Après la blague indigeste offerte par Deadlock nommé "melodic death metal", nous voici maintenant en présence des Ukrainiens d’Infinite Tales qui, visiblement, tiennent absolument à en rajouter une couche. Si seulement "Generation Of The Last" avait au moins eu le mérite de redorer le blason de cette étiquette ridicule, ça aurait expliqué le temps passé à cette chronique, et donc, de ce fait, les (trop) nombreuses séances d’écoute. Malheureusement pour moi, l’infime espoir que j’aurais pu conserver avant de lancer l’album s’est évanoui dès le premier titre éponyme. Bon, alors allons-y gaiement, et détaillons cette nouvelle sortie point par point.

Tout d’abord, parlons de ce qui fonctionne. Parce que oui, Dieu merci, tout n’est pas encore à reléguer directement dans les abîmes de l’oubli et, après tout, il faut bien justifier la popularité croissante du groupe, non ? Parlons de ce qui fonctionne, disais-je. Eh bien, la réponse est aussi simple que satisfaisante : la rythmique puissante du batteur Max Kononenko. Pour sûr, les amateurs de double pédale apprécieront sans peine sa prestation convaincante et dynamique. Ah oui, et il me faut également parler du parti pris par Infinite Tales de quitter (définitivement ?) son côté gothique (le chant pseudo-théâtral de Victoria Revko inclus), afin de se consacrer à la partie la plus agressive de sa personnalité. Nul doute, certains auditeurs seront très heureux de ce choix.

Maintenant, faut-il encore que ces auditeurs en question acceptent de passer au-delà de cette banalité affligeante. Prenons le chant, par exemple. Doux Jésus, il peut être bon pour un groupe de décider d’utiliser les services de plusieurs chanteurs, mais quand les voix elles-mêmes sont aussi interchangeables avec les dizaines, centaines et j’en passe d’autres chanteurs sur le marché metal et au-delà, ou est l’intérêt ? Dans les lignes de chant, capables de mettre en valeurs les attributs de chacun ? Ah non, même pas ! Quant aux compositions, leur problème est d’une simplicité enfantine à cerner : l’inspiration manque cruellement. Les douze titres composant ce "Generation Of The Last" d’une cinquantaine de minutes sont courts, mais tellement peu efficaces ! A l’image des voix, les morceaux manquent cruellement de personnalité. Impossible de sortir une composition du lot, tant elles peinent à marquer l’esprit.

J’ai beau multiplier les écoutes, je ne parviens décidément pas à trouver un quelconque intérêt en cette sortie toute neuve, toute chaude, nous venant des contrées de l’Est. Ce "Generation Of The Last" est tout simplement d’un ennui abyssal, insipide et indistinct dans la masse de groupes évoluant dans un genre musical similaire. Au suivant, et sans regret !