Le groupe
Biographie :

Indykush est un groupe de metal originaire de Menton dans les Alpes Maritimes.C'est au cours de l'année 2003 que Man's (batterie), John (Guitare), Mo (Basse) sortant d'une formation metal appelée Blind rencontrent Flib (Chant) et décident de créer Indykush. Influencés par différents groupes comme Sepultura, Pantera, Machine Head, Tool, Soulfly, les membres du groupe vont forger leur musique allant du thrash 90's au hardcore. Indykush pratique une musique aux riffs lourds, groovée, avec des paroles engagées, un chant énervé et un rythme imposant. Au début de l'année 2006, le quatuor rentre au Harkam Asylum Studio à Eze (06), tenu par Guillaume Serra, pour enregister son premier album "Iboga" en autoproduction. "Chronicle Of An Advanced Pollution Part I" sort courant 2009, suivi de "On The Grill" en Septembre 2016.

Discographie :

2006 : "Iboga"
2009 : "Chronicle Of An Advanced Pollution Part I"
2016 : "On The Grill"


Les chroniques


"On The Grill"
Note : 17/20

En ce matin de brouillard épais, on prend la route de la côte d’Azur, plus précisément à Menton, ville surnommée "la Perle de la France" et renommée internationalement pour ses fêtes du citron, mais rassurez-vous, ce matin point de cours de géographie mais la présentation de "On The Grill", le nouvel album des Mentonnais de Indykush. Je dois vous avouer avant toute chose que je découvre le travail musical d'Indykush malgré le fait que le combo fête cette année ses 14 ans d’existence, mais bon on ne sait rien quand on ne sait pas tout comme le veut la formule consacrée. Donc aujourd’hui, je  comble  une lacune et j’espère sincèrement que mon petit écrit vous donnera envie de vous intéresser à un groupe méritant, croyez- moi.

Encore une fois j’observe qu’en France on a (soit disant) pas de pétrole mais que l’on a de très bons groupes qui, même en autoproduction, en do it yourself, arrivent malgré tout à sortir des productions, comme quoi quand l’envie et la passion sont là on peut faire n’importe quoi, il suffit juste de le vouloir. Ensuite, une petite présentation. Indykush est formé de Flib au chant, Manu et John au duo de guitares, Mo à la basse et enfin de Mans à la batterie. Cette joyeuse bande de rockers en liberté nous assène un "swancore" (pour ma part je ne connaissais absolument pas ce genre) de derrière les fagots, où l’on retrouve un habile mélange de genres : du thrash, du sludge, du hardcore et des riffs lourds. "On The Grill" compte 8 titres pour un peu moins de 38 minutes de zic qui bouge bien et il est toujours agréable de découvrir un combo qui  s’arrache  littéralement et qui fait entendre une grosse passion en plus d’une grosse dose d’énergie (positive), d’ailleurs si le groupe commence à se construire une jolie discographie, côté live ce n’est pas mal non plus, jugez plutôt : ils ont partagé la scène avec Hypno5e et les copains d’A.c.o.D (que je salue au passage). Certes, cet album n’a rien de révolutionnaire, mais il a le grand mérite de refléter (au risque de me répéter) l’envie et la  pêche  que les membres du groupe possède en chacun d’eux. "On The Grill" regorge de bons moments bien catchy, bien puissants et disons-le clairement sans tordre des fesses : on en prend plein le citron à l’image des excellents "On The Grill" ou "5 Pm (Under The Bridge)" qui donnent bien la patate.

En résumé, je dirais qu’Indykush nous offre un album fort intéressant (j’ai beaucoup apprécié le son de l’album façonné par David Argi) qui fera passer de bons moments aux fans de Crowbar (dont je suis ultra fan) par exemple. Pas mal du tout ce petit "On The Grill" ! Ah j’oublie, si vous voulez les aider, ils recherchent un label (le message est passé).


Vince
Octobre 2017




"Chronicle Of An Advanced Pollution Part I"
Note : 14/20

Indykush arrive, sa pochette bien glauque grise et urbaine, remplie de pollution. Simple efficace et superbe. Avec des accordages résolument très bas, une basse omniprésente et un bloc musical qui te rentre en travers de la face. Pas de la double pédale à outrance mais des riffs tout en puissance et rentre dedans, la basse donne vraiment une rondeur et une puissance de fond, et quelque chose de malsain à la musique. Le chant bien profond et saturé vient renforcer cette impression de puissance de fond. On n'est pas ici dans une débauche de technique ou de double pédale à outrance mais tout simplement dans un ensemble cohérent noir, profond froid et malsain. Les riffs sont saccadés et tranchants, la batterie martelle de tous ses toms derrière. C'est plaisant et violent. Après une ou deux écoutes on se rend compte que finalement, malgré toute la qualité qu'il contient, le CD de Indykush pose un petit souci : on a pratiquement toujours les même schémas dans les morceaux. Pas forcément de changements ou de nouveautés d'une chanson à l'autre, un schéma fonctionne, on le réutilise. C'est dommage parce que il y a vraiment du potentiel. La prod' est plus que correcte, voire très bonne, les morceaux sont bien sentis mais le souci du "déjà vu", au bout d'un moment, se fait cruellement sentir, malgré quelque chose de nouveau dans "Stubborn". Des bonnes idées dans un style de metal différent de ce que l'on peut rencontrer d'habitude, ce qui fait l'originalité d'Indykush, mais à revoir dans un futur proche pour constater l'évolution de ce groupe.


Sam
Septembre 2009




"Iboga"
Note : 14/20

A menton c'est la fête du citron mais pas seulement, ce pourrait bien devenir celle du metal. Oui, je sais, avec une bonne dose d'optimisme, de persévérance et un gros coup de pouce du destin, mais qui sait, la vie est pleine de surprises. Sur cette note positive nous allons passer aux choses serieuses, ou plutôt à cet "Iboga" des susnommés Indykush. Tout d'abord, premier constat, positif je vous le rassure (tel sera le thème de la chronique), la présence importante de gros riffs qu'ils soient syncopés ou non. Mais justement, et ici premier bémole, ceux ci pouvant également desservir lesmorceaux et mettre en évidence le manque de diversité des riffs qui se basent souvent sur une recette établie. Mais cela n'est qu'un détail améliorable et ne venant pas entâcher les efforts de nos musiciens pour fournir une musique energique et sincère. En effet, celle-ci va piocher dans des styles comme le thrash et son côté crade, le metal en agissant comme un véritablecompresseur et quelques plans hardcore mais moins représentés sur cette galette malgré tout. Nous noterons aussi la production soignée et qui, fait de plus en plus rare, ne s'engouffre pas dans une mode donnant une prédominance à la nouvelle mode du son lisse, et gardant ici cette accroche rapeuse à nos oreilles et caractéristique deces musiques saturée que l'on aime tant. Je me dois en tant qu'amateur du "bruit de fond" comme l'appelle si bien un ami poète, mettre l'accent sur ce son de basse rondouillet et remplit comme il faut de growl (j'invite tout ceux qui ne comprendraient pas ce terme à écouter l'album). Point d'inquiétude, je vous vois venir de loin amis batteurs et guitaristes, sans oublier nos confrères brailleurs. Et à noter également au menu des guitares incisives et abrasives, accompagnées d'une batterie brut de décoffrage. Mais aussi d'une voix qui malgré son ton un poil similaire en saturé, et sur la longueur, délivre la puissance voulue et ose s'aventurer dans des sonorités plus posées et chantées. Et celle ci est à créditer, chose rare de nos jours, de paroles en Français dont nous saluerons l'initiative. Indykush nous livre donc au final une galette de bonne qualité, contenant certe quelques faiblesses citées, mais qui plaira je vous le rassure aux amateurs de gros son.


Ax7
Janvier 2007


Conclusion
Le site officiel : www.indykush.free.fr