Le nom d'Intravenous Contamination ne vous dit peut-être rien, et il risque d'en être de même après la lecture de cette chronique. Venu tout droit d'Allemagne, ce groupe offre un brutal death bien énervé qui, pour les plus optimistes d'entre vous, pourrait rappeler les débuts de Cannibal Corpse ! Dans le même style, on pourra plutôt les rapprocher de formations comme Obscenity, Spawn, Dead, Profanity ou encore Gomorrha. Les musiciens d'Intravenous Contamination n'en sont pas à leurs premiers sévices sonores, puisqu'ils ont fait partie de projets brutaux comme In Demise, Pighead, Exhumer, Requital ou encore Ovarian Despoilment. Existant depuis 2012, ils signent là leur premier véritable album, chez Rising Nemesis Records.
J'ai du mal à trouver les mots pour parler de cette musique... En fait, à mes yeux, ça n'est ni du brutal death, ni du death, ni du slam grind machin truc chose. Même si j'oublie cette intro interminable et cette outro totalement râtée et inutile, je n'arrive pas à savourer pleinement cet album, il manque quelque chose. Comme l'a dit un grand philosophe, à force d'être le cul entre deux chaises, on finit par se retrouver le cul par terre. Ce qui matérialise ici cette indécision fatale à mes yeux, c'est cette voix, beaucoup trop growlée, plus incompréhensible que jamais et surtout ultra platonique, molle et archi gutturale. Elle ne monte ni ne descend jamais, c'est vraiment dommage, pour ne pas dire chiant à certains moments (écoutez juste "Sanguinary Manufacture" si vous voulez comprendre).
Dommage parce que l'instru, bien qu'assez simpliste (surtout au niveau de la batterie dont on peine à entendre autre chose que la double pédale...), n'est pas mauvaise, et certains riffs laissent espérer quelque chose de plutôt potable au final. Espérons que ça ne soit là que les débuts hasardeux d'une jeune formation qui se cherche encore. En tout cas, le compte n'y est pas, pour l'instant.
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