Le groupe
Biographie :

Landmvrks est un groupe créé en 2014 à Marseille, composé de Florent Salfati (chant), Rudy Purkart (basse), Nicolas Exposito et Paul C. Wilson (guitars) ainsi que Kévin D’Agostino à la batterie. Pendant deux ans, Landmvrks a composé, enregistré et commencé à jouer des shows locaux en partageant l’affiche avec des groupes comme First Blood ou More Than Life. Le groupe a sorti des singles et clips pour se créer une fanbase et petit à petit les Marseillais se sont fait un nom dans la scène metalcore française. En Mai 2016, Landmvrks a sorti "Hollow", son premier album entièrement produit par Florent Salfati et Nicolas Exposito. Le groupe a donc décidé de sortir son album en indépendant et de partir en tournée sur les routes d’Europe pour présenter l’opus. C’est en 2018 que Landmvrks signe avec Arising Empire Records pour leur deuxième album studio "Fantasy", sur lequel ils démontrent à quel point ils ont réussi à se construire un nom et affirmer leur propre style. Après avoir été longtemps sur les routes, il était temps pour le groupe de se consacrer à son troisième album. A la fin du confinement de Mars et après une période très étrange liée à la pandémie mondiale, les Marseillais se sont retrouvés pour travailler sur des nouveaux morceaux et ainsi créer "Lost In The Waves" qui sort en Février 2021.Quatre ans plus tard, "The Darkest Place I've Ever Been" sort en Avril 2025.

Discographie :

2016 : "Hollow"
2018 : "Fantasy"
2021 : "Lost In The Waves"
2025 : "The Darkest Place I've Ever Been"


Les chroniques


"The Darkest Place I've Ever Been"
Note : 19/20

Landmvrks est au sommet de son art. Depuis ses débuts en 2014 à Marseille, le groupe n’a cessé d’avancer, créant morceau après morceau, jouant concert après concert, mais leur parcours devient de plus en plus suivi à travers le monde. En 2025, Florent Salfati (chant), Rudy Purkart (basse), Nicolas Exposito (guitare), Paul C. Wilson (guitare) et Kévin D’Agostino (batterie) dévoilent leur quatrième album, "The Darkest Place I've Ever Been", via Arising Empire.

Le titre éponyme "The Darkest Place I've Ever Been" est le premier à frapper, d’abord avec son approche calme et mélancolique, mais Florent va rapidement y ajouter ses parties vocales intenses avant une explosion inattendue mais saisissante et qui réaffirme ce contraste dévastateur que le groupe manie à la perfection. La rythmique saccadée sera sans aucun doute encore plus efficace en live, mais la déferlante se calme pour faire place à Creature, un autre ouragan déjà bien connu qui mêle un phrasé rapide et des influences hardcore vindicatives qui s’apaisent pour faire place à un son planant sur les refrains avant d’accueillir Mat Welsh (While She Sleeps) sur "A Line In The Dust". Si la composition était déjà bien féroce, l’invité lui donne un véritable second souffle avec des parties vocales et des mélodies brutes qui collent parfaitement au groupe, mais "Blood Red" va apaiser l’atmosphère avec une intro d’abord vaporeuse puis teintée des influences rap qui débordent sur l’intégralité du morceau. Le débit du vocaliste est toujours aussi impressionnant alors que c’est son côté plus agressif parfois accompagné de choeurs qui est mis en avant sur "Sulfur", qui est bien entendu totalement différent de la quiétude des refrains.

"Sombre 16" nous autorise une pause bien méritée avec un interlude aux influences nu metal où phrasé rap et scratch se mêlent avant d’enchaîner sur "The Great Unknown" qui conserve cette atmosphère d’il y a vingt-cinq ans remise au goût du jour avec la patte du groupe, dont ce final explosif inattendu. Le français revient pour "La Valse Du Temps" et son introduction calme mais entêtante qui s’enflamme très naturellement et permet au groupe de se déchaîner avec son groove accrocheur et son break volontairement beaucoup plus majestueux qui donnera le ton pour la fin du morceau. Retour de la rage avec l’énergique "Deep Inferno" qui bénéficie non seulement de toute la puissance des musiciens, mais également de quelques samples qui la rendent imposante et qui collent parfaitement avec l’agressivité de la composition, à l’inverse des premiers instants de "Requiem" qui nous permettent de reprendre notre souffle. Le reste du morceau seront évidemment dédiés aux racines furieuses de la formation avec des passages surpuissants où les voix se mêlent, puis le final nous laisse une dernière fois respirer avant de nous mettre face à l’émouvante et minimaliste "Funeral" où Florent referme l’album seul avec un piano empreint de mélancolie.

Depuis ses débuts, Landmvrks a toujours fait preuve d’originalité en couplant ses racines aussi diversifiées soient-elles avec une rage de vaincre, et c’est ce qui leur a permis de donner autant de consistance et de profondeur à leur musique. "The Darkest Place I've Ever Been" est autant un album introspectif qu’un pièce majeure de leur discographie qui ne peut que contribuer à leur ascension.


Sam
Mars 2021




"Lost In The Waves"
Note : 18/20

Chaque nouvel album est une nouvelle aventure avec Landmvrks. Depuis sa création en 2014, le groupe n'a cessé de progresser, d'innover, de chercher et d'enrichir un style. Ce "Lost In The Waves" n'échappe pas à la règle.

En prenant comme base le metalcore, le groupe utilise toute la palette musicale mise à sa disposition pour enrichir et donner une identité propre à un son qui se veut trop conventionnel chez d'autres. Tout d'abord par un son de guitare qui, chez certains, se veut gras et lourd, ici il est sur une tendance plus medium, un son que l'on ne retrouve pas souvent dans le style. Cette nuance apporte au groupe la possibilité d'explorer et d'innover sans se figer dans un style. Le côté "gras" est quant à lui assuré par une basse omniprésent. Les dix titres évoluent sans cesse, avec comme exemple "Visage" et sa partie hip-hop / rap osée mais finalement indispensable. L'album fait également la part belle à différentes ambiances et aux parties chantées.

Se reposant sur une identité metalcore, le groupe applique les codes du couplet avec du riff très hardcore, haché, et certains refrains plus dans une veine émocore, mais sans jamais s'y conformer totalement, s'octroyant la liberté de proposer un break ou un changement de rythme qui changera la couleur globale du morceau. J'en veux pour exemple "Tired For It All" qui commence sur du chanté et qui bascule dans quelque chose de plus hardcore, sans prévenir, ni laisser le temps de réfléchir. L'enchaînement sur "Say No Word" est juste fabuleux, avec cette partie rappée pour repartir sur des riffs puissants, insaisissables... L'extrême créativité du groupe se dévoile à travers la tessiture et les différentes possibilités qu'offrent le frontman avec ce chant variant du clair au saturé ou au rappé. On trouve également une vague d'émotions et la palette est large, on soulignera en plus de ces 10 titres superbes la partie rythmique de grande qualité, portant de bout en bout l'aspect musical, le chant faisant le reste.

Avec cet album, Landmvrks propose 10 titres de très haut niveau, variés, le groupe ne se laisse pas enfermer et crée même sa propre sonorité, sa propre identité. Se rapprochant d'un Architects, les Marseillais ne se laissent pas aspirer et tracent leur propre chemin, toujours plus fort, plus percutant.


Sam
Mars 2021




"Fantasy"
Note : 16,5/20

Originaires de Marseille, ils reviennent deux ans après leur premier effort de 2016, "Hollow", unanimement salué par la critique. Ce premier CD les avait placés sur toutes les plus grandes scènes que compte le monde métallique. Plus dure est la confirmation. Première impression, c’est que c’est hyper puissant, hyper violent quand ça t’arrive dans la tronche, dès le départ en fait. Un bon gros hardcore / metalcore qui envoie grave, une section rythmique du feu de dieu, et des riffs incisifs.

Loin de se laisser gagner par un style où tout serait tellement simple de faire le minimum et de se reposer sur des acquis, Landmvrkos propose davantage. L’ajout de samples est bien senti, ni trop ni pas assez, le chant est très maîtrisé, entre passages screamés et envolées plus claires qui sont clairement la marque de fabrique du groupe, et d’une grande qualité. Il ne faut pas se mentir, au départ lorsque j’ai balancé la galette, le chant clair m’a clairement dérangé, les alternances clair / scream m'ont déçu mais au final on s’y fait bien et on en redemande même. C’est plein de pêche, bien senti et le chant est clairement très au-dessus qualitativement parlant par rapport à certains groupes confirmés que l’on a entendus ici et là. Landmvrks se paye même quelques featurings, notamment Aaron Matts (Betraying The Martyrs). Dans la globalité, à part certaines alternances de parties claires et screamées qui passent moyennement, c’est un essai confirmé pour le groupe deux ans après un premier effort remarqué et remarquable. La production est impeccable, les morceaux dépotent, on déplorera peut-être certains morceaux qui se noient dans la masse, mais on a affaire à un groupe qui se place en tête de liste des grands espoirs du metal français à suivre. Concernant "Fantasy", j’aurais tendance à vous dire de foncer dessus, les plus réticents diront "Ouais bof, trop de chant clair" mais il y a quelque chose de très intéressant , de très puissant dans ce metalcore bien foutu, avec une partie rythmique qui envoie grave.

Certes je ne me suis pas lancé dans une description morceau par morceau mais avec ce type d'album, un ressenti global suffit, tu cherches juste à savoir si tu montes le son ou pas, si tu fais "repeat" ou pas, si le disque vaut simplement le coup d’être écouté, et pas à savoir si le troisième morceau à la quinzième seconde comporte une référence à X ou Y. En tout cas, le groupe a fourni du bon boulot, a fait comme disent les jeunes "du sale" et mérite largement qu’on lui consacre une et même deux oreilles. A découvrir d’urgence.


Sam
Janvier 2019


Conclusion
Le site officiel : www.landmvrks.com