Le groupe
Biographie :

Komah s’est formé en Belgique aux alentours de l’été 2007. En moins d’un an, il est devenu l’un des groupes metal les plus en vus en Belgique, se construisant une solide réputation sur la scène metal et ayant dans leurs bagages déjà assez de compositions que pour enregistrer un album. Leur professionnalisme a d’ailleurs permis un endorcement par le fabricant de cymbales Paiste et par les vêtements Bruce. Toute l’effervescence provoquée par ce groupe est bien compréhensible quand on sait qu’il est le résultat d’une rencontre entre le compositeur et arrangeur de Do Or Die, Luigi Chiarelli, de Fred Rochefort, bassiste du même groupe, d’Antoine Goudeseune, guitariste reconnu de nombreux artistes pop francophones et ingénieur du son, du jeune mais non moins performant Jonas Sanders et du chanteur et ingénieur du son Math Demit… 5 personnes qui vivent la musique à plein temps, deux ingénieurs du son, un graphiste, deux professeurs de musique… 5 personnes prêtes à s’envoler pour une tournée sans se poser de questions… Avec Komah ou dans d’autres projets présents ou passés, ces membres ont tourné avec Caliban, Slipknot, Biohazard, Pro-Pain, Napalm Death, Hatebreed, Eths, Job For A Cowboy, Madball, Diecast, Deviate, Black Dahlia Murder, AqME, Headcharger, Maroon, Ektomorf, Stuck Mojo, etc… Komah c’est un mélange de metal moderne et lourd (influences comme Caliban, Diecast, Avenged Sevenfold..) avec des influences hardcore, une touche de stoner et bien entendu les classiques du metal comme Machine Head ou Pantera.

Discographie :

2008 : "Komah" (EP)
2009 : "Straight Line"
2012 : "Between Vice And Virtue"
2015 : "Flashing Nightmare"


Les chroniques


"Flashing Nightmare"
Note : 15/20

Il n'y a pas longtemps, un ami me demandait quel style c'était pour moi, Machine Head. Je lui ai répondu que ce n'était pas une question simple, tant ce groupe fait preuve d'originalité et mêle de nombreux genres sur un même album, et parfois sur un même morceau. Du coup, je lui ai dit que c'était du metal, point. Tout ça pour dire qu'avec Komah, on a un peu cette sensation également. Nos amis du plat pays reviennent avec un troisième album très varié, "Flashing Nightmare".

Difficile donc de poser une étiquette, tant les influences sont nombreuses, allant du thrash au hardcore en passant par du heavy ou simplement du metalcore. Leur musique est à la fois moderne, puissante et éclectique. Komah, petit protégé de nul autre que Pro-Pain, nous offre un album sombre et revendicateur. En effet, autant sur cette magnifique pochette que dans leurs lyrics, ils mettent en avant la revanche de la nature face aux actes destructeurs de l'homme sur celle-ci, un projet à la fois original et intéressant. Si on ne devait en citer qu'une, ça serait sûrement "Walking Ghosts", sorte de délicieux mélange entre la colère de Pantera, les soli de DragonForce et la voix de Machine Head. Sinon, Komah n'a pas trop changé sa recette depuis "Between Vice And Virtue", malgré l'arrivée de Greg (Ethernity) à la guitare.

Néanmoins, tout n'est pas tout rose sur ce troisième opus. En effet, j'ai vraiment du mal avec les chants clairs, et malheureusement Komah n'échappera pas à ma critique sur ce point. C'est dommage car ça retire vraiment ce côté bestial au groupe, notamment sur la seconde moitié de l'album. Ça m'a un peu fait penser aux derniers albums de Fear Factory, auxquels je n'ai franchement pas accroché. Par exemple sur la dernière piste, "The Void", tout commence bien, mais rapidement le rythme se pose, et malgré une très bonne basse, l'intensité est bien moins présente que sur "Bullets Replaced Words", qui pourtant annonçait le meilleur pour cette production. Au final, Komah s'en tire tout de même avec un bon album, qui contrairement au précédent ne sombre jamais dans la "teen music" et parvient presque, à mon goût, à rivaliser avec nos amis suisses de Meltdown, dans un style similaire.


Grouge
Janvier 2016




"Between Vice And Virtue"
Note : 12/20

La musique, c’est comme l’amour : pour que le courant passe correctement, il faut que l’élu (ou le groupe) soit porteur d’un petit quelque chose de spécial, de la fameuse petite étincelle que les autres n’ont pas. Comme en amour, les coups de foudre d’adolescence gardent une place toute particulière dans la vie émotionnelle de l’auditeur, et il sera souvent bien difficile de ressentir pareil coups de foudre au fil des années. Quel est le rapport avec Komah ? La réponse est très simple : les Belges, revenus tout récemment sur le devant de la scène avec leur deuxième album, charment très probablement beaucoup d’adolescents par le biais de leur musique toujours plus catchy et mélodique… mais qui laisse les auditeurs d’une autre génération un peu sur leur faim.

En effet, si vous êtes un métalleux belge, ou que vous vous intéressez un tant soit peu à la scène francophone de ces dernières années, vous avez sûrement déjà dû entendre parler de Komah. Depuis 2008, le groupe écume les salles du pays et après un changement de line-up plutôt conséquent, en est déjà à son deuxième album studio. "Between Vice And Virtue" comporte dix titres pour une durée totale d’environ quarante minutes qui honnêtement, paraissent plutôt longues. Car comme l’annonce assez bien la pochette, l’un des adjectifs qui sautera à l’esprit est : commun. Absolument rien ne surprend, à l’écoute du disque, et les titres se succèdent les uns aux autres, ne laissant qu’un amer goût de déception derrière eux.

Dommage, très dommage… car il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César : sur le plan strictement musical, tout est parfaitement exécuté, de la production à chaque instrument pris individuellement. Certes, le professionnalisme des membres n’est une fois de plus pas à contester et quelques titres sortent légèrement du lot ("The Birth" et ses riffs plutôt intéressants, "Breaking Horns" et ses lignes de chants entraînantes), mais le manque d’originalité (qui commençait déjà à pointer du bout de son nez avec "Straight  Line") doublé de mélodies un peu trop mielleuses ("A Humbling Experience") porteront le coup de grâce à l’opus.

Ainsi, rien de sert d’épiloguer pendant des heures sur le sujet. Vous l’aurez compris, si vous êtes un jeune adolescent en quête d’amour et de sensations fortes, "Between Vice And Virtue" pourrait peut-être bien allumer cette petite étincelle tant attendue… si ne vous faites pas partie de cette catégorie et qu’en plus, la pléthore de formations de metalcore vous agace, ce n’est malheureusement pas ce disque qui vous fera changer d’avis.


Ichigo
Octobre 2012




"Straight Line"
Note : 16/20

De nos jours, si on pouvait rassembler sous un même drapeau les groupes qui pullulent sans cesse et polluent la scène, ça serait sans hésitation celui du metalcore. Proposant les atouts et du metal, et du hardcore sans être trop extrême ni dans l’un ni dans l’autre, le style a fait bon nombre d’heureux lors de son avènement, mais commence malgré tout à lasser, petit à petit. Bref, le fait est que nous avons là entre les mains un album de metalcore certes, mais des Belges de Komah, dont je vous avais déjà parlé à l’occasion de la sortie de leur premier EP éponyme il y a de cela un an. Depuis, les gars n’ont cessé de retourner la Belgique afin de dénicher des dates, mais ils ont également enregistré ce premier album tant promis, de même qu’ils lui ont trouvé un label en plus de la distribution (assurée par Season Of Mist).

Le disque est donc logé dans une pochette à l’impression très moderne et claire, qui n’est absolument de mon goût car trop "industrielle" mais dont je respecterai toutefois le travail ; pas moins de quinze titres constituent la tracklist, pour une durée totale lorgnant tout gentiment vers l’heure. Dès le premier morceau, à savoir "Something To Remember", on se rendra compte que pour un premier album, on aura droit à du très lourd : la production est excellente, proposant un son fluide et très clair pour l’auditeur, mais il est clair aussi que musicalement le groupe a assez bien évolué depuis son EP, nous offrant des morceaux un peu plus complexes mais contenant toujours ce petit côté plus accessible qui fait qu’on retiendra assez facilement les mélodies pour difficilement les oublier. Techniquement parlant, l’évolution se fait sentir également (bien que les membres n’aient jamais vraiment eu quelques problèmes à ce sujet) : tout est bien agencé, beaucoup plus précis et rentre dedans (même si certaines parties de chant semblent un poil trop essoufflées). L’un des atouts du CD est sans aucun doute la présence d’invités pas forcément dans le mouvement metal à la base (Saule, Bruce Ellison) qui insufflera aux compos un vent de fraicheur et diverses émotions (comme sur "Cold-Minded"), ce qui pour moi représente la quintessence de la musique tout de même. Par contre, ce que je considérerai comme le défaut fatal de l’album, c’est l’impression de déjà vu… et surtout cette impression d’écouter du Chimaira mais avant tout du Caliban et Heaven Shall Burn à plusieurs reprises (notamment sur "Empty Life" ou la ressemblance est fulgurante).

En conclusion, je pense donc que Komah a fait preuve d’une belle évolution grâce à ce premier opus et qu’en continuant comme ça, l’avenir du groupe ne pourrait être que meilleur… ceci dit, les membres devraient encore travailler à chercher leur véritable identité plutôt que de jouer ce qu’ils aimeraient que leurs groupes préférés interprètent…


Ichigo
Octobre 2009




"Komah"
Note : 15/20

Déjà un an après sa formation, Komah nous lâche déjà son premier obus, sous forme d’un EP trois titres, sobrement baptisé "Komah". Réussir à coller une étiquette musicale sur les morceaux s’y trouvant relève presque de l’impossible tant la palette des influences se montre variée et complète, attendez-vous toutefois à un savant mélange de thrash, de death, de black, de power, de heavy, d’emo, de hardcore et j’en passe. Le résultat de tout ça nous donne un rendu assez accessible et plutôt accrocheur, sans pourtant tomber dans le simpliste en voulant justement trop accrocher. Les mélodies sont de bonne facture, cohérentes ; elles sont d’ailleurs supportées par des riffs précis et carrés, majoritairement responsables de ces changements d’ambiances, tantôt plus tournées vers le hardcore / metalcore (compréhensible quand on sait que Komah compte en ses rangs deux ex-membres de Do Or Die), surtout sur "Straight Line" et "Money Game", tantôt plus metal (sans vouloir entrer dans des qualifications minutieuses) sur "Reflexion Reaction". La batterie, elle aussi se fait variée au niveau des tempos, sans chercher à exploser les oreilles des auditeurs à tout prix à coup de double et de blasts. Et dernier point à aborder et non pas des moindres, le chant : bien que hurlé du début à la fin, il demeure tout aussi varié, à l’image des autres, et est donc assuré comme il se doit par l’ingé son, Math (chez qui cet EP a été enregistré, ceci dit). Le groupe, avec ce premier CD, renferme donc un potentiel non négligeable, et a de l’avenir avec un son et une motivation pareille, c’est moi qui vous le dis !


Ichigo
Septembre 2008


Conclusion
L'interview : Leny

Le site officiel : www.komah.net