Au premier coup d’œil de la couverture du quatrième album d’Inner Sanctum, la première chose qui m’est venue en tête est : "Oh! Clairement, on a affaire à l’univers de Lovecraft ici" et je ne m’étais pas trompé.
En effet, "The Great Odd Ones" se veut un album concept plongeant littéralement dans l’univers des dieux des mers, connus sous le nom de "Great Odd Ones", le tout avec des textes poussant aux limites de l’absurdité de l’horreur Lovecraftienne. L’univers de cet auteur d’horreur fascine depuis des décennies et il est le canevas parfait pour le metal, le death et le black en particulier.
L’album débute avec une narration, pour une fois réussie, qui nous mène tout droit dans des influences thrash metal old school de prime abord. Par la suite, avec l’arrivée des growls, le tempo se modifie quelque peu pour entrer en mode death doom sinistre, à l’image de l’univers que veut dépeindre Inner Sanctum. Suite à cette mise en bouche, le tout se poursuit dans un format plus proche du death traditionnel, avec des riffs acérés venant appuyer avec force les growls de Nikolai Khale. Cependant, le groupe incorpore également quelques influences modernes et industrielles, le tout dans un jeu beaucoup plus technique.
Sur "Juggernautic", le groupe incorpore à nouveau tout ce que j’ai cité précédemment en ajoutant également une touche black metal, de par les guitares ainsi que la voix de Khale qui jongle entre les growls graves et les cris stridants. "Nautopsy" poursuit dans la même veine, mais avec en bonus un refrain proche du death mélodique. On ne pourra pas dire (moi y compris) qu'Inner Sanctum se cantonne dans un seul style. Le groupe maîtrise l’ensemble des influences qu’il veut mettre de l’avant. Le tout n’est pas brouillon et démontre un réel talent de composition.
Je crois que l’on tient ici un album phare de 2024, par un groupe indépendant qui ne fait pas dans la demi-mesure. Un must !
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