Le groupe
Biographie :

Lapsus Dei est un groupe de melodic death / doom metal chilien formé en 1998 et actuellement composé de : Jose Agustin Bastias (basse), Rodrigo Poblete (guitare / Delirium), Alejandro Giusti (chant guitare / Steel Blood Machine, Seti, ex-Bleak Flesh, ex-Lethal Fist, ex-Arkaos) et Luis Pinto (batterie / ex-Acrament, ex-Dying). Après un premier EP, Lapsus Dei sort son premier album, "Beyond The Truth", en 2005 chez Rawforce Productions, puis un second EP, et un second album, "Sadness Reflections", en Mars 2013 chez Australis Records, suivi de "In Our Sacred Places" en Avril 2015 chez Sun Empire Productions, et de "Sea Of Deep Reflections" en Juin 2020 chez Sliptrick Records.

Discographie :

2003 : "When A Dead Cry For His Soul..." (EP)
2005 : "Beyond The Truth"
2010 : "In Our Sacred Places" (EP)
2013 : "Sadness Reflections" 2015 : "In Our Sacred Places"
2020 : "Sea Of Deep Reflections"


Les chroniques


"Sea Of Deep Reflections"
Note : 18/20

Il y a de grande probabilités que vous ne connaissiez pas Lapsus Dei, et c’était mon cas avant d’écouter "Sea Of Deep Reflections", leur quatrième album. Créé en 1998 au Chili, le groupe repose sur Rodrigo Poblete (guitare / chant, Delirium Projekt, ex-Animus Mortis), aujourd’hui accompagné de Luis Pinto (batterie, Dying), Jose Agustin Bastias (basse) et Alejandro Giusti (guitare / chant, Seti, Steel Blood Machine, ex-Bleak Flesh).

Sur le papier, le groupe est décrit comme jouant du doom / death mélodique. Mais en réalité, c’est bien plus que ça. Sous l’artwork simpliste mais parfaitement adapté de Medu1a , on retrouve une musique planante, mélancolique et parfois sombre. Des accents prog, des touches de violence, des poignées de noirceur, mais surtout une seule et même ligne directrice. Si le vocaliste nous offre ses hurlements et sa voix claire principalement en anglais, il n’hésite pas à utiliser l’espagnol pour la longue "Naufragos", un titre intense qui exploite divers éléments, ainsi que des ambiances puissantes. L’arme maîtresse du groupe est cette fausse quiétude qui explose soudainement après nous avoir hypnotisés, comme on peut le constater sur "Falling Apart" ou "The Last Trip". Bien que chaque morceau soit indépendant et pioche dans sa propre réserve d’influences, on sent que le fil rouge de l’album est respecté. L’oppression est totalement présente pour la lancinante "The Call Of Sirens", alors qu’"Alone I Break" s’axe principalement sur des murmures rassurants, se transformant en hurlements profonds pour accompagner un riff à la fois lourd et très doux. "Colossal" m’a également marqué de par sa progression, et ses influences vocales post-rock, ses touches de shoegaze, mais surtout sa progression. Dernier titre, "Arrival" débute par un violon mélancolique à souhait et enchaîne avec une rythmique qui suinte la désolation, la tristesse et la lenteur. Tout ce que l’on aime.

Les plus belles surprises sont souvent celles que l’on attend le moins, et Lapsus Dei en est une excellente. "Sea Of Deep Reflections" est marquant, intéressant et profond, à la fois dans ses riffs, ses influences mais également ses paroles. Je vous invite à avoir comme moi deux lectures : la première en profitant simplement de la musicalité, et la deuxième en suivant ce que dit le chanteur. Vous verrez, l’expérience est intéressante et donne encore plus de poids aux titres.


Matthieu
Juin 2020




"Tyrant"
Note : 12,5/20

En général, quand un petit nouveau débarque chez Nuclear Blast, c'est rarement pour faire les choses à moitié. Quand en plus il s'agit de deathcore venu tout droit d'Australie, on peut s'attendre à de belles choses. Après ces belles paroles, un groupe vous vient sûrement déjà à l'esprit : Thy Art Is Murder. Loupé. Mais gardez ce groupe en tête car vous n'êtes pas tombés loin. Voici en fait Aversions Crown, qui offre un puissant deathcore ultra moderne bercé par 3 somptueuses guitares, rien que ça ! Ce groupe, formé en 2010, a produit cet album en charmante compagnie : Andy Marsh (Thy Art Is Murder justement, rien à voir avec South Park) et Mark Lewis (Carnifex, Whitechapel). Autant dire qu'on joue ici dans la cour des grands.

C’est avec un concept album que les Chiliens de Lapsus Dei nous présentent leur nouveau travail : "Sadness Reflections", chez Australis Records. Il s'agit de leur deuxième album, le précédent, "Beyond The Truth", sorti en 2005, leur avait offert une certaine renommée en Europe. Ils évoluent dans un style death mélo avec des touches de doom durant ces 13 titres.

Après une introduction qui nous plonge dans l’histoire, on enchaîne avec "Our Funeral". Ce titre plutôt recherché au niveau des riffs est en fin de compte une seconde introduction plus musicale. Puis arrive "Dreams" qui est donc le premier titre. Lourd et froid, il nous fait ressentir le désespoir, le chant death bien contrôlé en retenue est parfait. Ensuite, "The Meeting" se révèle plus léger et calme avec des riffs simples et des voix claires. La suite est plus épique et un peu plus rythmée. Il y a de bonnes idées mais les passages répétitifs deviennent vite lassants. Plus rapide, "Eternal Places Pt2" peut se montrer plus mélodique avec des passages posés et un chant tout en douceur avec notamment le chant féminin de Fernanda Aurisiondo. Rentre-dedans, "The Wormhole" montre alors le côté plus death du groupe et mettant de côté le doom. Dynamique et sombre, c’est une réussite. Puis, après un intermède de piano, "Absences" nous plonge dans une mélancolie glaciale et belle à la fois. "Visions" est un morceau plus “doom” avec des passages lents mais pesants. "Take Me Away, Madness" ressemble un peu trop au titre précédent, il ne nous fait donc pas vraiment d’effet. Plus acoustique et personnel, "The Eternal Seeking" se révèle agréable et apaisant. Et enfin, c’est une reprise de My Dying Bride, "The Cry Of Mankind" qui conclut l’opus. C’est une version bizarrement ralentie avec du chant death à la place du chant clair de Aaron. Il y a un manque de finition et c’est compliqué de reprendre une telle pointure du doom, mais le résultat est assez satisfaisant en fin de compte.

En résumé, les titres manquent d’accroche et se ressemblent un peu trop avec des riffs et des mélodies quasi semblables. C’est un album pas trop mal mais manquant de profondeur.


Nymphadora
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.lapsusdei.org