Le groupe
Biographie :

Iron Fire est un groupe de power et speed metal danois, originaire de Copenhague. Formé en 1995 sous le nom de Misery, il se rebaptise Decades Of Darkness, avant de prendre finalement le nom d’Iron Fire. Iron Fire est actuellement composé de : Martin Steene (chant, basse / Evil, Saturnus, ex-Force Of Evil, ex-Nightlight, Martin Steene Project, ex-Switchblade), Gunnar Olsen (batterie) et Kirk Backarach (guitare / Vanir, Tårnby Alliancen, ex-M.I.R. (Masters In Rock)).

Discographie :

2000 : "Thunderstorm"
2001 : "On The Edge"
2006 : "Revenge"
2007 : "Blade Of Triumph"
2009 : "To The Grave"
2010 : "Metalmorphosized"
2012 : "Voyage Of The Damned"
2016 : "Among The Dead"
2019 : "Beyond The Void"


Les chroniques


"Beyond The Void"
Note : 16/20

Incroyable quand même de voir une formation comme Iron Fire, issue de la vague power metal des années 2000, perdurer et sortir bon an mal an album après album. De ces années fastes, il serait facile de prétendre que la plupart des groupes ayant tenté de profiter de l’engouement sont aujourd’hui disparus ou inactifs, et c’est pourtant tout le contraire. Que l’on pense à Axenstar, Deam Evil, Freedom Call, Power Quest ou Human Forteress, sans jamais avoir connu les lettres de noblesse des Edguy, HammerFall ou autres Nocturnal Rites de ce monde, ces groupes persistent et signent encore aujourd’hui des albums de qualité.

Pour un trio, il faut dire qu’Iron Fire génère pas mal de bruit. La production est solide et dynamique et appui avec brio la musique du groupe. C’est moderne, mélodique avec une savante touche de Thrash bien assumée. Ce n’est pas sans rappeler un certain Rage. Vocalement, Martin Steene est plus mélodique que Peavey, mais la comparaison demeure viable. Malgré une section rythmique assez rapide, l’ensemble de l’album ne s’aventure jamais trop loin des limites du mid-tempo. Les huit premiers albums du groupe ayant reçu somme toute d’excellentes critiques, je serais étonné que "Beyond The Void" s’en détache. En effet, malgré une recette mainte et mainte fois servie, n’en demeure pas moins qu’Iron Fire sait produire des morceaux de qualité.

Sans être mauvais, mon problème avec Iron Fire s’explique en partie par l’introduction de cette chronique. Fut un temps où les formations de power metal pullulaient jusqu’à plus soif, et il en devenait facile d’en perdre son latin. Vint un moment où elles finirent toutes par se ressembler, et encore aujourd’hui, sans en savoir le nom, je ne saurais distinguer l’une des autres. Et c’est là tout le problème d’Iron Fire. À ne jamais sortir du lot, on aura beau proposer le plus solide des albums, le tout passera malheureusement en coup de vent jusqu’au prochain.


Mathieu
Mai 2019




"Voyage Of The Damned"
Note : 09/20

C’est le retour d'Iron Fire dans mes esgourdes ! Après avoir chroniqué en 2010 "Metalmorphosized" qui m’avait quand même convaincu, je m’attaque à ce nouvel album "Voyage Of The Damned". Ce nouveau CD comporte 13 titres et semble très bon sur le papier.

Mais en ce qui concerne les morceaux c’est tout autre chose… je ne retrouve pas ce que j’avais apprécié dans leur précédent album. Les compositions me paraissent poussives et les structures sont trop progressives à mon goût, là où le groupe m’avait séduit dans leur précédent album c'était dans leur sincérité, participant à notre changement d’humeur subit, et sur ce nouveau CD je m’ennuie, ce qui est dommage car il y a du potentiel. Notamment avec "Slaughter Of Souls", "The Final Odyssey" (qui est sublime avec cette montée tout au long de la musique) mais voilà, il manque quelque chose, la sauce ne prend pas. Même si c’est très recherché, l’effet escompté n’y est pas pour ma part, et comme je l’ai dit au-dessus, tout me semble poussif dans l’ensemble, perdant toute hargne et ainsi que l’effet power.

Le mixage aurait pu être meilleur, un manque de basse se fait tout de même sentir, et la double n'est pas assez mise en valeur. Par contre, le son des guitares, il n’y a rien à dire ! La plus aboutie me semble être "Ten Years In Space" qui m’a renversé littéralement, car les riffs, bien que différents, ainsi que les différents breaks, ne perdant pas en puissance, on a une belle mixité de sons qui nous transportent dans un autre monde. Donc vous l’avez bien compris, c’est donc une grosse déception, le groupe a évolué, mais malheureusement ce n’est pas pour moi.…


Motörbunny
Juin 2012




"Metalmorphosized"
Note : 14/20

Iron fire, ce nom vous dit quelque chose ? Un des groupes de la scène montante du power metal en Europe. En effet ce groupe Danois fête son dixième anniversaire avec cet album où le nom demande 30 secondes de réflexion avant de le dire à voix haute : "Metalmorphosized". Leur précédent album ("To The Grave") était de bonne (très ?) facture. La tension est donc palpable avant d’écouter l’album en se disant "Espérons qu’il soit à la hauteur". On appuie sur la touche lecture, et que dire : Une déflagration sonore s’offre à vous à domicile !

En effet, "Reborn To Darkness", "Nightmare", "Still Alive" sont de véritables bombes à retardement, avec des refrains qui se retiennent facilement, avec des solos fluides, sans fioritures. Par ailleurs, on remarquera que la production est superbe. Aucun instrument sous mixé, qui donne un effet d’homogénéité et assez ouvert. Au tour de "Back In The Fire" et de "The Underworld", puissantes, parfois planantes, et même inquiétantes, on est mené par le bout du nez de bout en bout car tous ces effets "pèsent" sur votre humeur, ce qui n’est pas péjoratif, bien au contraire ! Tiens une power ballad, nommée "Crossroad", moi qui suis pas fan de ce type de musique, j’avoue que celle-ci me tient en haleine, car bon, cette fois-ci c’est pas mielleux, et on sent que Martin Steene croit à ce qu’il raconte. "Riding Through Hell", "Left For Dead", "The Graveyard", "My Awakening", sont à l’image de la première partie du disque on n’est donc pas en terre inconnue. Malgré quelques bons passages on tourne désormais un peu en rond, sans pour autant s’ennuyer, car on est toujours surpris par un solo, par un riff, ou autre. "Drowning In Blood" est peut-être un des morceaux majeurs de ce disque, de grandes envolées vocales, et un titre plutôt bien construit et bien réfléchi. On arrive à la fin du disque, ce douzième morceau "Phantom Symphony", LA pièce maîtresse de cet album ! En effet un intro médiévale, des sonorités qui se mélanges, un pont au milieu de la musique intelligemment construit avec des envolées vocales très justes, on regrettera juste l’absence d’un long solo.

Après une seconde partie de disque plutôt répétitive mais agréable, Iron Fire signe ici un album de très bonne facture encore, mélodique, des riffs qui t’envoient au plafond, des solos fluides, une voix exceptionnelle, et une batterie super carrée, mené de surprises en surprises… Voilà les éléments majeurs pour avoir une bon album. A noter que le groupe annonce bientôt ses dates de tournée pour l’Europe, s'il passe près de chez vous, sautez sur l’occasion !


Motörbunny
Septembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.ironfire.dk