Le groupe
Biographie :

Ancré dans la boue noire du blues le plus obscur, croisement entre la sauvagerie urbaine du protopunk de Detroit et l'acier plombé des Grands Anciens de Birmingham, les Junkyard Birds hantent depuis des années les scènes et autres backstages des clubs les plus sordides de l'underground hexagonal. Directs, libre-penseurs et sans concession, les Junkyard Birds font partie de ces groupes en voie d'extinction qui jouent chaque concert comme si c'était le dernier, pour le plus grand plaisir des amateurs de rock'n'roll séminal. après un live et deux albums studio remplis d'hommages soniques à la Musique du Diable et aux filles de mauvaise vie à la Russ Meyer (dont la plupart rencontrées on the road...), les Junkyard Birds ont repris le chemin du studio pour livrer "Free Wheeling Free Will", leur quatrième album, enregistré et mixé au E-Factory Studio par Stéphane Buriez.

Discographie :

2001 : "Doomed To Be Underground"
2003 : "Ride From The Junkyard To Hell"
2007 : "The Fuck Album"
2012 : "Free Wheeling Free Will"


La chronique


Les Gersois de Junkyard Birds sortent leur quatrième effort toujours dans la veine d’un terrible stoner, il se nomme "Free Wheeling Free Will". Une formation qui s’est forgée une belle réputation grâce à ses albums de qualité mais aussi en enchaînant les concerts, notamment la première partie d’Orange Goblin et celle de Jello Biafra (eh oui, rien que ça !).

"High Heels And Leather Boots" nous fait l’honneur de commencer la galette, l’auditeur est plongé directement dans le bain avec du stoner puissant et énervé. Si vous étiez fatigués, voire endormis, avant d’écouter ce disque, il va vous sortir de votre torpeur de façon instantanée. "Lady FTW" ne déroge pas à la règle, c’est dans la continuité du début de "Free Wheeling Free Will". Le tempo retombe ensuite un peu avec "The Witch Queen And The Pinball Lizard" mais en gardant cette lourdeur et cette puissance au niveau de la musicalité. Les multi-influences du groupe sont affichées au grand jour, on peut penser à du Fu Manchu, Russ Meyer ou bien du Motörhead. Une touche à la Iggy Pop se fait aussi remarquer. "Serial Licker Blues" est une bonne chanson mais qui aura du mal à démarrer et qui peut parfois donner l'impression d'être un peu trop longue. Le côté pêchu et direct est très présent sur ce disque, notamment avec "Death Valley Rider". La production sonne vraiment stoner, une touche à la fois bien crade et vintage. Même les fans de Monster Magnet seront ravis car les Gersois semblent s'en inspirer, surtout sur "Lovers On The Edge Of Time". "Ego Killing" conclut ce quatrième opus, un dernier acte très bien exécuté avec une basse omniprésente et une guitare saturée à souhait.

Junkyard Birds a pondu un quatrième disque vraiment bon, aux multifacettes au niveau des influences, les fans de stoner seront servis. L'album traîne parfois un peu en longueur mais le résultat final est très brillant. On comprend pourquoi le groupe est autant apprécié. Si vous ne connaissez pas les Junkyard Birds, ceci est une erreur à corriger.


Joe D Suffer
Juillet 2013


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/junkyardbirdsofficial