Kwoon est de ces CDs qui te scotchent et te rappelent tant de choses. Un univers riche et lancinant. Si loin et si proche de toi, dans une totale créativité rêveuse.
Imagine toi regardant le ciel, les yeux au loin, perdus dans les rêves, imagine toi dans un avion survolant la terre haut, si haut, imagine toi dans le transport de tes rêves, imagine toi plus loin que l'être humain ne t'emmenera jamais, les yeux vers le ciel et le coeur en apesanteur.
Kwoon c'est tout cela est même plus encore. La mécanique de tes rêves se met en marche ? Très bien, tu es prêt pour le voyage... Dans la veine des groupes qui à la fois te feront cracher ta haine, vomir tes peines, pleurer les êtres oubliés et rêver, Kwoon c'est un transport direct vers tes émotions intérieures.
La machine Kwoon(esque) est pleine de longues envolées, des morceaux de violon en profondeur, un chant posé et calme, des instrumentales profondes, très "explosion in the sky", des moments posés avec des montées crescendo tourbillonantes. La part des rêves est totale, l'imagination et le transport complet.
Pas de fautes de goût, ni de fautes tout court, le chant masculin est posé dans l'écrin que lui font les instruments. De grosses nappes de synthé qui enveloppent sur des sonorités réconfortantes et profondes, les cordes complètent le tableau apportant leur spécificité.
Ici il ne faut pas chercher forcément le gras, le lourd, le profond, le cri : il n'y en as pas.
On peut rapprocher Kwoon à un groupe post-rock mais beaucoup plus conceptuel du fait qu'il n'utilise pas la saturation en permanence.
Kwoon s'écoute comme une histoire, comme le décompte d'un rêve, une supernova qui grandit, grandit, pour finalement rayonner au milieu de l'univers.
Les instants musicaux sont superbes...
Avec des morceaux oscillants entre 4 et 6 minutes, le groupe laisse le développement des musiques se faire, calmement, avec un lien entre chaque, sans pour autant être rébarbartif.
L'ambiant prend toute sa place, le rêve.
Impossible véritablement de décrire Kwoon et l'univers de son CD "When The Flowers Were Singing", cela ne peut que se vivre. N'hésitez plus... Une invitation au voyage.
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