Le groupe
Biographie :

Impalers est un groupe de thrash metal danois formé en 2007 et actuellement composé de : Søren Crawack (chant / guitare), Rasmus Kjær (batterie / Disintegrated), Thomas Carnell (guitare= et Kenneth Frandsen (basse / ex-Beyond Reality, ex-Defiled Dreams, ex-Illnath, ex-Philomel's Epitaph, ex-Renégadeth, ex-Seven Thorns, ex-Indoctrination). Impalers sort son premier album, "Power Behind The Throne", en Mars 2013 chez Horror Pain Gore Death Productions, suivi d'un EP, "Prepare For War", en Novembre 2014. Le deuxième album, "God From The Machine", sort en Avril 2015 chez Crime Records. "The Celestial Dictator" sort en Septembre 2017 chez Initium Records.

Discographie :

2013 : "Power Behind The Throne"
2014 : "Prepare For War" (EP)
2015 : "God From The Machine"
2017 : "The Celestial Dictator"


Les chroniques


"The Celestial Dictator"
Note : 15/20

Surgissant au milieu du cosmos, trois immenses créatures tentaculaires (qui pourraient sortir du bestiaire de HP Lovecraft), semblent tenir le destin du monde entre leurs griffes. C'est par cette superbe pochette signée Andrej Bartulovic que se présente "The Celestial Dictator", le nouvel opus des thrasheurs danois d'Impalers.

L'album démarre fort avec le morceau "Terrestrial Demise" dans lequel le groupe propose du bon thrash pur jus agrémenté d’une petite touche de modernité. Dans un style qui peut avoir tendance à tourner un peu en rond, l'approche légèrement mélodique proposée par les Danois s'avère assez rafraîchissante. De plus, elle apparaît suffisamment bien doser pour ne pas sombrer dans le mièvre ou le pompeux comme, par exemple, certains morceaux des derniers Kreator. Cet aspect mélodique est d'ailleurs contrebalancé par un chant écorché bien assassin qui donne une agréable coloration death / thrash à l'ensemble. Avec son rythme effréné, le second titre "Terror Born" continue sur cette bonne lancée pour un résultat extrêmement accrocheur. Introduit par un cri suraigu, le début de "Color Me White" accélère de plus belle pour nous pousser au bord de l'orgasme thrashesque ! On tient là un excellent début d'album avec ces trois titres assez brefs mais diablement efficaces !

Arrive alors le morceau "Into Doom" qui opère un virage radical dans l'album. Il s'agit d'une semi-ballade à la Metallica qui coupe l'élan de frénésie dans lequel nous avaient propulsés les premiers titres. Desservi par un chant mélodique peu convaincant, ce morceau s'avère assez plat. Le changement est tellement saisissant qu'on a l'impression d'avoir changé de CD en cours de route... Après trois titres aussi excellents, on se demande comment on peut enchaîner sur quelque chose d'aussi médiocre ?! Par la suite, ce chant mélodique mal maîtrisé se révèle être le gros point faible de l'album. En effet, après cette première apparition plutôt fâcheuse, il continue à nous poursuivre dans les trois chansons suivantes en venant complètement gâcher les refrains. Devant l'énorme potentiel d'un morceau comme "Sun", on serait même tenté de traduire le groupe en justice pour atteinte à l'excellence musicale ! A mon plus grand soulagement, Søren abandonne finalement ce chant clair aventureux pour les deux derniers morceaux. Après l'éponyme "The Celestial Dictator" qui alterne entre vitesse et accalmie mélodique, on termine par le furieux "Antithesis" pour un délicieux final à fond la caisse. Ouf !

Après seulement quarante minutes au compteur, il apparaît difficile de noter cet album tant il s'avère frustrant. Sans ce satané chant mélodique qui sabote les quatre titres centraux, on tenait là un bon petit chef d’œuvre de thrash metal actuel. Quel gâchis !


Zemurion
Janvier 2018




"God From The Machine"
Note : 15,5/20

Le thrash à pointes est à l'honneur avec les jeunes barbares danois de Impalers. Le quartet, qui nous présent son second album après "Power Behind The Throne"sorti en 2013, se montre particulièrement affuté et efficace dans le genre sauvageries speed qui nettoie les cages à miel. Inspiré par les vétérans du genre que sont Metallica, Dark Angel ou encore la vague allemande, Impalers délivre son meilleur effort à ce jour, où brutalité et mélodie œuvrent ensemble pour un résultat percutant et ravageur.

On entre tout de suite dans le vif du sujet avec "Future Void" et "God From The Machine", deux titres furieux et agressifs comme de vieux missiles signés Kreator ou Sodom. Soli de malades mentaux et voix écorchée à la Tom Angelripper achèvent de faire de ces morceaux de véritables déclarations de guerre soniques. Le mid-tempo "Prepare For War" ne fait pas non plus de quartier. La production est monstrueuse, puissante et moderne mais naturelle. Chaque coup de grosse caisse (au son très authentique) vrille les tympans et fait bondir notre cœur à chaque assaut.

"Beyond Trinity" (avec un sample d'une entrevue d'Oppenheimer d'où une citation célèbre est extraite ; sample qui, soi dit en passant, est utilisé un million de fois par les groupes de metal, il va vraiment falloir arrêter ce gimmick, ça en devient chiant) fait un peu, beaucoup, voire même passionnément penser au "Fade To Black" de Metallica sur sa première partie, ce qui est gênant (en plus, il s'agit du quatrième morceau de l'album, si ça c'est pas du pompage...). Heureusement, la seconde partie instrumentale, lorgnant plutôt du côté de "The Day That Never Comes" pour sa progression, est plus personnelle et de très bon aloi.

"Destroy The Meek" nous renvoie directement en 1986 à l'époque de "Pleasure To Kill" avec ses riffs destructeurs et bien evil alors que "Ghost" nous pête à la gueule avec un flot de soli mélodiques et déchainés, et des riffs plus assassins les uns que les autres. Impalers s'adonne également à l'exercice de l'instrumental épique avec "The Walls Of Eryx" (inspiré de Lovecraft, tout comme un certain instrumental de qui vous savez). Même s'il n'y pas grand chose d'intéressant dans cette compo un poil longuette, hormis la fin, remuante, il s'agit d'un bon morceau. Les deux dernières torpilles que sont "I Am Revolution" et "The Vulturine" (l'un des meilleurs de l'album, sans concession, aux riffs tranchants et aux chœurs virils) nous mettent à terre définitivement.

La relève du thrash teuton est assurée. "God From The Machine" est une petite bombe de thrash vindicatif alors jetez-vous dessus, bande de fanatiques ! Ou bien Impalers vous embrochera vifs au sommet d'une colline !


Man Of Shadows
Mai 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/impalers