Le groupe
Biographie :

Idensity naît en 2008, suite à la rencontre de JP Ouamer (batteur) et Alain Arcidiacono (guitariste soliste). Ayant tous deux la même sensibilité musicale, ils décident ensemble de créer leur propre univers death mélodique, aux influences d’Opeth, Devin Townsend et de nombreux autres groupes tels que Nevermore ou Katatonia. L’aventure se concrétise quelques mois plus tard avec l’arrivée de Jonathan Bartolo (bassiste) et du chanteur, Christophe Ferreira (ex-Cridames) : la complémentarité des quatre fonctionne à merveille et la machine démarre en trombe. L’inspiration est au rendez vous, les compositions fusent et seront enrichies avec Antoine Leboisselier, qui intègrera le groupe en Juin 2010 en tant que guitariste rythmique. Le groupe est alors prêt à faire découvrir son univers au public Parisien et goûter ainsi aux joies de la scène. Idensity se produit dans des salles comme le Star-Café, le Klub, l’Espace B ou encore lors de festivals comme le Triel Open Air. Il partage l’affiche avec des groupes tels que Fractal Gates, Soul Betrayed, Dreadful Silence, et bien d’autres… Le concert à la Scène Bastille en Novembre 2010 marquera l’arrivée de Mayline Gautié au violon, instrument qui ajoutera de nouvelles couleurs à la palette sonore du groupe. Sur un fond puissant et torturé, appuyé par l’alternance de chants clairs et death, se dessinent des lignes mélodiques à la fois sombres et chaleureuses, sereines et romantiques, qui offriront à l’auditeur un véritable concentré d’ambiances et d’émotions… 2011 est une année riche en émotion avec la sortie du premier album "Serenity" et la signature chez Great Dane Records pour sa diffusion. 2012 sera une année chargée avec la promotion de "Serenity" et la sortie du deuxième album "Chronicles" prévue pour Octobre 2013. "Chronicles" produit par le grand Dan Swanö franchira une nouvelle étape dans la carrière du groupe avec une mise en avant d'éléments orchestraux.

Discographie :

2011 : "Serenity"
2013 : "Chronicles"


Les chroniques


"Chronicles"
Note : 17,5/20

Je ne cacherai pas avoir fait l'acquisition du premier album de Idensity il y a quelques semaines, en tous les cas moins de trois mois. Finalement cela aura été bénéfique puisque l'écoute du premier album sorti en 2011 aura été proche de la sortie de ce véritable nouveau bijou, chef d'oeuvre de virtuosité et montagne de musicalité. La différence est nette et la porte est franchie en l'espace d'un seul album. Car en effet si "Serenity" avait porté le groupe à un niveau appréciable avec une espèce de death mélodique progressif et théâtral, ce "Chronicles" devrait propulser Idensity dans le firmament des meilleurs albums français de 2013, et surtout des albums à écouter en boucle de longues heures devant la cheminée pour les fêtes de Noël qui s'approchent à grands pas.

Un peu plus court dans la durée que son prédécesseur, parce que les chansons sont elles aussi un peu plus courtes, "Chronicles" affiche dès la première note un argument imparable : il est beaucoup plus orchestral. et ça c'est toujours quelque chose qui permet à un album de se faire toujours plus d'auditeurs.

Tout d'abord la production... Mixé et enregistré par Dan Swanö lui-même, c'est avec une saveur particulière que l'on apprécie la clarté de cette production vraiment très propre. Une production qui s'engouffre dans tout ce qui peut se faire en France ces derniers temps avec une limpidité sans faille où les instruments sont si bien enregistrés puis mixé qu'on a la sensation de les avoir à proximité. Evidemment le revers de la médaille c'est que l'effet pervers de la chose rend aussi trop parfait les batteries qui lors des accélérations rend le trigg beaucoup moins humain. En revanche les violons, qui sont de vrais violons, sont divinement dosés tous comme les choeurs et les orchestrations.

Ensuite la musique... Idensity a lâché son death plutôt mélodique et progressif pour explorer de manière toujours progressive mais via des orchestrations tantôt très axées vers la scène grecque et bien évidemment de Septicflesh mais surtout de Chaostar tantôt orientées vers la Suède. C'est en tous les cas la première sensation que l'on peut avoir à l'écoute du titre d'ouverture "Chronicles" qui permet de rabattre en grand les portes du royaume d'Idensity. Juste après ça on entre immédiatement dans ce royaume toujours très metal bien évidemment avec de grandes parties guitares rythmées. Mais ces parties sont bien accompagnées d'orchestrations et de violons qui rappellent un peu une époque révolue de Therion où les "Theli", "Vovin" ou autre "Deggial" étaient sur les bouches de tout le monde... Et c'est dans ces terres conquises que Idensity s'est plus ou moins aventuré dans le style. Un style qui s'apparente encore à un death mélodique grâce à la voix de Christophe Ferreira qui maîtrise son côté guttural à merveille ainsi que son chant clair très hypnotique proche des Vintersorg et consorts, vocaliste qui non content de bien chanter a également donné cette facette intemporelle en réalisant l'artwork. Comme Melted Space arrive à le faire, à sa manière Idensity a réussi à écrire des titres totalement prenants, envoûtants qui tirent l'auditeur vers un monde onirique où musique classique, folk baroque et forcément metal se confondent sur terrain neutre pour donner naissance à un voyage initiatique à travers des mondes et des époques différentes allant jusqu'à présenter l'univers summérien. Autant les thèmes semblent être travaillés avec soin, autant la musique de Idensity est devenu quelque chose de vivant.

"Over The Abyss" revisite Therion, l'introduction classique au piano avec sa continuité tellement mélancolico-symphonique de "Sekhmet" rappelle un peu les tendances orientales de groupes tels que Orphaned Land ou les incursions folk que Penumbra pouvait avoir. Comme la célèbre bande originale de Basil Poledouris pour Conan Le Barbare (qui avait été reprise par Agressor sur leur troisième album), Idensity non content de nous faire voyager, nous permet de rêver à bord de son vaisseau avec le premier chef-d'oeuvre instrumental de l'album "Mofa" qui met en valeur les violons de Mayline Gautié d'une manière si enchanteresse. Une instrumentale qui mêle puissance harmonie, beauté et poésie. Que ce soit sur les thèmes de guitares, sur les chant de Christophe, sur les orchestrations, la batterie... "Chronicles" est d'ores et déjà à placer dans les indispensables de l'année 2013, vraiment, sincèrement... Il ne s'agit pas d'un simple album, mais d'une œuvre complète où chaque instrument, chaque moment de musique a son importance. C'est la profondeur qui a été creusée ici, une profondeur musicale qui donne aux chansons un scintillement hors-norme dans lequel malgré tout le groupe a su conserver son esprit death. Ça s'entend dans l'agressivité des guitares sur certains passages de "Antikhristos", ou encore "Typhon".

Le deuxième temps de repos de l'album se situe sur "Mahdi's Arrival" qui prend des airs de world music où l'on aurait l'impression de côtoyer l'univers de Loreena McKennitt avec Rajna dans un esprit toujours metal. Terminé comme il a commencé, avec une symphonie Dimmu Borgienne et Arcturusienne, "Loki" vient clore ce millésime avec éclat et noblesse en accentuant encore plus son côté orchestral.

"Chronicles" est époustouflant de qualité, si prenant et attachant qu'il nous permet de nous évader, d'échapper à notre quotidien si fade grâce à cinquante six minutes réparties sur onze pistes équilibrées et inoubliables...


Arch Gros Barbare
Décembre 2013




"Serenity"
Note : 15/20

Comme il est bien dit au dos de l'album et après plusieurs écoutes, Idensity est du progressif death metal. Cependant, cet album possède également d'autres atouts qui apportent une vraie personnalité au groupe. Premier point : le côté indus qui apporte quelque chose de sombre et malsain à cet album. Deuxième point : le chant. Celui-ci a été travaillé et retouché d'une manière assez peu habituelle comparé à ce que l'on entend habituellement dans le death metal. Côté musical, ce sont dix pistes très variées qui peuvent être aussi bien agressives comme dans "The Hatred" que mélodiques. Pour exemple, la piste "New Year's Eve" où le violon se met en valeur sous des guitares rythmiques légèrement en retrait. Les intonations du chant sont également plutôt bonnes même si j'ai du mal à accrocher sur certains passages comme dans "Do Not Forget" avec un chant d'introduction faisant presque un peu trop rap à mon goût. Mais ce que je ne peux pas reprocher, c'est que le groupe a su créer un certain style qui se démarque des autres groupes. Après de nombreuses écoutes, j'apprécie toujours cet album "Serenity" car il a de nombreux points positifs mais ne possède pas assez de force ou de passages réellement marquants pour que je puisse l'écouter en boucle et me lâcher dessus. Je ne vais quand même pas mentir en disant que j'ai vraiment écouté cette découverte avec grand plaisir. Le son est de très bonne qualité, le travail accompli pour effectuer cet album est ressenti à l'écoute, la pochette au dessin plus qu'étrange posséde un super graphisme. En résumé, le groupe Idensity possède de quoi marquer les esprits et peut continuer dans le chemin du prog heavy mélodique sans souci, nous serons là pour vous suivre.


JU
Novembre 2011


Conclusion
L'interview : JP

Le site officiel : www.idensity-metal.com