Le groupe
Biographie :

Inanimate Existence est un groupe de death metal progressif et technique américain formé en 2011 et actuellement composé de : Ron Casey (batterie / Brain Drill, ex-Flesh Consumed, ex-Rings Of Saturn, ex-Vaginal Discharge), Cameron Porras (chant, guitare / ex-Vaginal Discharge, ex-Flesh Consumed) et Scott Bradley (basse). Inanimate Existence sort son premier album, "Liberation Through Hearing", en Juillet 2012 chez Unique Leader Records, suivi de "A Never-Ending Cycle Of Atonement" en Juin 2014, de "Calling From A Dream" en Septembre 2016, de "Underneath A Melting Sky" en Août 2017 chez The Artisan Era, de "Clockwork" en Mai 2019, et de "The Masquerade" en Juin 2022.

Discographie :

2012 : "Liberation Through Hearing"
2014 : "A Never-Ending Cycle Of Atonement"
2016 : "Calling From A Dream"
2017 : "Underneath A Melting Sky"
2019 : "Clockwork"
2022 : "The Masquerade"


Les chroniques


"The Masquerade"
Note : 16/20

On ne chôme pas chez les Américains d'Inanimate Existence qui nous livrent avec "The Masquerade" leur sixième album en dix ans. Au programme, toujours du death metal technique aux teintes progressives mêlant brutalité, technicité et mélodies en plus de proposer quelques ambiances aériennes. Pas de gros changements en perspective, donc si vous aviez aimé les précédents travaux du groupe ce nouvel album ne devrait pas vous dépayser.

Pour faire simple, on peut dire que la musique du groupe sur ses deux précédents albums se rapprochait de celle de Beyond Creation ou dans une moindre mesure de Decrepit Birth, une voie qu'Inanimate Existence suit toujours sur "The Masquerade". C'est "Endless Waves" qui ouvre l'album avec des arpèges aériens en son clair que n'aurait pas renié Cynic avant de balancer de bons gros blasts sur fond de leads mélodiques et de claviers aux allures de choeurs. Une fois de plus, le groupe mélange les ambiances éthérées à la brutalité et la technicité du death metal et si les influences s'entendent, c'est tout de même réussi. Cette approche mélodique et cette emphase sur les ambiances permettent à Inanimate Existence d'éviter le piège de la technicité démonstrative et ce nouvel album reste abordable. Un soli assez jazzy et là encore très mélodique vient aérer encore un peu plus ce premier morceau aussi efficace qu'accrocheur. Le recours à des riffs techniques ou des structures mouvantes est surtout là pour apporter de la profondeur et épaissir ces fameuses ambiances. On retrouve d'ailleurs un format direct et compact puisque "The Masquerade" ne dépasse pas les trente neuf-minutes et ne perd pas de temps en palabres inutiles. Même sur un morceau comme "Buried Beneath Scars" qui avoisine les six minutes on ne subit aucun passage superflu, les ambiances restent prenantes et quand le groupe ne nous blaste pas la tronche, il place des passages plus lourds suffisamment groovy et efficaces pour tenir en haleine. Tout ça apporte en plus une variété bienvenue qui fait qu'Inanimate Existence ne se répète pas malgré une formule qui n'a pas beaucoup bougé sur ses derniers albums.

Entre la brutalité, la technicité, les passages jazzy et les ambiances aériennes, il y a ce qu'il faut. Le seul défaut c'est que ce mélange n'est pas nouveau et qu'on l'a déjà entendu ailleurs plus d'une fois, mais la qualité et le savoir-faire sont là donc on ne va pas chipoter pour si peu. D'autant que si le mélange est connu, le groupe a un certain talent pour créer ses ambiances justement, il y a quelque chose d'épique sur l'entame du morceau-titre par exemple qui tranche avec ce que l'on entend habituellement dans cette scène. Malgré toutes ces mélodies, "The Masquerade" reste puissant et assez intense, la violence est soutenue et le les blasts très fréquents. Mine de rien, le groupe évolue depuis ses débuts qui étaient à la fois plus brutaux, plus techniques et moins riches en ambiances. On ne passe pas d'un extrême à l'autre, certes, mais on sent que ces dernières sont de plus en plus développées avec un feeling épique et éthéré de plus en plus marqué. Inanimate Existence évolue tranquillement mais sûrement et son talent pour créer un univers à part s'affirme d'album en album. La production évite l'écueil du son en plastique et offre un son plus organique que la moyenne de cette scène avec assez de puissance et de propreté pour appuyer les passages les plus brutaux. La scène death technique est surchargée ces dernières années et cette orientation dirigée vers des ambiances plus fortes et plus épiques permet à "The Masquerade" de sortir du lot et de proposer quelque chose de plus.

Ce sixième album n'est pas une révolution par rapport à "Clockwork" mais permet à Inanimate Existence de progresser encore d'un cran. On retrouve donc un death metal technique, brutal, mélodique et doté d'une profondeur appréciable.


Murderworks
Septembre 2022




"A Never-Ending Cycle Of Atonement"
Note : 18/20

Recevoir une production Unique Leader, label américain spécialisé dans le death metal, est toujours un plaisir. Et ce n'est certainement pas avec Inanimate Existence et son deuxième album "A Never-Ending Cycle Of Atonement" que cela va changer et que l'on va bouder notre plaisir. Les Américains, originaires de Santa Cruz en Californie, nous assènent un deuxième album dans la ligne directe du premier, à savoir un death metal ultra technique dont Unique Leader s'est fait le spécialiste, au point d'en devenir une référence.

Pour cet album, Inanimate Existence a poussé la réflexion très loin, si le groupe inclut toujours à ses paroles des pensées et des questionnements / sujets sur la philosophie ou la métaphysique (non le death metal ce n'est pas pour les nuls à l'école), ce nouvel album est coupé en deux parties bien distinctes : le vieux monde sur les quatre premiers morceaux et le nouveau monde sur les quatre suivants. Inanimate Existence donne de ce fait à ce nouvel album une identité très forte. Le groupe évolue dans un style peu accessible au commun des mortels, son death metal ultra technique n'étant pas à mettre entre toutes les oreilles, mais pour les aficionados du genre, "A Never-Ending Cycle Of Atonement" est un album attrayant, attirant et classe. 8 titres, cela peut paraître court certes, mais aucun morceau hormis l'intro n'est en dessous de trois minutes, ce qui prouve que l'influence progressive chez Inanimate Existence est très présente. Ce deuxième album est une pure merveille de death metal technique, rapide qui se veut parfois (outre les côtés progressifs et techniques) atmosphérique, à l'image de "The Rune Of Destruction" avec en plein morceau un passage planant avec voix féminine enchanteresse... Superbe.

Il n'y a que le label Unique Leader pour nous proposer de telles productions, de tels disques, et en France on a la chance d'avoir Dysmorphic signés chez eux ! Inanimate Existence avec "A Never-Ending Cycle Of Atonement" frappe un grand coup, un coup de maître pour ainsi dire. Le groupe californien nous emmène très loin et va très loin, un album hallucinant. Et que dire du visuel ? Magnifique. Un must de death metal technique.


Vince
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/theinanimateexistence