Premier album pour Laceration ! Créé en 2006 aux Etats-Unis, le groupe a survécu à deux
pauses et a tout de même sorti quelques démos, un EP et un split. Mais aujourd’hui, Luke
Cazares (guitare / chant, Intrinsic Maleficence, ex-It), Corey Toleu (basse / chant), Donnie
Small (guitare, Trecelence, Embryonnic Devourment) et Faustino (batterie, Infernal
Damnation, Omnistygian, Trichomoniasis…) nous proposent "Demise".
Avec l’artwork de Raúl González (Ataraxy, Cadaveric Fumes, Dead Congregation,
Gorephilia, Morbus Chron, Venom Prison…), le doute n’est pas permis : l’album sera
sombre. Et cette première impression sera confirmée par "Demise", une introduction
angoissante qui donne naissance à "Verbal Expiration". Sonorités death old school,
influences thrash tranchantes, patterns accrocheurs, tout y est ! Même schéma pour
l’énergique et grasse "Bed Of Nails", qui nous fera sans mal remuer la tête tout en voulant
rentrer dans une fosse qui pue la sueur. Le morceau ralentira pour se montrer plus lourd,
tout comme "Monolith" et ses sonorités malsaines, qui se développent en une rythmique
remuante. Le groupe propose un sample effrayant pour introduire comme il se doit
"Inhumation", un morceau très ancré dans ces racines brutales. Quelques harmoniques
dissonantes nous rappellent la base old school du groupe, puis l’accélération prend place
avec "Perpetual Sickness", un titre qui fera sans nul doute exploser la fosse.
On reste dans la
vitesse et la puissance brute avec "Human Malevolence", une composition très rapide. En un
peu plus d’une minute, le groupe lorgne sur le grindcore avant de passer à "Imitation", un titre
assez groovy et entraînant. Quelques touches de noirceur apparaissent sur la fin, puis
"Weaponized Dominion" nous propose une énergie malsaine doublée de blasts et de riffs
solides. La fin de l’album se dessine avec "Parasomnia", une composition assez brute qui
propose tout de même un solo perçant, puis "Severed Innocence" le referme définitivement
avec un groove assassin et des riffs bien sentis.
Laceration n’est pas le groupe le plus original de l’année, mais il fera assurément partie de
ceux qui vous feront headbanguer. "Demise" propose des influences old school
accrocheuses, des riffs sanglants et un son aussi gras que sombre pour nous ramener dans
les années 90 !
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