Le groupe
Biographie :

Klone est un groupe de metal progressif de Châtellerault, près de Poitiers, dont la création remonte à 1999. Il se compose de : Guillaume Bernard (guitare), Matthieu Metzger (samples, claviers, saxophone), Yann Ligner (chant), Enzo Alfano (basse), Morgan Berthet (batterie) et Aldrick Guadagnino (guitare). Pendant trois ans, le groupe travaille ses morceaux et se façonne un style de plus en plus personnel. Leur premier album, "Duplicate", mixé par Ivan Herceg (Stereotypical Working Class, Counterfeit...) en Juillet 2003 et masterisé par Jean-Pierre Bouquet (Watcha, Lofofora, Tripod...) à l’Autre Studio, est l'empreinte d'une formation qui a déjà partagé la scène avec Gojira, Aborted, Psykup, Scarve, Defdump, Nostromo, Sleepers, Comity, Kickback, Stereotypical Working Class, Hertz & Silence, etc... Klone fait partie de l'association Klonosphere qui regroupe aussi les groupes Anthurus d'Archer, Scarr, Hacride et Trepalium et qui se charge de la promotion de "Duplicate". Après un changement de chanteur, Klone sort un nouveau maxi en fin d'année 2004. En Septembre 2007, Klone signe un deal pour deux albums avec le label Season Of Mist (Mayhem, Dagoba, The Old Dead Tree). "All Seeing Eye" sera disponible en Janvier 2008 pour la France et dans la foulée dans le monde. "Black Days" sort début 2010 chez Season Of Mist, suivi d'un EP en 2011 ("The Eye Of Needle") et de "The Dreamer's Hideaway" en 2012 sorti chez Klonosphere. En Avril 2015, Klone sort un nouvel album, "Here Comes The Sun", sur le label Verycords. En 2017, Klone sort l'album live acoustique intitulé "Unplugged". Klone sort en Septembre 2019 son premier album sur le label britannique Kscope, "Le Grand Voyage". Le suivant, "Meanwhile", sort en Février 2023.

Discographie :

2003 : "Duplicate"
2004 : "High Blood Pressure"
2008 : "All Seing Eye"
2010 : "Black Days"
2011 : "The Eye Of Needle" (EP)
2012 : "The Dreamer's Hideaway"
2015 : "Here Comes The Sun"
2017 : "Unplugged"
2019 : "Le Grand Voyage"
2023 : "Meanwhile"


Les chroniques


"Meanwhile"
Note : 18/20

"Le Grand Voyage" sorti en 2019 portait très bien son nom et nous a effectivement fait voyager très loin, il était donc temps pour Klone de revenir avec un nouvel album et "Meanwhile" arrive à point nommé pour nous ramener sur terre. Si le groupe avait évoqué à une époque devoir encore un album plus metal au label Pelagic Records, c'est bien sur Kscope que sort une fois de plus ce nouvel album, pourtant le metal refait tout de même son apparition et la distorsion est de retour avec de gros riffs bien velus !

Que les plus excités se calment tout de suite, Klone n'est pas revenu pour faire un "Black Days" 2  puisque cela n'aurait aucun intérêt. On est tous d'accord sur le fait que cet album est très bon (il tourne d'ailleurs encore régulièrement chez moi) mais faire deux fois le même album n'est intéressant ni pour le groupe ni pour nous (qui a dit AC/DC ?). Ces velléités plus metal et plus dures vont plutôt se mélanger intelligemment avec l'orientation plus aérienne et plus subtile prise sur les précédents albums. La pochette annonce d'ailleurs la couleur avec des nuages une fois de plus qui prennent cette fois des airs de tempête et font ressortir la tête d'un animal qui n'a pas l'air de nous vouloir du bien. "Within Reach" démarre les hostilités avec cette patte immédiatement reconnaissable et un son immédiatement chaud qui flatte les tympans et colle merveilleusement bien à la musique de Klone. On retrouve ces mélodies mélancoliques, cette finesse drapée cette fois dans quelques sonorités plus dures et cette capacité à nous accrocher l'oreille en permanence tout en frappant en plein cœur. Ce ne sera une surprise pour personne, la voix de Yann Ligner fait une fois de plus des miracles et le bougre nous refait entendre des parties plus agressives dès que les gros riffs débarquent. De gros riffs qui amènent en plus de la patate un groove à se déboîter les cervicales, dans le genre entrée en matière efficace ce premier morceau se pose là ! Cela fait plaisir d'entendre un Klone plus dur et plus énervé même si les précédents albums nous avaient mis sur le cul par leur beauté.

Ce groupe a plus d'un visage et se priver de passer de l'un à l'autre de temps en temps serait tout de même dommage, ce nouvel album est donc d'autant mieux accueilli. Autre détail qui renvoie quelques albums en arrière, la présence plus forte des instruments étranges de l'extra-terrestre Matthieu Metzger qui se fait plaisir sur ce nouvel album. Il a certes toujours fait partie du groupe mais l'orientation prise par Klone lui laissait moins de place pour s'exprimer, cette fois il a de quoi s'amuser et il apporte sa touche de folie et une richesse supplémentaire. Pour le reste, c'est toujours aussi poignant et renversant, "Blink Of An Eye" remue les tripes avec des mélodies et lignes vocales simples et directes mais d'une beauté à tomber. "Apnea" lui aussi nous embarque dans un voyage tout en douceur avec des mélodies là encore aériennes et mélancoliques. On y retrouve le côté plus subtil des deux précédents albums et une fois la beauté de ce titre annihile toute résistance, on se laisse embarquer et on profite du voyage. "The Unknown", quant à lui, fait partie des morceaux plus durs qui laissent de la place à un joli pétage de plomb de la part de Matthieu Metzger qui s'amuse comme un petit fou avec ses instruments bizarres et apporte son grain de folie habituel. Cette orientation plus nerveuse tombe à point nommé après plusieurs albums plus aériens, le groupe aurait risqué de se répéter sans cette petite bouffée d'énergie. "Meanwhile" n'est donc pas un retour aux sources mais prouve que Klone peut encore nous surprendre en faisant ressortir une facette de sa musique que l'on pensait disparue.

Que Klone soit plus metal ou plus aérien n'a pas tant d'importance dans le fond, il y a tellement d'authenticité et de talent dans leur musique qu'on les suivra de toute façon. Mais ce visage plus dur ne s'était plus fait entendre depuis un bon moment et c'est très agréable et intéressant d'entendre la façon dont Klone se réapproprie ses premières amours. Tout ça pour dire que "Meanwhile", comme ses prédécesseurs, est une bonne grosse claque et que Klone a frappé fort comme d'habitude !


Murderworks
Février 2023




"Le Grand Voyage"
Note : 18/20

Pas de nouvel album studio de Klone depuis 2015, ça peut paraître long mais le groupe nous a entre-temps sorti un magnifique album acoustique et a profité d'une tournée qui a visiblement plutôt bien marché. Toujours est-il que l'envie d'entendre de nouvelles compositions se faisait sentir et c'est donc avec "Le Grand Voyage" que le groupe nous revient. On va casser le suspense en annonçant tout de suite que oui, ce nouvel album porte très bien son nom.

Pour faire simple, on retrouve le Klone que l'on avait laissé avec "Here Comes The Sun" donc pas de souci, vous allez bien vite retrouver vos marques. "Yonder" ouvre le bal avec plus de sept minutes au compteur et confirme que le groupe n'a rien perdu de son talent pour pondre des mélodies magnifiques et des lignes de chant poignantes. Mieux, on sent que l'expérience acoustique leur a permis de s'affûter encore plus à ce niveau et ce nouvel album est autant un voyage qu'un coup en plein cœur. Ces gars-là ont un talent inné pour taper dans le mille à chaque fois avec une sincérité désarmante ! En un morceau Klone arrive à vous retourner l'estomac et à vous mettre à genoux sous le poids de ces mélodies aussi belles que poignantes. Si la musique du groupe ne respire pas la joie, on ne peut pas dire qu'elle est réellement sombre pour autant, la lumière trouve son chemin et on sent sur "Le Grand Voyage" une certaine sérénité, une tendance à la contemplation. C'est presque un appel à se poser et à profiter de la vie, à prendre le temps de savourer les choses dans un monde où tout va beaucoup trop vite. Si la musique de Klone a l'air épurée au premier abord, plusieurs écoutes en révèlent la richesse et la profondeur. Cette simplicité n'est qu'apparente et même si les morceaux font tous preuve d'une certaine retenue, les ambiances sont poignantes, prenantes et continuent à vous marquer longtemps après la fin de ces quarante-sept minutes. Ce sur quoi je cherche à mettre le doigt est tout simplement la pureté. C'est exactement ça, la musique de Klone est devenue pure. Pas d'esbroufe, pas de structures tordues, pas la moindre note inutile, juste de l'émotion et cette sincérité qui fait mouche. Que ce soit "Yonder", "Breach", ou encore "Sad And Slow", il y a de quoi avoir des frissons pendant ce grand voyage.

Il y a toujours une mélodie ou une ligne de chant qui vous accroche l'oreille et pourtant l'album jouit encore une fois d'une profondeur qui fait que l'on va y revenir plus d'une fois, comme à chaque album de Klone d'ailleurs. Comme sur "Here Comes The Sun", la distorsion est présente mais assez discrète et ces neuf nouveaux morceaux n'abusent jamais de la puissance des guitares. Il y a juste ce qu'il faut pour appuyer certaines ambiances ou certaines mélodies mais les gros riffs ne sont évidemment plus de la partie. Cela ne désolera que les gros bûcherons parce qu'honnêtement il y a une telle beauté là-dedans qu'il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas se retrouver sur le cul ! Quand on réécoute les débuts du groupes, on y retrouve certes déjà sa patte mais on se dit surtout que le chemin parcouru est énorme et que le groupe a suivi une évolution aussi naturelle qu'impressionnante. Plus rock que metal mais sans frontières clairement définies pour un groupe qui a envie de se permettre de faire ce qu'il veut quand il veut. On ne tombe jamais sur quoique ce soit de franchement expérimental ou barré mais Klone s'amuse à mélanger des influences d'horizons variés, sans compter que les instruments bizarres de Matthieu Metzger sont bien évidemment toujours là eux aussi. "The Great Oblivion" présente bien quelques sonorités un peu plus torturées et des mélodies plus étranges et dissonantes mais globalement "Le Grand Voyage" reste accessible et permet de se plonger dans l'univers du groupe assez vite. Pour l'exploration en profondeur, il faudra bien entendu plus d'écoutes et de patience mais ça vaut largement et vous verrez que c'est un plaisir de se remettre ce nouvel album dans les oreilles. Et puis Yann Ligner a toujours le don de vous retourner l'estomac avec sa voix et se fera un plaisir de vous guider sur les flots.

Une fois de plus, Klone vient nous amener un chef d'oeuvre sans forcer avec ce Grand Voyage" d'une beauté terrassante. On retrouve le Klone qui nous avait déjà retourné sur "Here Comes The Sun" et c'est une fois de plus un coup de maître !


Murderworks
Septembre 2019




"Unplugged"
Note : 18/20

A la sortie de "The Dreamer's Hideaway", les gars de Klone avaient envie de sortir un EP acoustique, ce sera finalement un album enregistré live et tout simplement nommé "Unplugged".

Le groupe a fort logiquement mis l'accent sur des morceaux de "The Dreamer's Hideaway" justement et "Here Comes The Sun", qui sont les deux albums les plus doux et mélodiques du groupe et donc ceux qui se prêtent le mieux à l'exercice. On y trouve aussi une version acoustique de la reprise "Summertime" à laquelle s'était déjà frotté le groupe sur "Here Comes The Sun" et une de "People Are People" de Depeche Mode. Au rayon des surprises, on trouve "Rocket Smoke", morceau très catchy et mélodique mais aussi assez rock et nerveux qui passe brillamment le test de l'acoustique et qui dévoile du coup un visage plus sombre voire même malsain. Les autres morceaux voient leurs mélodies et leurs ambiances feutrées d'autant plus mises en avant et se révèlent être encore plus poignants. "Immersion" nous donne des frissons d'entrée de jeu, "Nebulous" est toujours aussi beau, le chant de Yann Lignier se faisant encore plus fin et émouvant. A noter que le line-up est d'ailleurs réduit sur cet album puisqu'on retrouve Guillaume Bernard et Aldrick Guadagnino aux guitares et Yann Ligner au chant qui se voient ici rejoints par Armelle Dousset aux percussions, claviers et accordéon. De quoi apporter des ambiances différentes des versions studio, pas forcément plus douces d'ailleurs comme je le disais pour "Rocket Smoke". En tout cas ça laisse présager du meilleur pour le prochain album, nul doute que cette expérience va se refléter dans les futurs travaux du groupe.

Et comme si ça ne suffisait pas, le groupe nous offre en plus un inédit de toute beauté, "The Silent Field Of Slaves" qui frappe en plein cœur et prouve que Klone a décidément beaucoup de talent pour livrer une musique poignante et riche en émotions. "Unplugged" est vraiment l'occasion pour Klone de revisiter certains morceaux, de leur apporter autre chose, d'autres ambiances. On est loin d'un simple exercice de style, les morceaux sélectionnés ont réellement été retravaillés et ça s'entend. L'ensemble est bien entendu magnifique et il est impensable pour un amateur de Klone, ou tout simplement de belle musique, de passer à côté de cet album acoustique. D'ailleurs, pour la petite précision, il a été enregistré au Théâtre de la Coupe d'Or de Rochefort mais dans une salle entièrement vide, ce n'est pas un concert public capté live mais bien un album acoustique enregistré live dans cette superbe salle. Le son est d'ailleurs parfait, chaleureux, je ne vois vraiment pas comment cela aurait pu sonner mieux que ça ! Plus le temps passe plus Klone mue et devient bien plus qu'un groupe de metal, loin de toute étiquette, le groupe fait son petit bonhomme de chemin et trouve toujours le moyen de filer des frissons sur sa route. Pour tout dire au moment où j'écris cette chronique, "The Silent Field Of Slaves" refuse catégoriquement de sortir de ma tête.

Voilà donc un album à part dans la discographie de Klone mais d'une beauté incontestable, ce qui en fait un indispensable de plus. Une musique jouée avec les tripes et le cœur qui risque de vous retourner plus d'une fois !


Murderworks
Avril 2017




"Here Comes The Sun"
Note : 18/20

Trois ans après "The Dreamer's Hideaway", les Klone qui ne ressemblent paradoxalement à personne d'autre sont de retour, et attention, "Here Comes The Sun" réserve une fois de plus quelques surprises. Annonçons tout de suite que ceux qui n'aimaient que les quelques traces de metal qui restaient dans leur musique en seront pour les frais !

Le groupe avait en projet de bosser sur un EP acoustique après la sortie du précédent album, apparemment leurs aspirations à une musique plus posée et moins riche en distorsion s'est en fait concrétisée sur ce nouvel album. Parce que même si l'album n'est pas totalement acoustique c'est tout de même le son clair qui domine, la distorsion est partie loin, très loin. Et c'est "Immersion" qui est chargé d'ouvrir les hostilités, si on peut appeler ça comme ça, morceau feutré tout en mélodie et en douceur et toujours surmonté du chant de Yann Lignier qui donne toujours autant de frissons. Bien entendu avec une orientation pareille, vous vous doutez bien que la mélancolie typique de Klone n'a pas disparu, elle trouve au contraire un champ totalement libre pour s'exprimer cette fois. Certains seront déboussolés, c'est clair, mais ceux qui connaissent vraiment bien la musique de Klone ne tomberont pas de leur chaise. "Black Days" en montrait déjà les prémices, et "The Dreamer's Hideaway" avait enfoncé le clou, car même si ces albums avaient encore de gros riffs (surtout "Black Days") on sentait clairement que l'émotion et la mélodie prenaient de plus en plus de place au détriment du côté plus rentre-dedans et plus typiquement metal. A ce titre, "Here Comes The Sun" n'est pas une révolution, simplement une confirmation de ce qu'on avait senti venir. Et même si un titre comme "Fog" peut faire penser à Opeth, le reste est une fois de plus du Klone pur jus, la patte du groupe étant reconnaissable sans problème. La forme a changé mais le fond est toujours là, et on retrouve les ambiances assez sombres auxquelles Klone nous a habitués depuis "Black Days".

Certains pourraient aussi citer les derniers Anathema ou Porcupine Tree en termes d'influences, mais ce serait uniquement pour souligner le côté très feutré et intimiste de la musique de Klone sur ce nouvel album. En dehors de ça, la ressemblance n'est pas flagrante et Klone continue de faire du Klone. Ce genre de virage aurait pu tenir du simple exercice de style, sauf que l'album ne souffre d'aucune incohérence et d'aucune volonté d'épater la galerie. Un morceau comme "Nebulous" suffirait à démontrer que le groupe est ici comme un poisson dans l'eau, sûrement un des morceaux les plus beaux et les plus poignants de "Here Comes The Sun". Le nom de l'album annonce d'ailleurs quelques rayons de lumière qui ne seront peut-être pas évidents à cerner aux premières écoutes, mais un morceau comme "Nebulous" permet de sentir le côté un peu plus lumineux voire contemplatif de cet album. On est loin de ce qu'Anathema a pu faire sur des trois derniers albums qui sont devenus presque joyeux par moments (certains diraient carrément niais), Klone au contraire donne vraiment l'impression de vouloir se poser quelques temps avec une certaine amertume dans un monde où tout va de plus en plus vite. Et si certains ont pu penser avec le précédent album que le groupe effectuait un virage "commercial", il faudrait cette fois encore plus de mauvaise foi pour affirmer la même à propos de ce nouvel album, parce que si la distorsion a quasiment disparu il n'empêche que "Here Comes The Sun" restera trop planant et trop sombre pour le grand public. Trop complexe aussi puisqu'on est assez loin du schéma couplet-refrain habituel, sans être déstructurée non plus la musique de Klone prend le temps de se développer tranquillement.

Un changement d'orientation qui paraîtra brutal pour certains mais qui était tout de même perceptible dans les précédentes réalisations du groupe, mais surtout une musique toujours de qualité. La patte Klone est toujours là, le chant de Yann Lignier aussi, et leur sens de la mélodie fait encore une fois des merveilles sur ce nouvel album tout en ambiances.


Murderworks
Mars 2015




"The Dreamer's Hideaway"
Note : 18/20

On ne pourra pas dire que Klone s'est endormi sur ses lauriers ces dernières années ! Après l'excellent "Black Days" en 2010, le non moins excellent EP "The Eye Of Needle" en 2011, voilà le groupe déjà de retour avec un nouvel album nommé "The Dreamer's Hideaway". On aurait pu se dire que ça allait un peu vite et que le groupe risquait de montrer quelques faiblesses, une panne d'inspiration peut-être. Je vais couper court tout de suite à ces mauvaises pensées en affirmant d'entrée de jeu que ce nouvel album est une bombe, ben oui encore.

"Black Days" avait déjà présenté le groupe sous un visage beaucoup plus sombre qu'auparavant, direction flagrante sur la première partie du morceau "The Eye Of Needle" qui était encore plus plombé. Et même si l'énorme tube qu'est "Rocket Smoke" en début d'album montre un groove et des mélodies qui sont destinées à s'encrer définitivement dans le crâne, le groupe n'en est pas devenu léger pour autant. La suite de l'album va le prouver aux sceptiques, constituant grosso modo un mélange des deux précédents sorties du groupe. On retrouve effectivement l'énergie et les grosses guitares plombées présentes sur "Black Days", mélangées avec l'ambiance très pesante de "The Eye Of Needle". Sauf que le groupe a encore progressé, le bouchon a été poussé plus loin à tous les niveaux. Klone n'a pas changé de style, mais le ton est encore plus noir qu'avant, leur musique est encore plus dynamique et l'émotion encore plus palpable.

Et ces émotions qui vous remuent les tripes tout au long de l'album passent aussi beaucoup par le chant de Yann Ligner, parce que si on pouvait penser qu'il maîtrisait son chant sur "Black Days" il nous prouve ici qu'il ne nous avait pas encore montré toute l'étendue de ses capacités. Le bougre s'est en effet encore amélioré, et que sa voix soit criée ou claire elle réussit toujours à faire passer le message de brillante façon. Musicalement c'est plus posé que par le passé, plus dans les ambiances, plus atmosphérique dirons-nous, juste histoire de situer vaguement la chose. Parce que finalement une fois de plus, et contrairement à ce que leur nom prétend, Klone fait plus que jamais du Klone et il devient de plus en plus difficile de classer cette musique. Toujours est-il que ça dépasse le strict cadre du metal, même si la noirceur de ce nouvel album rejoint les eaux boueuses de nos bûcherons préférés. Parce que oui plus le temps passe et plus le climat est chargé chez Klone, on dépasse le simple cadre de la mélancolie pour tomber dans une musique réellement torturée.

En tout cas qualitativement parlant je serais tenté de dire que rien que les 4 premiers titres explosent tout ce que le groupe a pu faire jusque là, le reste n'est pas moins bon mais simplement moins immédiat et un peu plus difficile à apprivoiser. "The Dreamer's Hideaway" est le genre d'album qui sans être artificiellement complexe ou tordu va vous demander toute votre attention, tout passe par le feeling chez Klone et il n'y a qu'en vous plongeant dedans que vous pourrez être saisis par la beauté vénéneuse qui règne sur ce nouvel album. Le trailer posté sur le net avant la sortie laissait penser que l'album allait être plus agressif, mais pas du tout et c'est tant mieux (c'était en fait le break de "Rocket Smoke" avec le gros riff qui va bien). Parce que même s'ils sont très doués dans leurs passages les plus énergiques, c'est quand ils se posent un peu qu'ils vous prennent vraiment à la gorge (écoutez "Into The Void", vous m'en direz des nouvelles) et c'est en fait surtout l'alternance des deux qui fait que la musique de Klone sait si bien toucher là où ça fait mal. Alors oui on retrouve encore quelques traces de Tool de temps en temps, mais c'est vraiment histoire de chercher la petite bête. Et puis il y a quand même pire comme influence non ?

Quand on réécoute les premières oeuvres du groupe et qu'on voit ce qu'il est devenu il y a de quoi être sidéré, même si la patte Klone était déjà présente dès le départ et qu'il y a une cohérence indéniable dans leur discographie il n'empêche que les progrès effectués en quelques années sont impressionnants. Ce groupe s'est créé un univers bien à lui, et rares sont ceux qui peuvent en dire autant. La forme change quasiment à chaque album, mais on reconnaît systématiquement le fond. Et vu la qualité de leur musique et la sincérité qu'ils y mettent, j'aimerais bien les voir récolter enfin le succès qui leur est dû. Rien que chez nous Klone devrait déjà être bien plus gros que ça, je sais qu'on dit que nul n'est prophète en son pays, mais pourquoi s'obstiner à ne chercher des bons groupes qu'à l'autre bout de la planète quand on en a chez nous ? Je me doute que les purs metalleux n'accrocheront pas à ce genre d'hybride metal torturé / rock couillu mais si vous aimez la bonne musique et que vous êtes passés à côté du groupe jusqu'à maintenant il est grand temps de rattraper ce retard.

Dans un marché du disque saturé d'albums pas franchement indispensables et relativement interchangeables, les groupes comme Klone apportent une véritable bouffée d'air frais. A cheval entre le metal mélodique et torturé, et un gros rock burné sans être totalement ni l'un ni l'autre. Mais après tout on s'en fout, le plus important c'est que ce soit de la bonne musique. Et pour ça on peut leur faire confiance, ce groupe a définitivement tout d'un grand et j'espère que cet album fera date !


Murderworks
Octobre 2012




"The Eye Of Needle"
Note : 19/20

Les Français de Klone sont de retour, leur dernier album "Black Days" m’avait totalement retourné en me mettant une baffe magistrale et j’y reviens encore régulièrement. Cette fois le groune ne revient pas avec un album, mais avec un EP distribué gratuitement en MP3 sur le net et nommé "The Eye Of Needle".

Avec cet EP, Klone se lance dans le délicat exercice du morceau fleuve, puisque "The Eye Of Needle" est en effet un unique morceau de 17 minutes. On retrouve forcément la patte déjà présente sur "Black Days" mais avec des ambiances tout de même quelque peu différentes, plus rampantes et encore plus sombres. Le début du morceau en est même presque inquiétant, un visage inhabituel pour le groupe même si "Black Days" nous avait déjà montré une noirceur assez prononcée. Autre preuve que ce groupe en a sous le pied et que son talent nous réserve encore de belles surprises dans le futur, ne faisant qu’augmenter l’envie d’entendre un nouvel album complet de ces génies.

Ce morceau nous accueille par des mélodies presque orientales et une ambiance plombée dès le départ, encore plus sombre que d’habitude, baigné dans une magnifique mélancolie et bercé par le chant parfait de Yann Ligner. Le groupe tisse une toile dès le début et nous emprisonne dans son univers, un peu à la manière de Tool dont leur dernier album avait d’ailleurs été rapproché (mais ce serait une injustice de réduire leur musique à ça). On sent l’influence, mais Klone a sa personnalité propre et elle s’affine de plus en plus avec le temps pour nous délivrer des perles qui j’en suis sûr resteront dans les annales du genre (ne cherchez pas de jeu de mots ici il n’y en a pas, bande de salopiauds).

La deuxième partie du titre se montre un peu plus énergique, mais toujours aussi belle et sombre. Ces 17 minutes sont quasi parfaites (je dis "quasi" histoire de nuancer, parce qu’on va me dire que rien n’est parfait) et on se fait embarquer dans ce monde bizarre par surprise et sans aucun moyen de résister. Vous avez beau vous débattre, "The Eye Of Needle" vous emmènera faire une promenade sans vous demander votre avis. Mais vous verrez que vous allez vite demander à y retourner.

Parce que malgré ses 17 minutes ce morceau ne nous laisse pas le temps de le voir défiler, tant il nous embarque dans son monde avec une désarmante facilité. Un Klone plus noir, peut-être un peu plus prog dans l’esprit aussi mais toujours aussi excellent ! C’est quand même dingue de voir la maîtrise avec laquelle ces mecs nous plongent dans leur musique, elle qui paraît simple au premier abord et qui nous révèle son incroyable richesse après de multiples écoutes. Bref c’est encore une fois un coup de maître, et je tiens à saluer ici la générosité du groupe.

Les métalleux Français peuvent être fiers de compter un tel groupe dans ses rangs, et je trouve qu’il n’a absolument pas le succès qu’il mérite. En espérant que tout ça s’arrange avec le temps, parce que je le répète leur musique est énorme et ils se bonifient encore avec le temps, ce qui me fait penser que peu importe la direction prise par le prochain album ce sera sûrement une bombe.

Pour terminer je tiens à préciser que "The Eye Of Needle" est aussi sorti en CD à un prix ridicule, et que cette version physique est agrémentée de l’énorme "Monster" qui avait été offert aux personnes ayant précommandé l’album "Black Days" et qui est un tube en puissance. Bref ne passez à côté de cet EP, et encore moins de ce groupe, Klone est un groupe à part qui s’affirme de plus en plus et qui prendra, j’en suis certain, de plus en plus d’ampleur. Je sais que ça fait un peu groupie, mais ce groupe est purement énorme et vous vous demandez si le metal Français a encore quelque chose à offrir, jetez vous sur la musique de Klone. Vous n’en reviendrez pas de sitôt !


Murderworks
Octobre 2011




"Black Days"
Note moyenne : 16,25/20

Klone, je les ai découverts avec un "All Seeing Eye" de toute beauté et je retrouve un groupe encore plus compact et violent. Toujours dans cette veine metal progressif, aux constructions complexes, violentes et mélodiques Klone revient avec "Black Days".

Les références Toolesques sur le fond affluent, des références présentes mais pas étouffantes. Yann nous prouve qu'au chant il n'a rien à envier à personne et qu'il se place même dans la sphère très haute des chanteurs capables d'alterner le chant, la saturation et toute la palette des chants metal avec un bonheur constant pour nos oreilles. Les constructions sont toujours bien senties avec en arrière les subtilités des saxophones et les mélodies de guitares. La base rythmique est de toute beauté, simple, efficace, bien sentie, malgré côté production un mixage un peu trop en retrait. Les parties guitare font le reste, et font le complément d'un écrin pour le chant qui est tout simplement exceptionnel... N'ayons pas peur des mots. Les musiciens de Klone se révèlent ou confirment qu'ils sont des compositeurs hors pair. Les subtilités de fond et les habillages sonores sont véritablement au service de la musique. Nous n'avons pas affaire à quelque chose qui tappe sans but précis mais véritablement à des chansons, oui des chansons. Lorsque l'on prend l'ensemble, on se prend à véritablement voir la continuité d'une histoire, le passage d'un morceau à l'autre se fait avec un bonheur non dissimulable et l'on attend la suite chaque fois avec impatience.

Klone devient, ou confirme (au choix), sa place tout en haut du tableau de fer de lance du metal français, les subtilités en plus. Oserais-je quelques comparaisons ? Allez j'ose, je ferais le rapprochement avec un certain Gojira... mais ceci n'est que laisser à votre libre appréciation. Quelquefois les chroniques de CDs n'ont pas véritablement besoin d'un long discours, de superlatifs toujours plus énormes les uns que les autres, et, même si j'en ai déjà beaucoup fait, laissons la musique parler. Telle une marche implacable, elle fera son effet...


Sam
Mai 2010
Note : 18,5/20

Petit groupe français de death atmosphérique. De death atmosphérique ? Sans doute justifié pour la première chanson de leur nouvel album mais quant au reste de l’opus cette notion d’atmosphérique reste à préciser. Ce qui marque le plus dans cet album c’est la voix du chanteur, une voix assez indescriptible, un chant aigu et grave en même temps tout en restant compréhensible. Difficile de formuler les caractéristiques de sa voix appréciable. Il lui donne d’ailleurs beaucoup d’effet sur l’album avec de l’écho dans certains passages. Mais parfois trop d’effet tue l’effet. Il pousse sa voix ce qui peut-être lassant à force, mais la performance reste à saluer. Dans les refrains comme celui de  "Give Up The Rest", la voix est mélodieuse et entraînante, d’ailleurs ce morceau s’habille d’un ravissant death mélo, qui lui va à ravir, de très beaux passages mélodieux avec un jeu guitare / batterie.

En parlant de batterie, elle est bien présente dans l’album, on sait qu’elle est là et elle revendique sa présence. Son son est très agréable et donne un rythme saccadé à la mélodie. Tous les morceaux sont différents, de l’atmosphérique au mélodique, en passant par le death et même parfois un petit côté rock qui n’est pas désagréable. Pour la plupart des morceaux, le mélodique est donné par les grattes, ce qui procure un souffle dans la musique et procure une mélodie plus légère et agréable. Le groupe joue sur des intros assez particulières, une façon de commencer la chanson sans rentrer directement dans le vif du sujet. Mais le problème qu’elles vont poser c’est qu’il ne faut pas s’y fier. L’intro peut déplaire mais le reste du morceau est largement à la hauteur. C’est pourquoi le mieux est d’écouter le morceau en entier et de passer outre l’intro.

D’ailleurs on peut considérer la première piste comme une intro à l’album car elle a une ambiance plus mystérieuse et particulière que le reste de l’opus, mais alors oui il ne faut pas s’y fier car justement le premier morceau, "Rite Of Passage", ne correspond pas vraiment au reste de l’album. Le groupe a construit l’album en suivant une structure emplie de surprises. Pile au milieu de l’opus, sur la sixième piste sur douze, le groupe nous propose un petit interlude, une pause, bien sûr une pause loin d’être à la romantique avec une symphonie mélodieuse et tout le bla bla comme on peut trouver dans certains albums, mais tout simplement la continuité de leur musique, sans la voix. Plus on découvre l’opus et plus on comprend à quel point il est divers et varié, ils ont utilisé une grande richesse musicale pour construire  "Black Days". Ainsi, "Danse Macabre" avec une atmosphère bien lourde, est très différente de "Rain Bird" qui offre plutôt un rythme rapide, ou encore que "Behold The Silence" aux allures mélo. En réalité pour mieux définir cet album on peut regrouper les morceaux en trois catégories : la première serait les mélodies death avec un son bien lourd et plutôt lent, la deuxième : une mélodie plus rapide et plus rythmée, moins posée dans les accords et une troisième catégorie avec une musique plus mélo. Bien sûr ça reste très approximatif puisque les morceaux sont riches et plutôt indéfinissables.

Cet opus est vraiment très plaisant si on prend la peine de l’écouter entièrement. Il est très réussi et devrait récolter un franc succès. Je ne retiens pas vraiment de point négatif, ce n’est pas non plus un album révolutionnaire, et il peut paraître trop riche et donc trop compliqué au goût de certains, mais quelques morceaux ne doivent pas rester inaperçus.


Liz
Mai 2010
Note : 14/20




"All Seing Eye"
Note : 17/20

Klone n’en est pas à ses débuts. Vous le savez bien et là vous allez le sentir avec cet album "All Seing Eye". Ce quatrième méfait propose du riff très lourd, une base rythmique variée (du très "sauvage" au très très gras) et une musicalité très orienté thrash-death. Des vocalises qui par moment sont proches du Phil Anselmo ("Candlelight") dans certains brailles, certains passages chantés avec une voix claire viennent apporter un contraste vivifiant aux compositions. La présence des samples est discrètement présente mais parfaitement à sa place. En aucune fois, ils ne prennent trop de place dans le son, et sont rarement trop en retrait, fait notable pour la complexité de la mise en place de ce genre d’initiative musicale. Deux pistes leur sont d’ailleurs quasiment entièrement consacrées telle que "Hidden Ways" véritable intro de "Freezing" qui ose s’incruster au début de se titre et s’effacer en fade out au bout de quelques secondes. Certains passages me font penser à du Paradise Lost (passages "soft" sur "Promises"), d’autres atmos à du Metallica ("Freezing")… Mais Klone ressemble énormément à Klone ! Je veux dire en cela, qu’on ressent cette patte particulière de ce qu’ils ont déjà fait. A noter la présence de Joe Duplantier sur le deuxième titre "All Seing Eye" qui vient apporter une touche Gojira indéniable à ce titre de très bonne facture. La prod générale de cet album est quasi excellente, les compos aussi variées qu’originales. Sur ce skeud, nous avons le loisir de respirer, de se détendre mais également celui de headbanger. J’ai eu émis un doute quant à la nécessité dispensable de la ghost track qui s’avère en fin de compte assez sympa pour ceux qui veulent écouter le CD en boucle… A noter également que ce CD est signé chez Season Of Mist et que c’est le premier album des deux inscrits sur leur contrat ! Un très bon album, à écouter et réécouter…


El Caco
Mai 2008




"High Blood Pressure"
Note : 17/20

Moins d'un an a passé et il s'en est passé des choses chez Klone. Tout d'abord le groupe Poitevin a perdu son chanteur peu de temps après la sortie de "Duplicate". Là où beaucoup y auraient vu, à raison, un gros coup dur, tant la voix de David était puissante et omniprésente, eh bien il n'en fut rien. Klone nous a dégoté un nouveau chanteur en peu de temps qui n'est autre que Yann Ligner du groupe Scarr. Dès les premières notes, on est de suite rassuré. Si Yann a une voix un peu moins rauque que son prédécesseur, il n'en pas pas moins de puissance et encore moins de mélodicité. Mélodicitié, c'est d'ailleurs le mot qui revient tout le temps à l'écoute de ce maxi. Klone a misé un grand coup là dessus et le résultat n'en est que meilleur et plus personnel, à mon goût. Niveau influences il devient assez dur de les déceler mais niveau ressemblances on dirait un peu un mix entre Gojira et Meshuggah."Nothing's The Same" illustre parfaitement pour moi le nouveau virage "mélodique" pris par le groupe. Même les passages censés être brutaux nous bercent, un comble non ? C'est en tous cas un régal ! Musicalement on retrouve des passages à la "Blessed Are The Blind" mais avec une plus grande complexité, ce qui fait toute la force du nouveau Klone. L'enregistrement signé Sylvain Biguet et le mastering signé Jean-Pierre Bouquet apportent un son vraiment très pro aux compos, rien à redire à ce niveau là. Ces six titres ont tout l'air d'être la transition vers la nouvelle ère Klonienne et on attend avec impatience la suite pour confirmation.


Petebull
Décembre 2004




"Duplicate"
Note : 17/20

Décidément ces six derniers mois nous ont gâtés en matière d'albums de power-metal : Dagoba, Machine Head, puis le 24 Janvier le premier album de Klone. Ce dernier est sans doute celui qu'on attendait le moins mais qui risque de faire beaucoup parler de lui ! Cet album est un formidable condensé de brutalité, de mélodie et d'atmophères plus inquiétantes les unes que les autres. Comme sur "Surrender", Klone flirte avec le néo-metal sans tomber dans les clichés, ce qui provoque une brutalité "contrôlée" et "agréable" à l'écoute tant les arrangements sont nombreux. Quant à la voix de David, on peut véritablement parler d'instrument car elle est modulable, elle sait se faire tantôt agressive à la manière d'un Phil Anselmo, tantôt mélodieuse à la manière d'un Robb Flynn et surprise, presque Incubusienne comme sur le magnifique acoustique "Sin". Les atmosphères permettent aux morceaux d'avoir un côté planant, voire malsain et ainsi d'éviter de refaire du Pantera ou du Pissing Razors, les riffs étant assez similaires finalement. Si vous avez une impression de déjà entendu, c'est qu'on retrouve "Blessed Are The Blind" et le fantastique "Twilight Zone" qui ont pas mal circulé sur le net ces derniers mois. Klone fait partie de ces groupes qui, dès leur premier album, ont su digérer leurs influences pour ressortir quelque chose de très personnel, ce "Duplicate" n'est pas le fruit d'un enième "Klone". Un dernier conseil cependant, dès que vous entr'apercevrez la "plage" finale de l'album, vous vous jetterez à la "mer" et vous laisserez guider vers les abysses les plus profondes pour ne plus jamais en revenir... Vous êtes prévenus !!!


Petebull
Janvier 2004


Conclusion
A écouter : Promises (2008)

L'interview : Guillaume

Le site officiel : www.facebook.com/kloneband