Le groupe
Biographie :

Infernäl Mäjesty est un groupe de thrash metal canadien formé en 1986 et actuellement composé de : Daniel Nargang (basse / Kick Axe, ex-Into Eternity, ex-Digital Doomzday), Kiel Wilson (batterie, basse / ex-Severed Serenity, ex-Horror, ex-The Unending), Steve Terror (guitare), Kenny Hallman (guitare) et Chris Bailey (chant / Anthropophagy). Infernäl Mäjesty sort son premier album, "None Shall Defy", en 1987 chez Roadracer Records, suivi de "Unholier Than Thou" en Août 1998 chez Hypnotic Records, de "One Who Points To Death" en Avril 2004 chez Black Lotus Records, et de "No God" en Avril 2017 chez High Roller Records.

Discographie :

1987 : "None Shall Defy"
1998 : "Unholier Than Thou"
2004 : "One Who Points To Death"
2017 : "No God"


La chronique


Infernäl Mäjesty est un groupe de thrash metal formé en 1986 au Canada. Il est composé de Christopher Bailey (chant), Kenny Hallman et Steve Terror (guitares), Daniel Nargang (basse) et Kiel Wilson (batterie). Leur quatrième album "No God" est sorti le 14 Avril 2017 chez High Roller Records.

Infernäl Mäjesty, un nouvel album ? On n’y croyait plus. Et pourtant, pour son trentième année de carrière, le groupe s’est décidé à dévoiler au monde entier un quatrième LP, fruit du travail des membres originaux Christopher, Kenny et Steve et des deux petits nouveaux, Daniel Nargang et Kiel Wilson (respectivement basse et batterie). Même si Infernäl Mäjesty n’a jamais connu un immense succès dans la scène metal, il n’empêche qu’il est une référence pour beaucoup de thrashers experts en la matière. L’album commence par "Enter The World Of The Undead" qui ne prend pas de gants et nous emmène directement dans le vif du sujet. Avec sa couche bien épaisse de guitares et de batterie au son propre et puissant, il s’annonce comme étant un morceau de thrash / death plutôt sympathique. Les riffs et bridges mélodiques font la balance avec les nombreux blasts et accélérations rythmiques, ce qui fait que dans son ensemble ce morceau est plutôt bien maîtrisé et se laisse facilement écouter. Dans la même veine, "Signs Of Evil" ne se défend pas trop mal. Sa rythmique et son refrain font bien leur travail et le titre finit par rentrer en tête. Malgré l’évidente évolution musicale du groupe celui-ci conserve ce petit quelque chose sombre et glauque qui le caractérise, et ça fait franchement plaisir à entendre ! Le titre suivant, "Another Day In Hell", poursuit dans cette idée et la développe même, en repoussant les limites du thrash jusqu’au death, ce que l’on peut remarquer dans les riffs à la tonalité très basse et l’ambiance générale dégagée par ce morceau. Un bon titre qui malgré sa longueur – plus de six minutes – n’est pas longuet et encore moins rasant.

Cependant, et il me coûte de le dire, "No God" souffrira bien trop de fois de la longueur souvent interminable de ses morceaux. C’est notamment le cas pour le titre éponyme "No God", morceau de pas moins de six minutes qui semble s’étendre encore et encore. C’est vraiment dommage car la base est là, les guitares sont rentre-dedans et l’orchestration générale est bonne. Or, c’est typiquement le genre de titre taillé pour être incisif et frapper comme l’éclair, et non pour être un morceau de thrash à rallonge. Il en va de même pour "In God You Trust", à la structure trop monotone et longuette. C’est là que l’on peut se demander si le groupe, en voulant plus ou moins repartir de zéro tout en essayant de vivre avec son temps, n’a pas perdu sa ligne de mire et a fini par puiser son inspiration dans un peu tout et rien, ce qui nous donne un résultat confus, comme une sensation d’inachevé. "False Flag" en est l’exemple parfait. Cet instrumental de deux minutes se pose là, en plein milieu de l’opus sans que l’on comprenne vraiment la raison de sa présence dans l’album. Je suis partisane des instrumentales, mais "False Flag" n’apporte rien, il est clairement dispensable. Terminons sur une note plus positive avec le dernier titre, "Extinction Level Event", qui fait davantage dans le thrash de la vieille école à la cadence effrénée, appuyée par le tuca tuca de la batterie et le refrain chanté de manière presque groovy par Christopher. Un très bon morceau qui ferait certainement des fureurs dans le pit, mais surtout qui nous démontre que le groupe en a encore sous le capot !

L’album marquant le retour treize ans plus tard des Canadiens dans la scène n’est pas aussi déculottant que nous pouvions l’espérer hélas. Il n’est pas foncièrement mauvais mais présente tout de même des défauts difficilement surmontables. Avec "No God", Infernäl Mäjesty semble avoir voulu jouer la carte de la sécurité en jouant des styles qui plaisent et en suivant la tendance des morceaux longs et recherchés, simplement ici ça ne prend pas. Quand nous entendons certains morceaux de cet album ne pouvons nous empêcher d’être frustrés, ils peuvent faire tellement mieux !


Candice
Septembre 2017


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.infernalmajesty.com