Imperishable a passé son premier cap. Après une démo de trois titres en 2024, le groupe composé de Brian Kingsland (guitare / chant, Nile, Enthean), Alex Rush (basse, Enthean, Olkoth) et Derek Roddy (batterie, Doomsilla, Isotropy, Serpents Rise, ex-Malevolent Creation, ex-Hate Eternal…) signe chez Everlasting Spew Records pour la sortie de "Revelation In Purity", son premier album.

On attaque à pleine puissance avec "Oath Of Disgust" qui nous frappe sans ménagement dès ses premières secondes, mais qui va également nous montrer une certaine technicité dans sa violence, osant même l’ajout d’éléments intrigants qui complètent la déferlante. Les leads sont d’une précision chirurgicale, mais "Exclusion Continuum" vient prendre la suite en installant une certaine oppression à sa rythmique tout en la laissant progresser lentement, mais comme on s’en doute ce calme ne va pas durer. De nombreuses éruptions de leads viendront troubler notre avancée dans l’apocalypse avant un final pesant, puis "Revelation In Purity" va à nouveau nous faire accélérer pour laisser libre cours à sa férocité.

Les parties vocales sont parfois assez différentes, osant les longs râles avant de laisser les harmoniques habiller la rythmique avec des tonalités inquiétantes pour rejoindre "Spewing Retribution" qui reprend immédiatement du poil de la bête et nous matraque à son tour en couplant sauvagerie et complexité à chaque instant. On enchaîne avec le groove brut d’"Iniquity" qui prend sa place mais qui renoue avec la dissonance mystique en ralentissant, avant de s’épaissir à nouveau en redevenant plus agressive, créant un flot assez irrégulier intéressant. Cet équilibre sera à nouveau brisé par "Where Dead Omens Croon" qui débute de manière très virulente mais qui est également le titre le plus court de l’album, précédant la longue "The Enduring Light Of Irreverance" qui s’autorise toutes sortes d’allures au cours de ses sept minutes, passant d’un blast ravageur à un solo mélancolique ou des harmoniques éraillées qui se chevauchent pour amplifier le chaos avant un final assez mélodieux.

La patte d’Imperishable s’écrit d’abord dans la violence, mais on se laisse rapidement malmener par la technicité et beaucoup d’autres éléments sur "Revelation In Purity". L’album est très riche et mérite plusieurs écoutes.