Il y a quelques mois, Infiltrated Mankind est né entre Russie, Suisse et Ukraine. Pest
(chant, ex-Afterburner), Zlatoyar (basse, Endocranial), Anton Zhikharev (basse, connu
sur YouTube sous le nom d’InsaneDeathMachine), Florent Duployer (batterie,
Anachronism, Cenotaph, Kakothanasy, ex-Dynamite Abortion) et Pale (guitare) ont
composé et enregistré "Inside The Apelike" en 2021.
Derrière cet artwork aussi violent que malsain que l’on doit à Anton Semenov (Эргот), ce
sont dix compositions d’un death metal technique pur jus. On débute avec "Inside The
Apelike", le titre éponyme, qui présente l’univers sombre, les riffs lourds, le chant imposant et
les harmoniques de basse, mais ce n’est qu’avec "Up On The Downside" que la guerre ne
débutera vraiment. Des choeurs hurlés accompagnent le chant principal massif, qui donne
naissance à cette apocalypse contrôlée version death metal qui alterne blasts et rythmique
puissance avec des patterns complexes, tout comme sur l’énergique "Atomized Lives". Le
tempo accélère pour permettre aux membres de placer des harmoniques tranchantes dans
ces riffs explosifs, alors que "Paltriness As The Holiness" pioche dans les influences old
school de la formation. A nouveau, la basse est mise en avant, proposant des claquements
ou des parties plus mélodieuses, puis "World Wide Deicide" nous écrase dès le début du
morceau. Si je devais choisir un titre pour embraser immédiatement la fosse, ce serait
celui-ci, qui combine à la fois la puissance brute et la complexité, créant un groove malsain.
"Poisoned Sky" prend la suite avec un son inquiétant et assez lancinant, qui sera finalement
écrasé par une rythmique surpuissante, créant un contraste surprenant avec l’introduction,
mais qui fera remuer des crânes dans le monde entier, puis "Lives Remain The Same"
développe des tonalités inquiétantes avant de lâcher les riffs. Complexité et dissonance se
rentrent littéralement dedans pendant plus de trois minutes avant le final, puis "Infiltrated
Mankind" nous offre une pause instrumentale. Les musiciens y développent noirceur,
maîtrise et contrôle, puis quelques hurlements viennent clore le titre avant "Son Of The Lucid
Dawn", un morceau lourd et efficace. Bien que la puissance soit le maître-mot, les musiciens
n’hésitent pas à complexifier des riffs à la base assez simples tout en les rendant
accrocheurs, sans oublier ces mosh parts lourdes. "Black Waves", le dernier titre, propose une
introduction très angoissante qui autorisera le groupe à seulement quelques riffs, préférant
clore l’album avec des sonorités pesantes.
Entre technicité et violence, Infiltrated Mankind nous dévoile toute la complexité de ses
riffs. Chaque instrument est mis à contribution sur "Inside The Apelike", un album aux
sonorités accrocheuses, brutales et parfois étranges, créant une tornade de rage et de
maîtrise.
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