Premier album pour Knosis. Créé au Japon par Ryo Kinoshita (chant) suite à son départ de Crystal Lake, le musicien s’entoure de Yosh (Survive Said The Prophet) à l’écriture ainsi que de Daiki (Made In Me) aux guitares, ainsi que de Kazuya "Sugi" Sugiyama (coldrain), Yasui (Prompts), Moroishi Kazma (Masterjia II, Shiggy Jr.) et Kosuke Tano (basse) en live pour donner vie à "Genknosis", son premier album.
On débute dans la dissonance avec "Genknosis", titre introductif d’abord assez oppressant qui est finalement rejoint par les parties vocales de Ryo qui annonce "Shinmon", la première grosse claque qui prend la forme de riffs lourds et syncopés bourrés d’harmoniques entêtantes. Le groupe ne perd pas un seul instant pour déverser toute sa rage grâce à une rythmique effrénée et ultra agressive, mais également un passage plus planant avant la déferlante finale avant de rejoindre l’explosive "Fuhai", où le groupe est rejoint par Yukina (Hanabie) qui les aide à habiller leurs riffs dévastateurs de ses parties vocales uniques, puis de ses hurlements. Le break est l’un des plus sales de l’année, mais le refrain vindicatif reprend le dessus avant de passer à "Yakusai" qui emprunte sensiblement la même recette avec cependant ces passages plus calmes qui deviennent vite intenses, puis "Seisai" propose une approche plus moderne et infusée de trap et autres éléments cybernétiques pour habiller la fureur.
Les synthés également très efficaces sur les moments vaporeux aux influences alternatives de "Kuruibib" qui s’enchaîne très naturellement et nous offre quelques moments plus apaisants avant de repartir dans la violence saturée et étouffante ainsi que dans la trap pour "Imioni" et son atmosphère assez pesante complétée par le chant multi-facettes de Ryo. Le titre est court mais extrêmement efficace, laissant place au démarrage très doux de "Dokunuma" qui prend la suite et nous propose un son beaucoup plus orienté punk rock doublé des parties vocales intenses sur la première partie, puis on revient dans le metalcore pour une mosh part centrale avant de retourner dans la quiétude, qui sera brisée par "Tanebi" et ses riffs simples mais violents. Les influences du groupe sont assez diversifiées sur ce titre qui passe facilement du chant clair aux cris et qui nous conduit à "Angetsu", dernière composition aux touches aériennes qui rappellent les ballades et transportent notre esprit jusqu’à ce qu’il s’embrase et ne redevienne virulent, mais qui se finit dans la quiétude.
La violence ? Knosis sait faire. La douceur ? Knosis sait faire. Mêler les deux et faire de "Genknosis" un album extrêmement bien rythmé ? Mission accomplie. Bien qu’un peu court, ses titres sont de véritables uppercuts !
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