Le groupe
Biographie :

Trio formé aux USA dans les années 90, Karma To Burn partage un stoner metal initialement très heavy. Le groupe fera un bref passage à quatre à partir de 1996 pour des contraintes de label imposées par Roadrunner Records. De 2001 à 2009 le groupe reste silencieux, chacun des membres se consacrant à des projets musicaux parallèles. En 2011, le groupe sort "V", un nouvel album, sur Napalm Records. En Octobre 2014, Karma To Burn sort son sixième album, "Arch Stanton", via FABA/Deepdive Records.

Discographie :

1996 : "Wild, Wonderful & Apocalyptic" (EP)
1997 : "Karma To Burn"
1999 : "Wild Wonderful Purgatory"
2002 : "Almost Heathen"
2007 : "Mountain Mama's" (Box)
2009 : "Live In London And Chasing The Dragon" (Compilation)
2010 : "Appalachian Incantation"
2011 : "V"
2014 : "Arch Stanton"


Les chroniques


"Arch Stanton"
Note : 15,5/20

Après des albums fabuleux et de référence dans le style stoner qui arrache et après quelques années de service dans les pattes, Karma To Burn revient avec un album un peu plus mitigé face à son public. Après un renouvellement du trio au 2/3 (batteur et bassiste), c'est un nouveau groupe, nous pouvons le dire, qui prend le chemin du studio et de la route. Karma To Burn, fidèle à lui-même, appelle ses morceaux par des numéros.

Dès le début, c'est une entrée dans le vif du sujet avec une batterie ultra présente, renforcée ensuite par une grosse basse, peut-être plus qu'a l'accoutumée. Un guitariste rentre ensuite pour apporter du corps et du cœur à l'ouvrage. De gros riffs, mais des breaks et un groove qui se trouvent être moins impressionnants, c'est peut-être plus mécanique. Logique, la nouvelle formule est jeune. C'est un album plus puissant, plus rentre-dedans, prêt à aller au combat que l'on trouve de la part de Karma To Burn et ceci suffit à compenser (quelquefois) certains passages d'un moins bon acabit. Cet album se veut mitigeant du début à la fin, de morceaux ultra performants on tombe quelquefois sur des choses qui laissent entrevoir des promesses et puis... non, on retombe là où certains morceaux laissent entrevoir une promesse déchue. C'est un peu le chaud et le froid sur cet album, avec du très bon, du moins bon, de l'intéressant et du franchement chiant. Mais le groupe reste toujours dans un son fidèle à lui-même, c'est à dire puissant, stoner et rock à la fois, renforcé il est vrai par une production et un enregistrement irréprochables dans l'équilibre et les dosages entre chaque instrument. On retrouve une basse assez grosse et puissante, quasiment mise sur le devant de l'enregistrement, une batterie qui vient renforcer cela, et une guitare qui se retrouve un peu plus en arrière-plan, sans pour autant être effacée. Elle apporte également son grain à l'ensemble.

Le groove est partiellement absent de ce "Arch Stanton" à cause, il faut le dire, d'un ensemble un peu jeune comme on l'a dit, c'est encore assez mécanique, mais ce qu'on perd en groove, on le retrouve en puissance et en capacité d'écrasement de tout sur son passage. Sans être à la hauteur des premiers albums ni de ceux qui resterons cultes, "Arch Stanton" est puissant, on retrouve une bonne dose du savoir-faire et de l'essence du groupe, cet album se veut taillé pour le combat. Les amoureux de Karma To Burn y trouveront une nouvelle patte et une nouvelle façon de faire du groupe. Pour les néophytes, c'est une bonne découverte. Il y aura toujours des nostalgiques mais n'est-il pas normal pour un groupe, qui a enchaîné les galettes cultes, de se trouver dans une phase un peu descendante à un moment ? Le tout est de rebondir, et c'est ce que Karma To Burn est en train de faire.


Sam
Novembre 2014




"V"
Note : 17/20

On aime, on n'aime pas, personnellement je l'adore l'artwork de ce nouvel opus de Karma To Burn. Ce baphomet, la clope au bec, style cowboy avec un gros pentacle en guise de ceinturon, prenant la pose au milieu d'une masse sombre. L'album commence par trois titres issus de son terrain de prédilection : l'instrumental ! Les trois premières pistes s'intitulent donc respectivement "47", "50" et "48" (oui oui elles sont dans l'ordre !). Tous les éléments d'un bon stoner répondent à l’appel ! La basse est extrêmement lourde et puissante vous avez intérêt à être équipés en conséquence. Ça groove, ça hypnotise, ça ne rechigne pas ses origines, ça fait plaisir tout simplement. Premier morceau saupoudré de chant avec "The Cynic". On ressent tout de suite une atmosphère différente, bien plus heavy, bien plus 70's, avec la voix de Daniel Davies membre actif d'un autre groupe de stoner répondant au nom de Year Long Disaster. Voici "49" et "51" deux autres morceaux instrumentaux. Eh oui ils ne sont pas cons ces Américains, les titres instrumentaux sont nommés par des nombres ! Nous ne sommes quand même pas loin de l'idée de génie. Il y a peu de choses à dire à part le fait que ça sonne sévèrement bien et que la non présence de chant ne manque absolument pas. Le tout s'achève sur deux nouveaux titres avec du chant. Le premier s'intitule "Jimmy Dean" et sonne vraiment vieille école. Presque de quoi redonner envie de réécouter les vieux Black Sabbath. En parlant du loup… l'album se termine sur une reprise de "Never Say Die" des… Black Sabbath. Quel suspense ! Forcément vous vous doutez que c'est le morceau le plus heavy de cette galette mais c'était une belle idée pour clôturer et parfaire cet album qui est bon du début à la fin. On ne peut pas dire que cet opus de K2B soit excellent, mais il est vrai qu'il n'y a aucune faute de goût, le tout est cohérent et le groupe sait nous interpeler tout au long de l'album.


Kévin
Novembre 2011




"Appalachian Incantation"
Note : 17/20

Voici le grand retour de Karma To Burn ! Qui me direz-vous ??? Pour ceux de la génération metal des 90, ce nom doit leur parler. Pour les plus jeunes, ce nom doit être inconnu. En effet, malgré des débuts remarqués, notamment en signant chez Roadrunner et grâce à la promo, Karma To Burn ne resta pas sur le devant de la scène. En effet, Roadrunner mis fin à leur collaboration. Mais les Karma To Burn ont continué leur petit bonhomme de chemin depuis et se sont recentrés sur le style qu'ils affectionnent tant à savoir du stoner rock principalement instrumental. Eh oui, Karma To Burn est un groupe avant tout instrumental, du rock lourd, groovy, principalement rythmique. Voici donc leur réel album après 8 ans d'absence. Ils n'avaient pas sorti d'albums depuis 2002, mis à part une compil'. Mais voilà que sort "Appalachian Incantation" chez Napalm Records. Cette pose dans leur carrière leur a fait un bien fou et Karma To Burn nous revient en pleine forme. Fidèle à leur style en grande partie instrumental, on peut dire qu'ils n'ont en rien perdu de leur puissance. Les riffs sont lourds, dynamiques, groovy et pêchus et les rythmiques sont imparables tels un Ted Nugent au top de sa forme. Proche d'un Damn Yankees en plus lourd et plus agressif, Karma To Burn arrive à nous emmener dans son univers assez facilement. On se croirait sur une Harley, traversant le désert Américain. Les riffs sont bien pensés, ce qui fait que les passages s'enchaînent bien et évitent à l'auditeur de se lasser. On trouve deux titres chantés et même si la voix n'est pas du Freddy Mercury, elle est très adaptée à ce style de musique. Certes, on se dit parfois en écoutant les morceaux qu'une bonne voix bien rock 'n' roll serait l'apogée de leur art, il n'empêche que Karma To Burn ose proposer une musique instrumentale, chose rare dans le rock de ce genre. Pour couronner le tout, la prod' est très bonne et met bien en avant la puissance des rythmiques, ce qui rend encore plus agréable l'écoute de cet album et au terme des neuf titres, on en redemande... Un groupe à découvrir pour certains ou redécouvrir.


Humphrey
Mai 2010


Conclusion
Le site officiel : www.k2burn.com