Le groupe
Biographie :

Formé en 1993 à Orange County en Californie, Ignite est un groupe militant qui se démarque en mélangeant rythmes hardcore et chant mélodique. Le tout est servi sous forme de textes engagés sur les plans politiques, sociaux et environnementaux, causes dans lesquelles le groupe est sincèrement et profondément engagé. Le groupe se compose actuellement de Brett Rasmussen (basse), Eli Santana (chant), Craig Anderson (batterie), Kevin Kilkenny (guitare), et Nik Hill (guitare).

Discographie :

1994 : "Scarred For Life"
1995 : "In My Time" (EP)
1995 : "Family"
1995 : "Call On My Brothers"
1996 : "Past Our Means" (EP)
1997 : "Straight Ahead"
2000 : "A Place Called Home"
2006 : "Our Darkest Days"
2016 : "A War Against You"
2022 : "Ignite"


Les chroniques


"Ignite"
Note : 14/20

Alors qu’ils passaient par l’hexagone (plus précisément à Tours) à l’occasion de l’excentricité mobile dénommée Punk In Drublic et inventée par Fat Mike (NOFX), les ricains d’Ignite en profitaient certainement pour y balader ce nouvel album. Un éponyme après plus de vingt ans de carrière, c’est souvent un signe. Ici peut-être pas tellement puisque Ignite s’adonne exactement à la même chose que ce à quoi ils nous a habitués. Tu me diras, c’est peut-être bien pour ça qu’il est éponyme finalement…

Alors “quoi de neuf sous le soleil ?” si j’ose ainsi dire… Eh bien, onze nouveaux titres auxquels on ne pourra pas reprocher d’être nouveaux. "Ignite" passe des titres punk ("Anti-Complicity Anthem", "Call Off The Dogs") au moins punk ou plutôt au punk rock voire pop punk ("Let The Beggars Beg", "On The Rope", "The River") et enfin aux plus modernes ("Enemy", "State Of Wisconsin"). Ne se le cachons pas, le tout n’est pas désagréable mais respire cette sensation de déjà-vu, déjà-entendu et déjà-imité. Ce qui rend parfois le disque presque caricatural. D’ailleurs, je lisais ce que pensait mon comparse Groupe du nouvel album de Terror. Et finalement, cet éponyme d’Ignite m’inspire un peu la même chose : c’est pas dégueulasse, mais un peu facile quand même. Par pur acquis de conscience, je me suis dis qu’il serait même opportun d’aller jeter un oeil sur l’historique de Ignite sur French Metal. Surprise, ô surprise : c’était encore une fois l’ami Grouge qui se cachait derrière la seule chronique et le 07/20 de "A War Against You".

Personnellement, je serai moins virulent. Ce nouvel album est un disque très accessible, très (punk) rock à roulettes. Certains le rapprocheront facilement d’un Stick To Your Guns sans l’aspérité hardcore ("The House Is Burning" en est le plus bel exemple) En bref : cce n’est pas mauvais, pas excellent et ça répond simplement à cette étiquette de “california punk” que le groupe s’accolle depuis plus de deux décennies. Et en l’écoutant avec cette idée en tête, l’album en devient agréable pour ce qu’il est.


Rm.RCZ
Juin 2022




"A War Against You"
Note : 07/20

Tu te souviens d'Ignite ? Non ? Moi non plus. Enfin si, je savais que ce nom me disait quelque chose. Du coup, je suis allé fouiller YouTube, et je suis directement tombé sur des albums qui sont sortis à l'époque où j'étais ado, voire jeune adulte. Ignite, c'était pour moi ce groupe que j'écoutais peu, mais que tout le monde ou presque aimait bien. Entre un Offspring moins tout public et un Anti-Flag plus light, ça avait le mérite de mettre tout le monde d'accord, sans pour autant tomber dans le cliché du punk de gamines comme Sum 41 (dont j'avais d'ailleurs les DVD, pulls, t-shirts et j'en passe, mais cela ne vous regarde pas). En bref, Ignite, c'était le punk-hardcore adouci pour tous. Quand je suis passé à des choses plus violentes est sorti l'album "Our Darkest Days", véritable carton que j'avais loupé à l'époque. Et puis, le temps est passé.

Nous voilà donc aujourd'hui, avec cet énième album, tant d'années après : "A War Against You". Autant dire que le seul truc que j'ai trouvé hardcore, c'est la pochette (bien old school, elle m'a rappelé celle du dernier Seekers Of The Truth, chroniqué il y a peu). Pour le reste, c'est-à-dire la musique, que dire ? Non, définitivement rien de hardcore, aucune hargne, pas de violence, et on aura beau me répéter dans tous les sens "Tu comprends rien, c'est du hardcore mélodique", c'est peut-être quelque chose de mélodique (encore que, pour moi quelque chose de mélodique, c'est avant tout quelque chose de varié, d'original dans les riffs, de recherché etc...), mais aucune trace de hardcore à l'horizon. Du punk me direz-vous ? Hum... Pas vraiment. Peut-être dans l'esprit. Enfin, dans l'esprit des gars que je ne connais pas, j'en sais rien. Mais sur le plan musical, non, ça manque de basse, de colère, de rapidité, ça manque de tout.

Bon du coup, on a quoi au final ? Bonne question. Je vais essayer de fouiller dans mes vieux souvenirs d'antan... C'est typiquement le style de musique qu'on pourrait trouver dans un jeu de bagnoles, à l'image de "Oh No Not Again" (meilleur morceau à mon goût), que j'aurais bien vu dans un Burnout ou Need For Speed. Ça fait léger quand même. Pour essayer d'imaginer des comparaisons fort douteuses, on est sur du Blur moins recherché, du Rob Zombie avec un chanteur de douze ans et demi. C'est donc une sorte de néo-pop-rock tout basique, entre Simple Plan, Muse et Lostprophets. Bref, si vous avez des enfants en bas âge, vous pouvez commencer avec ça !


Grouge
Mars 2016


Conclusion
Le site officiel : www.igniteband.com