Italiennes d’origine, les quatre madames de Killin’ Baudelaire livrent leur premier album, "Vertical Horizon". Après un premier EP, la formation exclusivement féminine pose enfin son mélange de metal alternatif et de rock sur album. Treize titres, déjà deux singles ("Lullaby" et "Don’t Give A F**k") et onze autres compositions à découvrir.
Le tout n’est pas sans accrocs, mais Killin’ Baudelaire tient de bons arguments. Ne nous y méprenons pas et ne tombons pas dans la bassesse, “arguments” ne renvoie pas au physique mais est ici employé dans le noble sens du terme. Le rock est une question, non seulement de musique, mais également d’attitude pour les Milanaises. Metal alternatif de son côté renvoie à des titres aussi bien purement rock’n’roll dans la veine d’un Halestorm ou d’un Fit For Rivals ("(Ex)Ecute", "Don’t Give A F**k", "Mongrel") que vers un son bien plus énervé surfant presque vers ce que nous pourrions qualifier de metalcore mélodique ("S.T.A.Y", "Blind Fate"). Moderne pour sûr, Killin’ Baudelaire use de ce que la technologie peut injecter de bon dans le son. Préparez-vous donc à affronter une base de distorsion bien massive qui ne tombe toutefois pas dans l’inbuvable.
Si certains titres sont plus légers et presque adolescents ("Tearing All Your Words Down", "Shoot"), dans son ensemble, "Vertical Horizon" est plutôt équilibré et ratisse relativement large dans les genres, les envies et les messages à faire passer tout en restant fidèle à sa base très moderne. Même si ce n’est pas très gentil de tuer Baudelaire, enfin de le re-tuer, Killin’ Baudelaire est plutôt sympathique. Entre un New Years Day sauce Crucified Barbara et un Icon For Hire sauce The Charm The Fury. Girl power !
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