c’est une évidence, et la voix si particulière de Benjamin Schenk semble pénétrer directement l’âme en la mettant à nue de ses défenses émotionnelles ("Existence", "Not The Same"). "Bright Wide Colder" est comme suivre une ombre le jour, une lumière lointaine la nuit ou un souffle d’air dans la brume : sombre, rempli d’espoir et léger. Last Leaf Down dresse par "Bright Wide Colder" les contours d’une ambiance énigmatique tout en dépeignant les panoramas grandioses des longues étendues de sensations tiraillées la composant ("Cold Wind", "Anything"). Ce second album est une belle réussite, une belle révélation et une belle surprise. "Bright Wide Colder" fait preuve d’une grande maîtrise mais également d’un grand aboutissement, et ce, que ce soit en termes de paroles, de composition ou plus généralement d’ambiances ("Suspire", "Dust", "Youth").

Il est difficile de décrire "Bright Wide Colder" au-delà de ces quelques mots, tant le vocabulaire manque pour pouvoir retranscrire au mieux l’écoute. Alors il ne reste plus qu’une chose à faire pour gagner en détails ou en précisions, c’est-à-dire à s’abandonner à l’expérience, se laisser transporter par la sensation Last Leaf Down et vivre personnellement l’écoute. Quoi qu’il en soit, avec "Bright Wide Colder", Last Leaf Down livre un beau voyage entre shoegaze et post-rock, brumes et forêts ou encore entre "Purple Skies" et "Transcend". Émotionnellement renversant et splendidement bouleversant !


Rm.RCZ
Mai 2017


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.lastleafdown.ch