Le groupe
Biographie :

Jordan Rudess est un claviériste de rock progressif américain. Depuis 1999, il est le claviériste du groupe de metal progressif Dream Theater. Il a été membre des Dixie Dregs, du Rudess/Morgenstein Project, de Liquid Tension Experiment et est membre du trio Levin Minnemann Rudess. Avec Dream Theater, il a enregistré les albums "Metropolis Part 2: Scenes From A Memory" (1999), "Six Degrees Of Inner Turbulence" (2002), "Train Of Thought" (2003), "Octavarium" (2005), "Systematic Chaos" (2007), "Black Clouds And Silver Linings" (2009), "A Dramatic Turn Of Events" (2011), "Dream Theater" (2013) et "The Astonishing" (2016). Il mène aussi une carrière solo avec des albums comme "Listen" (1993), "Feeding The Wheel" (2001), "4NYC" (2002) ou encore "The Road Home" (2007). Il développe aussi plusieurs applications musicales pour smartphones et tablettes dont MorphWiz, SampleWiz, Geo Synthesizer, Tachyon, SpaceWiz et SketchWiz.

Discographie :

1993 : "Listen"
1997 : "Secrets Of The Muse"
1999 : "Resonance"
2001 : "Feeding The Wheel"
2002 : "4NYC"
2002 : "Christmas Sky"
2004 : "Rhythm Of Time"
2006 : "Prime Cuts" (Compilation)
2007 : "The Road Home"
2009 : "Notes On A Dream"
2013 : "All That Is Now"
2014 : "Explorations"
2015 : "The Unforgotten Path"
2019 : "Wired For Madness"


La chronique


Jordan Rudess semble ne pas être assez occupé puisque même quand Dream Theater sort un album, il trouve le moyen de sortir "Wired For Madness", son nouvel album solo ! Au programme se trouvent évidemment du prog, beaucoup de claviers et bien entendu la folie du magicien d'Oz des claviers.

Si Jordan Rudess est connu de pas mal de monde pour son implication chez Dream Theater et Liquid Tension Experiment, il ne faut pas oublier que la carrière solo du bonhomme remonte à 1993 avec la sortie de "Listen". "Wired For Madness" est d'ailleurs son treizième album solo ! Et autant dire que ce nouveau méfait ne prend pas de gants pour nous accueillir puisqu'il est ouvert par le morceau-titre séparé en deux pistes d'une durée respective de onze et vingt deux minutes, soit presque la moitié de la durée de l'album étalée sur deux pistes. Et on commence d'entrée par des cassures rythmiques et des contretemps de tous les côtés, du prog technique à l'état pur qui sera à n'en pas douter qualifié de démonstration stérile par certains. Pourtant, il y a des mélodies, du groove aussi et bien évidemment les sons parfois très pouet-pouet de Jordan Rudess. Que ceux que la technique emmerde ne se découragent pas à l'écoute de ces deux premières pistes puisque ce sont les plus folles et les plus alambiquées de l'album, le reste retombant dans des morceaux de quatre ou cinq minutes plus classiques, mélodiques et accrocheurs. Ce morceau-titre en deux parties permet au claviériste fou de se lâcher que ce soit sur des plans très techniques ou avec les sons de clavier tous plus loufoques les uns que les autres. Comme d'habitude avec Jordan Rudess, certains donnent l'impression de sortir d'un cartoon et certaines mélodies elles-mêmes sentent le cartoon ou la comédie musicale. Dans d'autres parties, c'est la filiation avec Dream Theater qui est évidente et certaines parties de clavier auraient pu finir sur un album du groupe sans problème. Contrairement à ce que certains vont penser, il n'y a pas tant de soli de clavier que ça, il y en a deux sur ce pavé de vingt-deux minutes mais ils sont relativement courts et ce ne sont pas non plus les plus difficiles à écouter dans ce qu'à pu faire Jordan Rudess.

Je ne vais pas tous les citer mais sachez aussi qu'il y a un nombre conséquent d'invités sur "Wired For Madness" et pour ne donner que quelques exemples : James LaBrie, Joe Bonamassa, John Petrucci, Guthrie Govan, Marco Minnemann, Vinnie Moore, bref du sacré beau monde. Pour ceux qui ne l'avaient encore jamais entendu, ce sera aussi l'occasion d'entendre Jordan Rudess chanter, même si le bougre ne sera jamais classé dans la catégorie des chanteurs à coffre il s'en sert tout de même plutôt bien avec un chant assez bas. Bon, si vous n'aimez pas les claviers, vous pouvez passer votre chemin car même si la guitare se fait une petite place de temps en temps ça reste minoritaire et les claviers dominent tout l'espace ou presque. Par contre, à part les deux premières pistes assez folles, le reste est plus sur un format chanson avec couplet et refrains accrocheurs et facilement identifiables et un format de quatre minutes à peu près, donc même si la guitare n'est pas très présente, ces morceaux sont sympas à écouter et passent plutôt bien. L'album s'adresse plutôt aux amateurs de prog pur, voire prog rock qu'aux métalleux, la faute à l'a quasi-absence de guitare et au fait que l'accent est mis sur les jolies mélodies assez gentillettes au détriment des gros riffs et de la puissance. Sur la plupart des morceaux "courts", un feeling proche du prog rock justement se fait entendre, on n'est parfois pas très loin d'un Transatlantic par exemple.

Un nouvel album de Jordan Rudess à réserver aux progueux et aux dingues de claviers, les métalleux se sentiront clairement délaissés par "Wired For Madness". Restent des morceaux sympathique et le grain de folie habituel du wizard qui devraient ravir les amateurs de parties folles et techniques aux claviers.


Murderworks
Juillet 2019


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.jordanrudess.com