Intercostal déboule avec son album composé de 12 titres, 12 titres d’une durée moyenne de 3 minutes, sans fioriture, le groupe fait étalage de ses talents musicaux ni plus ni moins. Le chant n'arrive qu’à partir du troisième morceau, sombre, guttural et tout d’abord lointain alors qu’on ne l’attendait plus.
Tout commence par des guitares saturées emmenées par un duo basse-batterie des plus rageurs. Intercostal, même en étant nouveau sur cette scène stoner grasse et puissante, présente des membres officiant tous en Suisse dans de solides références (Knut par exemple).
C’est un stoner à la fois technique et admirablement bien amené que déroule Intercostal, comme des coups de boutoir qui s’enfoncent dans tes côtes, ton âme et ton esprit. Question son, les mecs sont au point avec ce stoner gras, maîtrisé et mature, ils déroulent sans discontinuité se permettant aucun temps mort et aucune faille. Parfaits dans l’organisation et dans les choix artistiques, les 12 morceaux passent comme une lettre à la poste. Là où au départ l’absence de chant se faisait cruellement sentir, finalement les qualités musicales des musiciens compensent cette absence et, lorsqu’il arrive, ce n’est qu’un plus qui rend service aux morceaux, quoiqu'un peu mixé en arrière par rapport au reste.
Intercostal, sans révolutionner le genre, tire son épingle du jeu avec un stoner plein et couillu, ne laissant pas la place à l’improvisation et se dotant d’une maîtrise technique et métallique au-dessus de la moyenne. On se prend à remettre le CD au départ, dodelinant doucement de la tête et attendant les alternances de riffs.
Intercostal donne au stoner un nouveau souffle, intéressant, gras et musical, maîtrisé et mature. La Suisse demeure un vivier de très bons groupes. Cet album s’écoute et se réécoute de bout en bout. Bravo !
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