Le groupe
Biographie :

Groupe formé à Londres en 1996, Knuckledust surfe sur la vague punk anglaise pour livrer un rock hardcore surpuissant. Knuckledust puise également son inspiration dans le rap, ce qui les apparente à la scène hardcore américaine et plus précisément à la scène NYHxC (Terror, Hatebreed ou Madball).

Discographie :

2000 : "Time Won't Heal This"
2003 : "Universal Struggle"
2005 : "Unbreakable"
2007 : "Promises Comfort Fools"
2012 : "Bluffs, Lies & Alibis"
2016 : "Songs Of Sacrifice"


Les chroniques


"Songs Of Sacrifice"
Note : 18/20

Je me souviens de la première fois où j'ai écouté Knuckledust. J'étais genre vachement jeune, c'était l'époque où des potes plus âgés me faisaient découvrir des incontournables du genre, de Sick Of It All à Pro-Pain en passant par Madball, Hatebreed ou même L'Esprit Du Clan. Et un beau jour, je suis tombé complètement par hasard sur le MySpace (je crois) de Knuckledust. Putain, quelle fessée, quelle découverte, j'ai vraiment pris ma raclée. Peu à peu, je me suis rendu compte que personne autour de moi ne connaissait ce qui allait devenir à mes yeux la meilleure référence hardcore en Europe, aux côtés de Born From Pain.

Ce qui m'a tout de suite plu et qu'on retrouve encore sur ce "Songs Of Sacrifice", c'est cette capacité à produire un son hardcore toujours différent, et très influencé par le hip-hop et surtout le punk. D'ailleurs, je viens de découvrir que le batteur et le bassiste étaient issus d'un des meilleurs groupes de punk / oï! britannique à mes yeux : The Business ! Alors pour ceux qui connaissent, on peut dire que cet album de Knuckledust résonne comme un album 100% hardcore qui émanerait des doigts de fée de The Business. Tous les morceaux sont carrément arrosés de toutes ces influences, auxquelles on pourrait même ajouter un petit côté rock, heureusement plus discret à mon goût. Knuckledust réussit donc à merveille son vingtième anniversaire, avec une réalisation confiée à Igor Wouters (Backfire, Born From Pain, Madball).

Je pourraid m'étaler longuement sur des back vocals encore une fois très réussis ("Legacy Destroyed" ou "Family Ties") ou sur cette pochette sanglante très bien dessinée, voire sur ces morceaux qui transpirent la rage ("Broken Trust"), mais ce qui me transperce le plus ma petite culotte, c'est surtout ces mélodies qui donnent clairement envie d'aller cogner du gagus dans le mosh pit ! Un peu à la manière d'un Backtrack, on imagine parfaitement l'intégralité de "Songs Of Sacrifice" défiler dans une petite salle sombre du Royaume-Uni, le tout avec un maximum de débiles prêts à se déchainer sur la gueule des uns et des autres. Bref, un album délicieux qui mérite autant nos oreilles que nos coups de poing.


Grouge
Mai 2016




"Bluffs, Lies & Alibis"
Note : 13/20

Knuckledust est devenu une valeur sûre du hardcore britannique à force de produire de bons albums et d’enchaîner les shows de qualité. Leur nouvel opus voit le jour fin 2012, une pochette qui montre un engagement sur la domination de l’argent dans le monde, voyons voir ce que vaut ce disque. "Bluffs, Lies & Alibis" commence par une introduction sur des airs de guerre et de fin du monde, une atmosphère lourde et inquiétante se met en route, puis arrive "Don't Fear Their Lies" une chanson rapide, violente, bref digne d’un punk / hardcore à la sauce US. "Spill The Hate", suit avec un tempo un peu plus lent mais en conservant une rage et une fougue sans précédent qui font vraiment penser à du Agnostic Front, le rythme de la chanson s’accélère par la suite. Oui, on a bien affaire à du pur hardcore quand on écoute ce disque, on pourrait vraiment croire que la formation vient de New York tellement la ressemblance est bluffante, on comprend mieux pourquoi nos Britanniques se sont forgés une réputation dans le milieu. "Bluffs, Lies & Alibis" est un album pour tout hardcoreux qui se respecte, les plages sont rapides et pleines de rage surtout "Barbed Wire Noose", "Hatelines" et "Inner City Life". Le chant et les choeurs sont la force de ce genre de CD, cela se reflète sur le titre éponyme "Bluffs, Lies & Alibis" qui, en live, sera assurément repris en choeur par le public, un futur tube en puissance, sûrement le meilleur titre de la galette. La voix trafiquée et rauque sur "Facecrook" (sans doute une référence au célèbre site de réseau social) fait tâche de par son manque de naturel. On sent une influence pas désagréable de rap US sur "London Zoo". Malgré que le CD puisse faire forte impression dès les premières plages, on s’aperçoit par la suite que pas mal de titres n’ont pas vraiment d’identité ni d’originalité. Knuckledust a pondu un bon album de hardcore classique, tous les ingrédients y sont, hélas certains éléments de ce skeud sont bien trop redondants pour en faire un classique.


Joe D Suffer
Décembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.knuckledust.com