Il y a de très fortes chances pour que vous ne connaissiez pas encore ILLT. Pourtant, le
projet créé par Roy Westad (guitare / basse) fait intervenir quelques guests connus sur
"Urhat", son premier album. On parle ici de Speed Strid (Soilwork, The Night Flight
Orchestra) au chant, Dirk Verbeuren (Megadeth, Cadaver, ex-Soilwork…) à la batterie,
ainsi que Karl Sanders (Nile) et Mr Damage (Chrome Division) aux guitares.
L’album débute avec "Millenial Judas", un premier morceau qui se montre très oppressant et
dissonant avant de faire intervenir toute la puissance de ce black’n’roll agressif et
énergique. Les riffs sont accrocheurs mais violents, et soyez sûrs qu’après un léger moment
de flottement, la rage brute refait surface dans une explosion d’agressivité. Des sonorités
malsaines se greffent à ce groove sombre, puis c’est "Sons Of The Northern Lights" qui prend
la suite avec ces harmoniques sanglantes. La base reste entraînante et remuante, mais le
son devient parfois plus froid, offrant des leads épiques au mélange brut, puis une accalmie
mélancolique vient briser cette rage qui reprendra par la suite sous des mélodies
pénétrantes, alors que "Scythian King" dévoile des riffs effrénés. Les influences heavy metal
sont plus que présentes, en particulier dans les harmoniques cinglantes qui se posent sur la
rythmique énergique, puis "Blood Of The Unbeliever" frappe avec des riffs déchirants et des
hurlements aussi bruts que malsains. On retrouvera une partie mystique en son clair très
envoûtante, puis la rage reprend les rênes du titre avant la massive et effrayante "Every Tree
A Gallow". Si le titre est très sombre, il conserve des éléments accrocheurs qui se lient à
merveille avec la noirceur ou les explosions de fureur, tout comme les influences plus
accessibles qui renforcent le contraste de cette atmosphère. L’album prend fin sur "The End
Of All Things", un long morceau qui prend le temps d’une introduction progressive pour nous
accompagner sur le chemin des ténèbres, puis à nouveau la rage fait son oeuvre.
Entouré d’invités aussi doués que diversifiés, ILLT nous offre un premier album très
qualitatif. Avec "Urhat", le groupe joue en permanence sur cette alternance entre explosions
brutes et parties accrocheuses ou aériennes, ce qui donne une certaine énergie
communicative.
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