Le groupe
Biographie :

Inhumate c'est une longue histoire qui commence en Septembre 1990... Fred (basse) monte le groupe dans l'est de la France avec Olivier (chant), David (guitare) et Stephane (batterie). Orienté plutôt death metal au débutle groupe se tourne ensuite vers le grind et après quelques changements de line-up, le groupe trouve une certaine stabilité en 1994, après avoir sorti sa première démo en 1993, "Abstract Suffering". Le groupe a joué partout en Europe (France, Belgique, Hollande, Suisse, Pologne, Allemagne, Italie, Autriche et République Tchèque) avec des groupes comme Agathocles, Cannibal Corpse, Cryptopsy, Immolation, Sepultura, Malignant Tumour, Nile, Six Feet Under, Unholy Grave, Vader... une véritable légende du grind en France... Ils rejettent le mainstream et sont fiers de leur statut underground. Avec plus de 130 concerts à leur actif dans 11 pays différents, et déjà 5 albums, ils ont réussi à se faire une place dans le monde de la musique extrême. Fin 2006, David, membre pilier, quitte le groupe. Mais Damien, qui arrive juste après, réussit à relever le flambeau. Inhumate, c'est aussi un concept. Le groupe s'arrêtera à 7 albums, une heptalogie qui retrace la vie. En effet, chaque album correspond à une étape de l'existence humaine. Le premier album "Internal Life" correspond au foetus, ensuite vient "Ex-pulsion", suivi de "Growth", "Life", et enfin "The Fifth Season", qui représente la vieillesse et la sagesse. S'ensuivront "Expulsed" et "Eternal Life". En 2009, sort son cinquième album "The Fifth Season". 2013 voit la sortie d'"Expulsed", sixième album penchant vers un style grindcore plutôt que death metal. En Avril 2021, Inhumate sort son septième et dernier album, "Eternal Life".

Discographie :

1993 : "Abstract Suffering"
1996 : "Internal Life"
1997 : "Ex-pulsion"
2000 : "Growth"
2005 : "Life"
2007 : "At War With Inhumate"
2009 : "The 5fth Season"
2013 : "Expulsed"
2021 : "Eternal Life"


Les chroniques


"Eternal Life"
Note : 17/20

Ils l'avaient annoncé il y a vingt-cinq ans, sept albums et puis s'en vont ! Eh bien ça y est, le septième et ultime album d'Inhumate, "Eternal Life", est là et signe la fin d'un groupe qui aura écumé l'underground et le monde par ses propres moyens depuis le début. Autoproduction totale et non négociable, concept centré sur la vie et le temps étalé sur sept albums et une vie dédiée au grind le plus sauvage. Tout ça prend fin ici et maintenant avec une dernière étape et comme d'habitude ça va chier des bulles carrées dans le ventilo !

Après huit ans de silence, vous vous doutez bien que le groupe a bien l'intention de faire un bordel monstrueux sur son dernier album, donc ces trente-deux petites minutes vont charcler sévère et la discographie du groupe va se clore comme elle s'était ouverte : dans un grand fracas. "Phoenix" ouvre l'album et ne fait pas de quartiers avec du bon grind comme on l'aime, sauvage, bourrin, à l'ancienne avec des relents de vieux Napalm Death dedans, bref ça défonce tout comme d'habitude. On remarque que la production est probablement la plus grosse et la plus puissante que le groupe a eue jusqu'à maintenant, de quoi redonner encore de la patate à des morceaux qui n'en manquent pas. "The Step" ne fait pas plus dans la dentelle et ramène par moments ce fameux groove que l'on retrouve typiquement dans le grind et qui donne à la fois envie de bouger son cul et en même temps d'éclater tout ce qui bouge. Une fois de plus, Christophe ne s'économise pas et passe des growls profonds aux hurlements les plus cinglés et nous crache ses tripes à la tronche. Bref, Inhumate fait du Inhumate et grinde comme un porc pour son baroud d'honneur, on n'en attendait pas moins. Pas de surprises, on sait ce qu'on vient chercher et on sait que le groupe va se faire un plaisir de nous le donner. Inhumate aura été constant pendant vingt-cinq ans, du grind, que du grind, rien que du grind. Les trente-deux minutes suffisent à tout déboiser et je n'ai pas besoin de vous dire que "Eternal Life" est aussi intense que ses grands frères, on n'est pas là pour enfiler des perles et pour fermer un parcours pareil, je les voyais mal faire dans l'introspectif ou la pleurniche à deux ronds. Ce nouvel et ultime album est une bonne grosse boucherie et comme toujours l'intensité ne diminue jamais, quand le groupe lève le pied c'est pour balancer des riffs ou des breaks à se briser la nuque.

Pas de grands discours ni de larmes aux yeux, juste un dernier gros glaviot balancé à la face du monde comme Inhumate l'a toujours fait. Si vous connaissez déjà, vous savez que vous allez aimer, si vous ne connaissez pas je ne sais pas où vous étiez pendant tout ce temps. On retrouve quelques petites touches expérimentales, quelques petits breaks surprenants, des petites surprises dont le groupe a toujours parsemé sa musique. Pour le reste, c'est un passage à tabac en règle et malgré le temps, qui aura été au centre du concept d'ailleurs, Inhumate n'a rien perdu de son intensité, de sa rage ou de sa folie. Beaucoup de grind, un peu de death pour les passages les plus lourds et les plus groovy et une sacrée bonne dose de blasts de barbares. On en aurait bien repris encore un peu mais c'était prévu depuis le début, ça se termine maintenant et c'est tout. Avec eux au moins on sait que l'acte joindra la parole et qu'on ne risque pas de les voir faire une trentaine de tournées d'adieu, d'albums anniversaires ou je ne sais quelle autre connerie. De toute façon, ce groupe a toujours été en décalage, entre son concept étalé sur sept albums et annoncé dès le départ avec une mort programmée, les figures de styles dans les textes, l'autoproduction constante, les samples sur quasiment tous les albums, les détails dans les artworks qui reviennent plusieurs fois, Inhumate a toujours été à contre-courant. Ils le sont d'autant plus dans cette époque où tout est centré sur l'apparence, où les groupes parodiques et les costumes à la con se multiplient en fest, où le sens a été jeté par la fenêtre. Il y a toujours eu du fun chez Inhumate évidemment, comme il y en a toujours eu dans le grind en général, mais il y avait aussi un propos, une volonté de proposer quelque chose de plus, de différent.

Inhumate, c'est fini, en studio en tout cas, peut-être aura-t-on l'occasion de les revoir sur scène si ça redevient possible un jour. "Eternal Life" enfonce le clou dans tous les sens du terme et vient nous amener une dernière dose de grind. On en profite pour saluer l'intégrité d'un groupe qui n'aura jamais rien cédé à personne, qui aura tenu sa parole et son concept jusqu'au bout et qui nous aura bien grindé la gueule.


Murderworks
Juin 2021




"Expulsed"
Note : 16,66/20

Ça fait vingt ans qu'Inhumate inonde la scène de son death / grind et ça fait vingt ans que ce groupe déboîte sans avoir de compte à rendre à personne. Si les très bons Blockheads ont signé chez Relapse pour leur dernier album, Inhumate reste une fois de plus fidèle à sa devise "Do it yourself" proposant cette année le sixième album de son heptalogie via Grind Your Soul, donc via l'autoprod'. C'est pas que ça sent la fin, ni le sapin, mais tenir le coup aussi longtemps n'est pas donné à tout le monde. Si "Internal Life" brillait par son "La chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres", il est indubitable de dire que "Expulsed" brillera par son "Faut qu'ça chie !!!!". Il n'était pas évident de se dire quand "The Fifth Season" est sorti, que son successeur ne lui arriverait pas à la cheville tellement le cinquième album était un album extrême d'une qualité rare, tant par sa singularité que par son artwork. La bande à Fred Anton se devait de poursuivre son œuvre dans sa schématique imposée. Et c'est avec un visuel, une frontcover plus proche de celle d'"Ex-pulsion", notamment sur les éléments naturels, que Inhumate reprend du service. On n'ira pas trouver véritablement de grands changements dans la manière de composer du groupe, ça reste du grind / death manière Inhumate, mais la chose intéressante qui saute au yeux, lors de la première dissection de ce nouvel album, ce sont les titres des morceaux. En effet si vous y regardez de plus près, vous constaterez que les paroles se composent toutes d'acrostiches formant les titres de chaque chanson. La poésie est elle aussi présente chez Inhumate, bien que l'on n'en est jamais douté, parce que pour aligner et retenir autant de paroles sur 17 titres, pour seulement vingt neuf minutes ça tient de l'exploit.

Musicalement, Inhumate revient méchamment et violemment vers un grind/ death hyper énergique qui balance sa haine de "rageux" (oui j'ai osé, mais c'était sarcastique, je ne le ferai plus) comme un boulet sorti tout droit d'un canon de 88, chaud, brûlant et destructeur : juste imparable. Cet album brille par sa sauvagerie, ce qui était moins flagrant sur "The Fifth Season", malgré l'âge, malgré les années, Inhumate a su, avec "Expulsed", revenir avec plus d'intensité et de bestialité. L'énergie et la dynamique qui se dégagent des titres ne laisse aucune place à la réflexion philosophique brutalistiquement parlant. Les growls de Christophe Knecht sont omniprésents qu'ils aillent d'un côté plus graves ou d'un autre vraiment plus hurlés, tiraillés, écorchés, les vocaux sont tellement multiples qu'ils en deviennent plus agressifs et plus violents que la musique elle-même. La montée en puissance du début de "The Dragon" en est un parfait exemple et même le déroulement du premier titre "We Are Inhumate", rappelle quelques années en arrière les grunts et hurlements de Nefarious et Corporate Death (Macabre) sur le titre "Embalmer". Il est clair que Christophe n'a pas lésiné sur l'apport vocal, on pourra en découvrir toute la nouvelle teneur et les différentes tonalités tout au long de l'album et plus particulièrement sur "Ashes" qui présente un large choix et une fin magnifique. On le disait juste avant, c'est l'intensité qui marque beaucoup sur les titres. On sent bien que sur la basse, les voix et l'ambiance, ça reste très grind, mais les riffs de guitare viennent allègrement piocher dans le grind / death, même si leur longueur ne permet pas vraiment d'en profiter pleinement. Les plus longs comme "The Traveller", "Ashes", ou "Atropos" nous laissent plus facilement entrer dans un trip death plus ouvert. C'est aussi en partie grâce au son de la production, puissant et tourné plus vers le death que le grind. Justement à grâce à leur longueur plus conséquente, tandis qu'un morceau comme "Rosebud" aura un feeling plus old school avec une atmosphère plus thrash, et qu'un autre comme "Cendres" va se balader vers des explorations musicales poussées vers la torture litanique et répétitive, un peu comme Brutal Truth aurait pu le faire, Inhumate affirme qu'il est un groupe phare. Un groupe qui sort des albums réfléchis et toujours sans défaillance, préparés pour la scène, mais posés pour que l'écoute CD soit malgré tout quasi aussi extrême que si l'on se trouvait devant le groupe en live.

Finalement, on s'aperçoit qu'avec les passages plus grind, les autres plus death, ces explorations... L'album bien que durant environ trente minutes, se permet non seulement d'être vraiment intense, mais aussi très varié et travaillé. Des variations qui lui permettent d'avoir une rapidité à la Mumakil, et une énergie à la Nasum tout en gardant cet état d'esprit death / grind qui colle à Inhumate comme une seconde peau depuis des années... On y retrouve encore également ces petites introductions / citations comme sur "Ashes" avec les paroles d'André Gide, introductions qui sont une espèce de marque de fabrique chez Inhumate, quelque chose qui a perduré avec le temps et qui frappe vraiment à chaque fois car la phrase est constamment bien choisie et percutante.

Inhumate  est encore venu nous foutre à poil pour nous rosser. La régularité dans la qualité devient à force chez eux, aussi une marque de fabrique et comme ils disent chez Leclerc, une marque repère. "Expulsed" est puissamment violent, brutal bien sûr, rapide mais percutant et la seule chose qui lasse c'est cette performance constante. L'investissement dans ce nouvel album ne sera donc certainement pas à perte...


Arch Gros Barbare
Août 2013




"The 5th Season"
Note : 16/20

"The 5th Season" comporte 15 chanson, dont une chanson bonus. Chacune dure en moyenne une à deux minutes, comme le veut le genre grindcore. L'artwork représente bien la thématique de ce nouvel album, avec en pochette la sculpture du Penseur de Rodin, et une horloge géante en fond, l'aiguille arrêtée sur le chiffre V, illuminé. Pas besoin de chercher bien loin pour savoir à quoi correspond ce chiffre. Tout au long du livret on trouvera tantôt des horloges, tantôt des vieux livres, le tout parsemé de feuilles verdoyantes. Les références culturelles sont nombreuses, car c'est le fameux Philosopher In Meditation de Rembrandt qui est représenté sur le CD. J'avoue ne pas l'avoir reconnu, faute de qualité d'impression. Musicalement parlant, c'est un bon album, avec une voix gutturale qui n'est aucunement modifiée, ce qui est appréciable et assez impressionnant. Les morceaux se ressemblent particulièrement, mais on peut toutefois en isoler quelques uns, notamment  "It's Back", qui a attiré mon attention. Ce morceau consiste en un sanglot qui s'intensifie petit à petit, agrémenté d'un riff lourd et lancinant, et d'une batterie entraînante, jusqu'au point d'acmé où le chanteur pousse un cri déchirant. Le groupe Weepers Circus a participé aux arrangements de ce titre et de la version bonus, avec la présence de violoncelle. Notons la présence d'une nouvelle référence, littéraire cette fois-ci, avec une citation de Marcel Proust en guise d'intro à la chanson "The Glance" : "[…] tout regard habituel est une nécromancie [...]". C'est un album surprenant, avec l'apparition de bruits inattendus et parfois de rires malsains, et c'est ce qui en fait sa spécificité. Chaque création du groupe Inhumate nous raconte une histoire, et on n'a qu'une hâte, c'est d'en connaître la suite !


Fannie
Juin 2009




"At War With Inhumate"
Note : 15/20

Dans les deux feuillets inclus dans le pack promo accompagnant le DVD, Inhumate se targue d’avoir pondu un DVD 100% professionel, au top de la qualité, dont le contenu ravira les fans et convaincra ceux qui découvriront le groupe. Eh bien on doit dire qu’ils ont raison. Inhumate a mis en boîte le concert organisé pour ses 15 ans, pour le départ de David et pour l’arrivée de Damien à la guitare. Ca fait beaucoup de choses à fêter, et les petits plats ont ainsi été mis dans les grands. Un dispositif de 5 caméras, de grosses premières parties comme Mumakil, Ingrowing et Deranged (qu’il faudra malheureusement voir sur un autre DVD), des bonus du fond des âges, 23 titres piochés dans tous le répertoire, dont une nouvelle chanson : "Art, Sex, Intelligence" et de nombreuses dédicaces. Sont cités les furieux de Blockheads, de Trepandead, de Goryptic et encore Mumakil…sans oublier bien entendu les compagnes des 4 musiciens. Inhumate prouve ainsi que la scène underground grind (undergrind ?) est unie et bien plus vivasse qu’il n’y paraît.

Passons au contenu. Ce concert est une véritable folie grindesque, ça transpire, ça bave, ça gueule, ça slamme. Les musiciens sont déchaînés, transpirent à seaux, headbanguent à se rompre la nuque, les nombreuses prises de vue sur le batteur régaleront les fans de blast et les titres s’enchaînent avec toujours autant de fureur. La scène est envahie par le public à maintes reprises, certains fans portant même le guitariste et le bassiste sur leurs épaules à la manière de Bon Scott et Angus Young d’AC/DC. Il faut dire que le groupe a l’air d’apprécier de cotoyer son public d’aussi prés puisque le chanteur invite carrément le public de la Laiterie de Strasbourg à monter sur les planches à sa place. Heureusement Inhumate réinvestit son territoire pour les 3 dernières chansons et pour ainsi nous achever en beauté avec "Grind To The Core". C’est là qu’un détail m’est revenu… Christophe, le chanteur, a le front quasiment ensanglanté depuis une bonne partie du set. On le voit d’ailleurs sur la pochette du DVD. Mais pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’il n’arrête pas de se cogner la tête avec son micro…ça c’est l’esprit grind !

En ce qui concerne les bonus, ils mettront la larme à l’œil aux fans de la première heure puisqu’on a droit ici aux tous premiers concerts du groupe, le plus vieux datant de 1993, toujours à Strasbourg. On ne retrouvera qu’un seul titre à la fois dans les bonus et le live : "Grind To The Core", dont la vidéo date de 1999 à Prague. Mais rassurez vous, le concert mis sur ce DVD n’est absoulment pas un hommage au groupe. Juste la pierre blanche qui marque le jour d’un nouveau départ, avec encore plus de grind, tout simplement.


La Patte de l'Ours
Mai 2007




"Life"
Note : 14/20

Bon alors Inhumate, j'en avais fatalement entendu parlé avant de recevoir cette galette. Putain Inhumate quand même ! Ca fait quand même 15 ans que ca existe... Mais j'ai plus ou moins découvert leur zic en écoutant ce "Life" (oui là j'ai honte par contre), quatrième opus de la série dont le concept tourne autour d'une réflexion sur la vie et l'abolition du temps.

Déjà, perso je leur donne un bon point pour le concept, qui change des habituels clichés du grind... Musicalement ca dépote, il n'y a rien à dire... Du grind que je qualifierais d'old school, dans la mesure ou il n'y a pas de plan super techniques, les riffs sont assez basiques, il n'y a pas de solo, et certains plans se rapporche du punk... mais attention ça grind quand même sec. Les compos sont bien en place, le son est plus que correct. Bon après je trouve que certains titres sont un poil trop simplistes quand même voire linéaires ("For Lust" par exemple), je les préfère sur des titres comme "The Scorpion" ou "Blasted"... mais il faut pas en demander trop, ça reste du grind quand même...

Le chant est vraiment bon, passant d'une voix death à l'éructation porcine assez aisément. Perso c'est le groupe auquel je pense accrocher beaucoup plus sur scène, et cette idée est confirmée pas les vidéos fournies sur le CD, où le chanteur s'avère est une véritable bête de scène... Petit bémol à ce sujet, il y a une piste multimédia sur le CD... quelle catastrophe !!!! Il aurait mieux valu se contenter d'indiquer que les vidéos étaient présentes sur le skeud et nous filer le lien du site web parce que là en 2005 nous pondre un plage multimédia comme ça c'est honteux... à moins que ça fasse partie de l'esprit du grind.


Linlin
Octobre 2005


Conclusion
A écouter : Dig ! (2009)

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.inhumate.com