Le groupe
Biographie :

Imperial Domain est un groupe de death metal mélodique suédois formé en 1994 et actuellement composé de : Alvaro Svanerö (batterie / Sandalinas, Sarcasm, Third Storm, ex-Loch Vostok, ex-Lou Siffer & the Howling Demons, ex-Azotic Reign), Philip Borg (guitare), Peter Laitinen (guitare / Sarcasm, The Hidden, ex-Goatworship ) et Andreas Öman (chant / Lou Siffer & the Howling Demons, ex-Harma, ex-Searing I). Imperial Domain sort son premier album, "In The Ashes Of The Fallen", en 1998 chez Pulverised Records, suivi de "The Ordeal" en 2003 chez Konqueror Records, et de "The Deluge" en Août 2018 chez Inverse Records.

Discographie :

1998 : "In The Ashes Of The Fallen"
2003 : "The Ordeal"
2018 : "The Deluge"


La chronique


Venus des étendues glacées de Suède, Imperial Domain sort enfin "The Deluge", son troisième album qui confirme que le groupe ne s’est pas reformé pour rien. Créé en 1994, le groupe sortira deux démos en 1995 et 1996 avant de nous offrir son premier album en 1998. Il faudra attendre cinq ans pour le deuxième, mais malheureusement le groupe se sépare en 2005. Cependant, après neuf années d’inactivité, Imperial Domain revient en 2014, et est actuellement composé de Philip Borg (guitare), Andreas Öman (chant, Lou Siffer & The Howling Demons, ex-Harma, ex-Searing I), Peter Laitinen (guitare, Sarcasm, The Hidden, ex-Goatworship) et Alvaro Svanerö (batterie, Sandalinas, Sarcasm, Third Storm, ex-Loch Vostok, ex-Lou Siffer & The Howling Demons, ex-Azotic Reign). Les deux guitaristes se sont également chargés de la basse pour "The Deluge", et ont invité quelques musiciens pour les choeurs, que je vous laisse découvrir.

On commence cet album par "True Face Of War" et son introduction au clavier, qui débouchera sur une poignée d’harmoniques parfaitement exécutées, mais peut-être un peu sur-mixées. La rythmique se fait plus énergique, bien que le duo de guitaristes ne cesse d’enchaîner partie lead sur partie lead, avec toutefois un son de basse qui prend de plus en plus d’assurance et un chant plus que correct. Un choeur féminin fait son apparition en plein milieu de la bataille, comme pour galvaniser les troupes avant l’assaut final. Le titre éponyme, "The Deluge", est également introduit par un clavier auquel s’ajoute une rythmique martiale. Le clavier s’invite à nouveau dans les riffs, mais ce que je retiens surtout de ce titre, c’est son côté épique bienvenue, notamment grâce au passage à ambiance religieuse. Le groupe continue avec "The Future Is Lost", un titre assez mélancolique et supporté par de nombreuses harmoniques, qui traduisent parfaitement la détresse de la situation, de même que les hurlements du chanteur. La trame mélodique se tisse progressivement, d’autres instruments apparaissent pour enrichir cette atmosphère qui flirte parfois avec un doom / death mélodique, et finalement tout disparaît dans le néant. On repart sur "Conspiracy", un titre nettement plus dynamique mais qui sait garder cette ambiance épique tout en étant parfois un peu plus martiale. Les musiciens savent également gérer la rythmique pour conserver l’attention de leur public grâce à des reprises de riffs très sympathiques à l’oreille. Nouveau changement d’ambiance avec "Withdrawn From Life" et son atmosphère gothique empreinte d’une douleur immense. Il est difficile de ne pas ressentir la peine transmise par le chanteur, mais également par ces riffs emplis de désarroi. Le titre se termine après une outro acoustique pour déboucher sur "Eternal" et ses sonorités futuristes. A nouveau la guitare lead se charge de maintenir la dynamique dans la composition, alors que les riffs des suédois s’assagissent, et me rappellent quelque peu ceux d’Amorphis. Une petite rupture se fait sentir avec "Evanescent", un titre acoustique accompagné d’un clavier d’une extrême beauté qui annonce parfaitement "Ever Since That Day". C’est à nouveau des harmoniques tristes et mélancoliques qui s’ajouteront à une rythmique épique sur laquelle les hurlements d’Andreas se feront entendre, accompagnés d’une voix parlée. Reprenant parfois du poil de la bête, les riffs nous dirigent lentement vers la fin de l’album.

Si j’étais un peu réticent au début de l’écoute, je suis finalement rentré dans l’univers d’Imperial Domain avec plaisir. Assez difficile d’accès de prime abord, les Suédois développent dans leur musique une richesse musicale qui semble infinie, et qui emprunte à plusieurs styles. Les amateurs de metal gothique seront probablement seduits.


Matthieu
Octobre 2018


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.imperialdomain.se