Le groupe
Biographie :

Débuté en 2003 à l’initiative d’Olivier Millot, le groupe prend forme en 2005 avec Renaud Lemaitre à la batterie, Thomas Dommange à la basse et Heitham Al Sayed au chant. Cette formation enregistre cette année-là un EP 5 titres. De 2006 à 2008, plusieurs concerts seront effectués à la Seine Bastille ou la Maroquinerie à Paris, les Cuizines de Chelles, le File 7 de Magny le Hongre – un DVD du concert sera également réalisé – ainsi qu’à Londres au Purple Turtle. Le line-up du groupe se stabilisera avec l’arrivée de Stéphane Geille (batterie) en 2008 et de Chris Denhez (chant) en 2012, année d'enregistrement du EP "Ink" qui sort en Avril 2013.

Discographie :

2006 : "In The Guise Of Men" (Démo)
2013 : "Ink" (EP)


La chronique


Un univers total à découvrir avec In The Guise Of Men via ce visuel, cette pochette et ce packaging très originaux et profonds. Côté prod', Cyd Chassagne (Magoa) a produit sur cet EP un son percutant irréprochable de qualité et d’audace. Le mastering par Edgard Chevalier est lui aussi excellemment effectué.

On attaque dans le vif du sujet avec "Suicide Shop" et on comprend dès les 30 premières secondes qu’on ne va pas s’embêter, c’est puissant, maîtrisé, avec des structures modernes qui déferlent à 300km/h dans la face. In The Guise Of Men sait faire respirer ses morceaux, impossible de se lasser d’un riff, ça pulse dans tous les sens. On peut les classer en mode djent ou metal moderne. Ce premier temps tout en contre-temps laisse exploser d’entrée le niveau du groupe, ambiance osons-le "metal progressif jazzy core", aussi complexe et efficace qu’un bon Frontal dans la tête, une rage à la Meshuggah. Un régal… "Violent Overthrow" laisse la part belle à la complicité basse / batterie, c’est groovy à souhait, du Mmenic ou du Periphery pour les sensations, des chorus très larges à la pointe du théâtral, chapeau bas ! "Drowner" offre une approche légèrement plus indus, avec un travail de production de qualité, mais un léger bémol pour le timbre de voix utilisé pour ce titre pendant les couplets vis-à-vis des deux précédents titres, les chorus restent très percutants et le mélange des effets vocaux glissent bien. "Sale Paradise" renoue avec la profondeur et la violence de Magao ou Sikh, toujours avec ces structures alambiquées juste géniales. "Blue Lethe" m’a fait une première sensation de Lodestar avec l’aspect des mesures musicales mathématiques beaucoup plus développées. Un titre qui nécessite plusieurs écoutes pour en découvrir toute la beauté, les passages plus aériens permettent de décoller avant de se refaire claquer la face par des riffs destructeurs… hummm j’aime bien !

Un petit final (enfin "petit" c’est juste pour la chronique car ce titre est monumental) "Dog To Man Transposition" qui vous met une correction directe, un son profond et large comme un Dream Theater mais revisité en 2013, avec un groove à la RATM, une précision polyrythmique à clouer, des upercuts de riffs à la Fear Factory ou Killswitch Engage en plus complexes ! Un bien bel ouvrage qu’In The Guise Of Men nous livre ici !


Unam
Juillet 2013


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.intheguiseofmen.com