C'est après un EP sorti en 2015 que King Woman (qui, comme son nom l'indique, a une femme ; Kristina Esfandiari ; comme commandante de bord) nous présente son premier album "Created In The Image Of Suffering".
Les Américains nous en mettent plein la vue dès les quatre premiers morceaux.
En effet, on accroche tout de suite à ce doom hybride avec un son assez personnel mélangeant le post-metal, le shoegaze (entre autres), et une espèce d'atmosphère froide et ésotérique.
Et cela est surtout dû au chant très original de la chanteuse, il est plein de charisme et est vraiment bien utilisé sous forme de plusieurs passages fantomatiques sur ces titres.
On se retrouve ensuite avec "Shame" qui se trouve être linéaire et percutant à la fois, ce qui est intéressant, et "Deny" qui est plus lancinant, mouvant et envoûtant.
Mais le plus captivant, c'est sans doute "Utopia" avec ses riffs inspirés, énergiques et lourds !
Il s'agit d'une vraie pépite qui nous ramone le cerveau.
Et puis... et puis c'est le drame !
Il se trouve que la seconde partie de l'opus se casse la gueule,
il n'y a rien de catastrophique non plus mais c'est tellement dommage après un début si parfait.
En effet, les quatre morceaux suivants ne sont vraiment pas à la hauteur.
C'est fade, parfois trop douceâtre et lassant, à l'image de "Hierophant" ou encore de "Hem" qui est sans intérêt...
Quant à "Manna" et "Worn", ça devient vraiment mou, sans hargne, trop simpliste, acidulé et terriblement ennuyeux.
Tout ce que l'on appréciait en début d'écoute se désagrège totalement ensuite.
C'est frustrant de se retrouver avec une musique banale et sans force, même sans âme au niveau du chant, alors que c'était tout le contraire.
On n'oublie pas cependant l'excellente première partie et c'est plutôt positif de savoir qu'ils ont le talent pour le faire et donc pour le refaire !
En espérant qu'il suivent la bonne route.
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