Le groupe
Biographie :

In Extremo est un groupe de rock metal folk médiéval à Siegen en 1995. Ils utilisent de nombreux instruments, dont certains faits à la main, et chantent en de nombreuses langues. Michael Robert Rhein fonde le groupe In Extremo en 1995 avec son amie Conny Fuchs, qui formera plus tard Filia Irata, et le jeune musicien Sen Pusterbalg, qui quitta le groupe peu de temps après. Ils jouent à leurs débuts sur des marchés médiévaux et se mettent à planifier et enregistrer leur premier album acoustique, "In Extremo Gold" ou encore appelé "Die Goldene" ("L'album doré", appelé ainsi à cause de la couleur de la pochette). Conny Fuchs quitte définitivement le groupe lorsqu'elle tombe enceinte, comme Sen Pusterbalg qui est alors remplacé par Boris Pfeiffer. In Extremo décide de créer un album entier fusionnant la musique médiévale et la musique rock : le premier vrai album d'In Extremo était alors l'album "Weckt Die Toten" qui révolutionna et créa un tout nouveau genre. Après avoir sorti huit albums, atteint le haut des charts et remporté diverses récompenses en métal précieux, le groupe atteignit son apogée avec la sortie de son neuvième album "Sängerkrieg", propulsé en tête des charts allemands. Depuis des années, In Extremo conquiert l’Allemagne et le monde.

Discographie :

1997 : "In Extremo Gold"
1998 : "Hameln"
1998 : "Weckt Die Toten"
1999 : "Verehrt Und Angespien"
2001 : "Sünder Ohne Zügel"
2003 : "Sieben"
2005 : "Mein Rasend Herz"
2006 : "Kein Blick Zurück"
2008 : "Sängerkrieg"
2011 : "Sterneneisen"
2013 : "Kunstraub"
2016 : "Quid Pro Quo"


Les chroniques


"Quid Pro Quo"
Note : 16/20

Tiens donc, un nouvel album d'In Extremo. Bonne nouvelle ou pas ? Après l'écoute de leur avant-dernier album "Kunstraub" qui m'avait laissé un goût amer en raison de leur nouvel orientation plus rock que metal et l'abandon des instruments celtiques, c'est avec un peu d'appréhension que j'allais écouter leur nouvel album "Quid Pro Quo". Sans l'avoir écouté, leur nouvelle jaquette donne un côté plus punk celtique à la Dropkick Murphys. Est-ce un premier espoir d'avoir un album qui se distinguera ? Deuxième point, In Extremo a puisé dans les registres estoniens, gallois, russes et latins. On dirait bien que le folk va être de retour sur cet album. Et en special guests, notons la présence de Hansi Kürsch (Blind Guardian), Alexander Dietz et Marcus Bischoff, respectivement guitariste et chanteur de Heaven Shall Burn. Alors, ça va être du bon ou pas ?

Eh bien, après avoir décroché pendant quelques années d'In Extremo, "Quid Pro Quo" a réussi à me faire revivre le bonheur que j'avais ressenti lors de l'écoute de "7" et "Mein Rasend Herz". Entre les cornemuses, les percussions et autres instruments celtiques, In Extremo s'est vraiment bien appliqué. On ressent vraiment ce côté folk qui avait été égaré leur de leur virage musical plus rock. Dans cet album, on retrouve la marque de fabrique du groupe qui avait su s'imposer grâce à son style. Rien qu'à l'introduction de la première piste "Störtebeker" avec une mélodie à la cornemuse, on sait d'entrée que cet album va être excellent (oui, j'ai eu une bonne intuition ce jour-là). Que ce soit les ballades, les moments énergiques, les passages mélancoliques ou bien épiques, chaque chanson est vraiment unique. In Extremo est vraiment revenu sur de solides bases. Et les différentes langues utilisées ne choquent pas du tout, Michael Rhein n'a rien perdu de sa forme. En fait, on va pouvoir distinguer deux catégories de fans d'In Extremo. La première est celle qui les a découverts à leur passage plus rock que folk (je ne pense pas qu'ils doivent être nombreux). Concernant la deuxième catégorie, elle est composée de ceux qui écoutent In Extremo depuis bien belle lurette (au moins depuis l'album "7"). Tout ce que je peux dire de "Quid Pro Quo", c'est qu'In Extremo va réconcilier tout le monde avec cet album.

Pour conclure, même si "Quid Pro Quo" a su redonner de la valeur à In Extremo, cet album peut être aisément qualifié de "classique". Maintenant, le prochain album du groupe aura intérêt à me surprendre et à me montrer qu'ils peuvent continuer à évoluer. Toutefois, j'ai vraiment repris plaisir à les écouter, chose à laquelle je ne m'attendais pas. Encore bravo In Extremo !


JU
Septembre 2016




"Kunstraub"
Note : 13/20

Ah, je me souviens du bon temps où j'écoutais In Extremo : son ambiance folk médiéval metal où les cornemuses donnaient quelque chose de festif et d'entraînant, ses paroles pouvant être aussi bien allemandes (pays d'origine du groupe), espagnoles, latines ou bien françaises ! Les albums "Sieben" et "Mein Razen Hertz" faisant partie de mes albums préférés du groupe. Eh bien aujourd'hui, il semblerait qu'avec leur album "Kunstraub", la flamme folk metal medieval qui les inspirait se soit réduite à la chaleur que dégage une allumette.

En effet, en entendant les deux premiers titres "Der Die Sonne Schlafen Schickt" et "Wege Ohne Namen", on pourrait être tolérant en se disant qu'In Extremo a voulu commencer cet album de manière correcte faisant croire que ça va envoyer très vite envoyer du lourd. Eh bien non, on tombe sur des chansons plutôt fades dont les compositions restent plutôt moyennes sur des bases metal très simples. La recette est facile, on garde la guitare rythmique et les instruments folkloriques s’occupent de bosser sur les mélodies tout en accompagnant la guitare (alors qu’à l’époque, les instruments folkloriques prenaient vraiment le dessus, mais ça, c’était avant). Bon, on ne s'est pas trop foulé, les gars, vous avez signé un contrat vous forçant à produire des albums dans un certain délai qu'ils soient bons ou pas ? A moins que vous ayez épuisé le répertoire des chansons médiévales ? Il semblerait que le groupe ait pris un sacré coup de vieux.

Si j’avais découvert le groupe que maintenant avec cet album, j'aurais dit que c'est album plutôt correct. Les compositions sont bonnes, les refrains assez entraînants mais pas de quoi faire une grande révolution dans le metal. Seules les chansons pouvant faire un réel lien avec l'ancienne époque d'In Extremo pourraient être "Feuertaufe" qui enflammera son public lors d'un live et "Die Beute" pour son côté rêveur et voyageur. Pour conclure, faut-il continuer à aimer ou se mettre à bouder In Extremo ? Je préfère de mon côté faire un tri des chansons de cet album "Kunstraub" que j'écouterai avec joie et des autres que j'oublierai très vite.


JU
Novembre 2013




"Sterneneisen"
Note : 17/20

La première fois que j'ai vu In Extremo sur scène, c'était lors du M'era Luna de 2006 en Allemagne et je dois avouer que leurs titres d'une efficacité certaine m'ont conquis très rapidement, surtout lorsque le public allemand reprend en choeur chaque titre. Depuis je me suis vraiment intéressé à ce groupe et dès la première écoute de ce nouvel album, je revois les images de ce fameux festival et leur concert si magique. Il aura fallu 3 ans à In extremo pour nous pondre la suite du très reconnu "Saengerkrieg", qui pour ma part m'avait franchement déçu.

Dès les premières notes, ce nouvel album m'emplit de bonheur. Cet album, c'est du pur In Extremo au meilleur de sa forme. In Extremo, c'est un peu comme AC/DC, simple, efficace et sans surprise. Rien de réellement novateur donc, In Extremo a épuré son style depuis "Sünder Ohne Zügel". In Extremo a bel et bien arrêté depuis longtemps d'essayer de surprendre comme ils savaient le faire sur des titres comme la "Pavane" ou "Ai Vis Lo Lop". Exit les instrumentales folkloriques, ici In Extremo va droit au but avec des morceaux typiquement rock. Le chant, quant à lui, est principalement en allemand. La tradition In Extrémalienne de proposer des morceaux en Latin ou en Français a disparu. Toutefois cet album regorge d'excellents titres taillés pour la scène, c'est d'ailleurs le point fort de l'album. il suffit d'écouter le premier titre "Zigeunerskat" et son refrain à faire chanter les hordes de fans ou bien encore "Viva La Vida" et "Siehst Du Das Licht". Les instruments folkloriques sont uniquement utilisés pour jouer les mélodies principales de chaque titre. Malgré la qualité de cet album et des titres, on aimerait bien voir In Extremo davantage surprendre, surtout qu’avec 3 instrumentistes, on peut dire qu’il y a matière.

Sans chercher à innover, In Extremo se contente de nous resservir la même recette, mais il faut avouer qu'ils le font tellement bien que cet album se laisse écouter avec bonheur. CHaque titre est un tube en puissance, taillé pour la scène. Un condensé d'efficacité qui devrait encore permettre à In Extremo de mettre le feu lors des festivals d'été. Le groupe nous prouve encore une fois qu'il reste un des leaders de la scène rock metal folk allemande.


Humphrey
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.inextremo.de