Le groupe
Biographie :

Incertain est un groupe de death-thrash qui tatane fondé à Andernach en Allemagne durant le mois d’Octobre 2012. Le groupe se compose actuellement de Janis Wilkes à la basse, Luis Strietholt à la batterie, de Phil Unger (Bloodspot) et de Sven Müller aux guitares et de Liane Walter au chant. Le groupe sort son premier EP "My Hostage" en 2015. Suite à l’intégration de Liane Walter au chant, Incertain sort son premier album, "Rats In Palaces", en 2017 chez Pride & Joy Music.

Discographie :

2015 : "My Hostage" (EP)
2017 : "Rats In Palaces"


La chronique


La dernière fois je m’interrogeais lourdement sur un fait méritant toute attention : est-ce que du fait du changement de sexe de son frontman (Keith Caputo qui a fait le choix de devenir femme), Life Of Agony pouvait désormais se classer dans la catégorie "female fronted metal band" ? Déjà que certains s’étonnaient déjà de retrouver Mina Caputo (Keith sans zizi pour ceux qui ne suivent pas trop) dans un clip de Within Temptation, que diraient-ils s’ils voyaient désormais le quatuor new-yorkais trônant au milieu d’autres formations à madame ? Quoi qu’il en soit de cette existentielle question, nous nous pencherons ici sur un autre groupe mené de vocales fermes par une représentante de la gent féminine puisque nous nous attaquerons à "Rats In Palaces" d’Incertain. Alors rien n’est moins Incertain que le fait que cette chronique case quelque part un truc du genre : "je suis une princesse connard et j’en ai dans le pantalon" !

Et comme parfois, il y a des targnoles qui se perdent, je préviendrai allégrement d’emblée que cette pseudo chronique en fera des caisses sur les préjugés, les phrases machistes et toutes les autres conneries dignes des PMU. Hormis cela, "Rats In Palaces" est ce genre d’album où une créature toute en formes à la crinière fournie s’acharne à faire gueuler un micro là où trois bonhommes n’arriveraient pas à le faire chuchoter. En elle-même, Incertain est une formation death-thrash fracassant tout ce qui se trouve sur son passage et notamment pas mal de portes ouvertes du genre ("Mankind’s Grave", "Rage & Greed"). Mais mieux ne vaut pas s’y méprendre, Incertain n’est toutefois pas de ce death-thrash insipide qu’un estropié roumain te refourguerait à la sortie du tram. En revanche, Incertain avance un thrash inspiré death ou un death inspiré thrash où les riffs aspirent à groover aussi bien que Casanova pouvait dégrafer les bustiers de ses partenaires ("Amok", "Mask"). Après bien évidemment les riffs ne révolutionneront pas vraiment le genre, mais, après tout, est-ce vraiment l’originalité ou l’expérimentation que l’oreille recherche dans ce genre d’albums-parpaings ? Quoi qu’il en soit, niveau vocalises, Liane Walter en a dans le coffre et nous le fait savoir par des growls rocailleux et agressifs à tel point que Racaillou se fonderait dans le paysage ("Crusader", "Social Lies"). Pour les rares passages où elles esquissent ou susurre quelques phrases en voix claire, on pourrait presque croire que la diva s’essaie à un exercice de téléphone rose. Mais peu importe, comme Incertain c’est du death-thrash, il y a donc de la double en veux-tu en voilà et du matraquage de peaux ("Pain Diet"). Bref, Incertain, c’est comme un Rambo : ce n’est pas très original mais ça tatane sévère comme Marco Aro dans The Haunted. Après, je l’accorde aisément, contrairement à Rambo, dans "Rats In Palaces", il n’y a pas beaucoup de Viets...

Bon alors mamène, pour la petite conclusion des familles, disons simplement que ce "Rats In Palaces" est plus efficace qu’une femen sans nichons ou même qu’un travesti sans fondement. Incertain balance ici, et d’une sacrée poigne, un album aux allures de violence dévergondée et presque incessante. "Rats In Palaces" provoquera pas mal d’hérissements de poils et de mouvements de nuques, de poings et de genoux s’articulant dans un ordre pas tellement défini ni prévisible. A tel point que cet album peut être très largement recommandé aux frustrés suite au dernier jet d’Arch Enemy ou à ceux en proie à une certaine "fascination" pour les Allemands sachant toujours comment envoyer du thrash-death qui laboure. Alors comme un goujat je déclarerai que ce disque envoie et bourrine certainement plus que l’équipe de rugby du coin s’acharnant ensemble sur l’arrière-train d’une demoiselle. Simple, gras, efficace et sans vaseline !


Rm.RCZ
Décembre 2017


Conclusion
Note : 16,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/incertain