Une belle découverte en ce début d’année 2020 qu’Invictus. Créé en 2015, la formation
nippone ne perd pas de temps et sort un split après seulement une année d’existence. Mais
il faudra attendre quatre ans supplémentaires pour la sortie de "The Catacombs Of Fear", leur
premier album. Takehitopsy Seki (chant / guitare), Haruki Tokutake (batterie) et Toshihiro
Seki (basse) sont motivés et ils vont vous le prouver.
Après une courte mais oppressante introduction nommée "At The Gates Of The Crypts", "Lord Of
The Pit" nous déboule dessus. Les riffs sont gras, massifs, et mélangent des influences old
school avec une fureur incontrôlable. Ce premier contact est très positif, et on sent que les
Japonais maîtrisent leurs instruments. Côté voix, c’est également très gras et les choeurs du
refrain sont du plus bel effet. On enchaîne avec "Bizarre Dreams", et le constat est le même :
les Japonais jouent fort et bien. Quelques parties flirtent vers le grindcore, mais la base
death metal est prenante. Loin de s’arrêter en si bon chemin, "Infernal Covenant" prend la
suite, et ce sont de nouveaux riffs effrénés qui s’abattent sur nous. La déferlante semble
sans fin, et on se sent lacéré de toutes parts pendant que la double pédale nous écrase.
Reprenant quelques patterns thrash / old school, "Diabolic Intent" ravira les amateurs de
death metal de la première heure, tout en restant accessible à ceux qui préfèrent un death
plus moderne. Le solo permet de tempérer un peu l’ardeur de ceux qui se sont laissés aller
au headbang, tout comme sur la martiale "Sinkhole Of Ghouls". Les thèmes horrifiques
conviennent parfaitement à la musique des Japonais, et c’est à nouveau une composition
rapide et efficace que le groupe nous offre là.
Mais Invictus semble loin d’être à court d’idées puisque "Spawn the Circle Of Putrefaction"
prend la suite, avec une introduction bien old school avant des riffs massifs et entraînants,
sous un rouleau compresseur de double pédale. Très vive et courte, "Devouring Room" se
lance immédiatement après. Quelques leads se glissent dans une rythmique très solide, et
le groupe prouve à nouveau leur enracinement dans les sonorités des années 90 grâce à
ces riffs puissants. Même constat sur "Necrocrypt", qui surprend par un chant très proche d’un
Death de la grande heure, puis qui enchaîne sur un growl plus massif. Et c’est cette
combinaison de voix qui donne à ce titre son originalité. Petite pause sample avec
"Netherworld", qui annonce quelque chose de gros et qui ferait presque penser à l’entrée
dans la salle du boss final d’un jeu vidéo. Et je ne m’étais pas trompé, vu la puissance de
"The Catacombs Of Fear", le dernier morceau. Si la majorité du titre est composé de riffs gras
et rapides, un passage plus prog viendra briser le rythme avant de reprendre sur le solo, qui
débouche sur le dernier passage de cet album.
Bien qu’un peu court, "The Catacombs Of Fear" prouve qu’Invictus est loin d’être novice dans
le paysage death metal. Une première pierre significative pour cette jeune formation qui, je
l’espère, parviendra à se faire une place dans cet univers, au vu de la qualité de ses
morceaux.
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