Le groupe
Biographie :

Quelques années après l'album "Oniric Metal", le claviériste parisien Lalu revient et tranche dans le vif du sujet avec "Atomic Ark". Son prog metal vindicatif et direct puise ses influences tant chez Symphony X que Yes ou Devin Townsend. Entouré de ses amis de longue date que sont Martin Lemar (Mekong Delta) et Virgil Donati (Steve Vai, Planet X), Vivien Lalu puise dans son imaginaire prolifique pour proposer une musique percutante, évocatrice et raffinée. Afin de réaliser pleinement sa vision, il se dote d'un mix limpide grâce au travail de Yann Memmi (Dio, Sinclair, Marcus Miller) et a le plaisir d’accueillir les guests d’exception que sont Jordan Rudess (Dream Theater), Jens Johansson (Stratovarius) ou encore Marco Sfogli (James Labrie). Si Vivien Lalu a toujours mis l'humain au centre de ses collaborations, c'est ici la cause animale qu’il défend avec cet album profondément engagé. Liant littéralement les paroles aux actes, il décide de verser la moitié de ses royalties à l’organisme "Alerte SOS".

Discographie :

2005 : "Oniric Metal"
2013 : "Atomic Ark"


La chronique


Petite incursion dans le metal prog français cette fois avec le deuxième album de Lalu, projet du claviériste Vivien Lalu qui livre ici "Atomic Ark", qui fait suite au premier album de groupe "Oniric Metal" qui était sorti en 2005. Même si on a déjà vu ça quelques fois, il faut dire que les projets menés par un claviériste restent minoritaires face aux palettes entières de guitar heroes !

Alors concrètement ça donne quoi ? Déjà contrairement à ce qu'on aurait pu penser ce n'est pas un album instrumental, et deuxièmement ce sont de vraies chansons que propose Lalu et non pas une succession de jams ou de démonstration. Alors bien entendu vu le line-up du groupe on n'est pas en présence d'une bande de manchots, ce qui permet d'avoir droit à quelques envolées techniques du plus bel effet et surtout parfaitement intégrées aux corps des morceaux. En gros disons que les traditionnels soli de guitares ou de claviers sont forcément plus impressionnants ici, mais ils ne s'imposent jamais au détriment de l'accroche. Parce que oui "Atomic Ark" est très accrocheur et propose des morceaux aux structures relativement classiques, avec des mélodies fortes et des lignes de chant qui restent dans le crâne. On est en présence d'un metal certes prog mais qui flirte très souvent avec le heavy, ce qui donne régulièrement l'occasion d'entendre de bons gros riffs qui tâchent. Mais en fait Lalu passe par plusieurs registres différents, prog, heavy, ballade acoustique, et bien entendu en guise de final un gros pavé de 19 minutes ! Gros morceau qui passe d'ailleurs pas tous les styles possibles. On commence par une intro orchestrale, on continue avec un gros passage aux claviers très néoclassique dans l'âme pour ensuite partir en gros metal prog des familles ! Je tiens aussi à préciser de suite que le son est juste énorme, parfait pour le genre, très puissant et parfaitement clair permettant de distinguer tout le monde sans avoir besoin de tendre l'oreille.

L'amateur de heavy que je suis a d'ailleurs pris beaucoup de plaisir à entendre les nombreux soli du guitariste Simone Mularoni qu'on peut aussi entendre chez DGM, et qui en grand virtuose balance des soli affolant en trouvant le parfait compromis entre technique et mélodie, du pur bonheur ! Mais bon, Lalu étant une dream team, il faut dire qu'on en prend plein les oreilles de tous les côtés, Martin LeMar (qu'on peut aussi entendre chez Mekong Delta, excusez du peu) place des lignes de chant parfaitement inspirées et arrive même à me rappeler un certain Warrel Dane dans sa façon de placer son chant sur les couplets de "War On Animals", et qui plus d'une fois nous fera nous demander s'il n'y a pas plusieurs chanteurs sur l'album ! Pour les amateurs de basse c'est Mike Lepond de Symphony X qui tient le manche (d'ailleurs le morceau "Slaughtered" nous y fait penser au niveau des couplets), je crois qu'il est inutile d'en dire plus. Comme si ça ne suffisait pas, la batterie est assurée par le tueur Virgil Donati qui trouve lui aussi l'occasion de se faire et de nous faire plaisir avec des parties de batterie de fou furieux. Et bien entendu, Vivien Lalu qui, en bon prince, n'occupe pas tout le spectre sonore et laisse autant de place à tout le monde. Il balance quand même des soli de claviers assez scotchants à plusieurs reprises le bougre !

Au final un très bon album de heavy / prog à la fois technique et accrocheur, de quoi combler à la fois les amateurs de musique complexe et de mélodies.


Murderworks
Avril 2014


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.vivienlalu.com